Salut la gang,
Comme l’a expliqué Laurence, sur la question du sexe ou plutôt de l’acceptation sexuelle, le Québec est en avance sur bien des points comme bon nombre de pays nordiques d’ailleurs. La France dans tout ça ? Ben, on a des « il y avait » comme nous dit Yann. J’espère au moins que quelque chose remplace « Doc et Difool » des années 90, que les ados français ne se retrouvent pas uniquement en face de leur prof coincé de biologie pour en apprendre un peu sur le sexe…
Sur la déception, le scepticisme à l’arrivée, Dedel et Vanina nous offrent deux messages plein de bon sens.
Je voudrais juste insister sur deux points qui me semblent importants : premièrement, mettre toutes les chances de son côté. J’entends par là que 6 mois d’expérience professionnelle me semblent bien insuffisants pour trouver facilement un emploi dans sa branche. Les exemples que j’ai autour de moi, et le mien, montrent que ceux qui ont trouvé en peu de temps (parfois moins d’une semaine !) sont ceux qui avaient le plus d’expérience, et que les autres, dont moi, ont galéré plus de six mois avant de trouver quelque chose de tout juste correct, mais dans notre secteur. J’ai occupé un poste pour lequel j’ai étudié et ai été formé par presque deux années de stages en France en mai 2000, soit 15 mois après mon arrivée au Québec.
Dans le cas ou la galère semble s’installer, les finances et le moral feront la différence. Quelqu’un à l’aise reculera la « date limite » au delà de laquelle un retour au pays semble probable, un autre pourra tenir des mois voire des années avec des petits boulots.
Le deuxième point est le facteur temps. Il faut se laisser du temps. Réussir son immigration ne se fait pas en un jour, ni même en six mois. Imaginez que vous ayez à vous faire de nouveaux amis dans votre pays d’origine. Combien de temps ça prendrait ? Plusieurs mois, c’est certain. Et des amis Québécois ? C’est encore plus dur, plus long, et c’est normal. En arrivant ici, il fait tout refaire : les amis, la job, son chez-soi, et parfois l’hiver à affronter dès le début. Et puis, on fuit tous un peu quelque chose
Les premiers mois sont probablement les plus durs, même si, dans mon cas, l’euphorie était souvent de la partie. Ne riez pas, c’est vrai. J’avais un rêve puissant, que j’ai toujours, et qui fait que je ne suis pas prêt de partir. Quand je regarde derrière moi, je mesure le chemin parcouru. Tant sur le plan professionnel que personnel (estime de soi, confiance en soi, relations interpersonnelles, épanouissement d’une manière générale), le Québec est pour moi une véritable thérapie. L’asphyxie me guettait en France. Elle a failli me retomber dessus l’autre jour en montant dans une Golf, que j’ai trouvée aussi étriquée et économique que certaines mentalités françaises. Heureusement, ma bonne vieille Oldsmobile a eu tôt fait d’agir, tel un stupéfiant du meilleur effet. 🙂
Seb Redflag
La suite dans le message suivant 🙂
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