Sécuritaire
Ecrit par: Petit-Prince
Il y a beaucoup de termes que j’ai appris depuis que je connais le Québec. Beaucoup de mots que, naturellement, j’emploie de plus en plus au contact des Québécois. Parmi ces mots, il y a le terme « sécuritaire ». C’est un terme de la langue française, ce n’est donc pas un néologisme local. Reste que ce mot est employé tellement souvent ici qu’il apparaît presque comme une spécificité québécoise. On parlera ainsi de voiture sécuritaire, de placements sécuritaires, de comportements sécuritaires, etc.
Mais le terme prend toute sa dimension lorsque l’on met le nez dehors. Après six années passées à Paris, puis dans d’autres grandes villes françaises, la méfiance était devenue comme une seconde nature, un véritable instinct ! Ce n’est pas par hasard que l’insécurité soit désormais la principale préoccupation des Français.
Ici, pas de voitures incendiées, pas d’émeutes (si l’on met de côté un concert rock il y a quelques années), pas d’attaque de fourgons blindés, pas ou peu de vandalisme. Les cabines téléphoniques fonctionnent encore toutes à pièces de monnaie et elles sont en parfait état.
Car l’insécurité née d’un sentiment. Je m’explique : même si vous n’avez pas été sujet à une agression, si vous constatez des marques de violence dans votre environnement, vous allez naturellement avoir une certaine appréhension. Par contre, si tout autour de vous semble en ordre, vous n’aurez pas de raison d’avoir peur. J’avoue que même à Montréal, je me sens en parfaite sécurité, donc, vraiment libre de tous mes mouvements !
Moins de violence, moins de peur, moins d’affrontement… Ca change la vie ! Y-a t-il pour autant moins de liberté et plus de policiers ? Justement pas ! Je m’étonne de voir si peu de policiers dans les rues, à se demander presque s’il se passe quelque chose en ville ! D’ailleurs, en regardant le journal télévisé, on voit bien que la violence est quasi absente ! On parle de choses dramatiques, telles qu’un enfant battu ou un père qui tue sa famille. Des sujets graves mais qui ne feraient qu’un passage éclair au journal de TF1… Ici, ca vaut un reportage de 10 minutes ! Oh ! Heureusement pour le Journal de Montréal et pour TVA, il y a les gangs de motards pour vendre leur soupe, sans cela, je ne sais pas ce qu’ils deviendraient eux-autres !
Leave a comment