Rue Sainte-Catherine
Ecrit par: Petit-Prince
L’arrivée (timide) des beaux jours nous fait découvrir Montréal sous un nouvel aspect. Antoine en faisait mention la semaine dernière en décrivant l’atmosphère bucolique du Mont-Royal. À mon tour, je vais essayer de décrire une de ses atmosphères urbaines que l’on peut ressentir et observer au centre-ville.
Et qui dit centre-ville, dit la fameuse et incontournable rue Sainte-Catherine. Incontournable car, en ville, tout commence et fini par elle. Le cœur battant de Montréal, de l’aurore au crépuscule. Sainte-Cath’ pour les intimes, dévoile de multiples charmes parfois insoupçonnés.
Sainte-Catherine, c’est aussi la meilleure porte d’entrée vers la ville souterraine. Mais pourquoi s’engouffrer là alors que le soleil pointe et que la rue s’éveille ? Alors marchons sur Sainte-Catherine… Sainte-Cath’ la provocante avec les bars de danseuses (nues les danseuses, oubliez donc les ballets de Béjart !), la pléthore de restos du genre « junk food » côtoyant quelques bonnes adresses culinaires, les boutiques innombrables et avenantes, où se perdent dans leurs vitrines des milliers de paires d’yeux et bien sûr les bureaux : quelques tours de verre symboles d’une forte activité économique.
Devant une des entrées du « Centre Eaton », un joueur de cuillères s’exerce à les faire claquer et à attirer quelques badauds. Plus loin, un peintre expose ses toiles et prend du temps à décrire ses œuvres aux amateurs qui s’étaient arrêtés devant lui. Vers la rue Saint-Denis et le métro Berri, ce sont des « punks », des vendeurs de pot et autres « bommes » qui s’éparpillent régulièrement sur le trottoir presque à la manière de parcomètres. Mais pas de panique ! Ici les « punks » sont gentils, pas agressifs pour deux cennes et les revendeurs de pot s’organisent pour passer inaperçus (sauf aux yeux de leurs clients).
Mais revenons au centre-ville et à l’opposé, linguistiquement parlant, de la rue Saint-Denis : la non moins fameuse rue Crescent. La magnifique rue Crescent même, ses cafés à l’architecture et aux accents de vieille Angleterre, ses pubs Irlandais, Écossais… au pied des tours du « Montreal downtown ».Oui, rue Crescent ça parle anglais ! Mais repartons vers l’Est…
Rue Peel, puis le grand cinéma Paramount surplombant Sainte-Cath, la place «Montreal Trust», la Cathédrale anglicane «Christ Church» où l’on a trouvé le moyen d’y mettre un centre d’achat sous ses fondations ! Plus loin, une énorme bâtisse rougeâtre en impose tout de suite dès que l’on y pose le regard. C’est «La Baie», l’équivalent des Galeries Lafayette, faisant face au square Phillips…
Puis cela s’assombrit. Les immeubles deviennent un peu plus gris, moins jolis et les magasins à une piastre concurrencent dangereusement quelques boutiques de souvenirs.
Un arrêt au restaurant «La Belle Province» : une poutine s’impose histoire de découvrir la gastronomie locale. Rassasié, la promenade continue et la rue descend maintenant vers la PDA.
Je vous arrête tout de suite, PDA n’a rien à voir avec un certain lecteur de nouvelles d’une grande chaîne de télévision française, mais signifie plutôt Place des Arts.
La Place des Arts est à la culture ce que la rue Sainte-Catherine est aux boutiques. PDA c’est donc là où vous pourrez profiter du théâtre, des festivals, et de quelques concerts en plein air. Pas très loin le Théâtre du Nouveau-Monde (le TNM) et face à PDA, le complexe Desjardins aligne ses tours en forme de défi. Symbole de la réussite francophone dans le monde des affaires, le complexe Desjardins accueille également en son sein des expositions et des manifestations culturelles.
Mal aux pieds ? … La station Saint-Laurent n’est pas très loin.
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