Travailler au Québec…quelle est l’ambiance d’entreprise ?
Ecrit par: flavieflower 26-11 à 15:48
Bonjour à tous et à toutes,
J’aimerai savoir si au Québec, nous sommes « jugé » comme en France ?
En France, dès que vous ne faites pas parti de la « masse », on vous regarde de travers…est ce pareil au Québec ?
Les patrons vous font ils plus confiance qu’en France ?
Voient ils vos capacités et vous font ils évoluer facilement ?
Vous disent ils quand quelque chose ne va pas ?
Quels comportement n’est pas admis en entreprise au Québec ?
Merci d’avance pour vos réponses.
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Ecrit par: coccynel 28-11 à 10:21
tout ce que je peux te dire que je trouve que mon patron est vraiment plus humain que tous les patrons que j ai eu en France.j etais en PVT et j ai voulu demissionner de mon emploi parce que j avais envie d autre chose il s est assis avec moi pour me convaincre de rester et m a meme propose une augmentation !!! je suis quand meme partie pour visiter le reste du Quebec. Je suis revenue 2 mois plus tard, il m a repris. la je suis en France pour attendre ma RP et il m a fait une lettre pour accelerer l ambassade (ce qui n accelere rien mais bref) et je retrouverai ma place en revenant. Tous les patrons ne sont surement pas comme ca mais je me sens plus humaine moi aussi, je ne suis pas un pion.
J espere que tu auras d autres points de vue
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Ecrit par: Redflag 29-11 à 17:25
Salut,
(flavieflower @ 29-11 à 16:39)
En passant, être viré à l’anglo saxone, c’est courant comme pratique ?
Quel est l’intérêt de te virer sans savoir pourquoi ?
Comment peux tu évoluer ?
Tu n’es pas viré(e) sur-le-champ sans raison. La raison principale dans ces cas-là est simplement une abolition de poste ou compression de personnel, appelle ça comme tu veux. C’est arrivé dans le passé où je travaillais. Les employés ont été convoqués en 2 groupes : le groupe de ceux qui restaient (encore), et le groupe de ceux qui ont été remerciés. Ceux-là ont fait leur bagage dans la matinée, et n’étaient plus là à midi. 50% du personnel d’un coup, ça fait drôle. À cette époque, j’étais un employé important en terme de savoir-faire pour l’entreprise, donc j’ai fait partie du groupe qu’on gardait.
Une autre fois, j’ai été convoqué par mon boss, et, pour x raisons, j’avais deviné que j’allais perdre mon emploi. Convoqué au siège de la compagnie le lundi matin (j’avais mon bureau à domicile), je ressortis 20 minutes après avec mon « relevé d’emploi », le papier que tu présentes pour toucher le chômage.
L’autre raison pourrait être une faute grave. C’est arrivé à une connaissance d’un ami, à Toronto; un Français un peu MF et con sur les bords qui travaillait dans une grosse boîte. Il était assez agacé par une collègue de travail, et il a fini par lui envoyer un email où l’on voyait une femme tailler une **** à un bonhomme de neige. Quel abruti ! Évidemment, il devait rêver que la femme soit l’employée en question et lui… enfin bref… Elle a fait remonter l’email à la hiérarchie et une heure plus tard, après une entrevue de 5 minutes, il était raccompagné à la porte…
Évoluer : possible au sein de la même compagnie, mais plus sûrement en changeant assez fréquemment d’emploi.
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Ecrit par: Nico1374 29-11 à 19:36
Salut,
voici mon experience a moi (depuis 3 mois a Montreal) dans la filiale de ma boite francaise mais avec un contrat local canadien. Coté ambiance, elle est super, les gens sont tres sympas et surtout tres serviables (j’en connaissais deja quelques uns, ca a aidé). On m’a proposé de me loger si je ne trouvais pas d’appart, de me servir de chauffeur le samedi pour magasiner, j’ai été invité a passer un week end dans un splendide chalet au bord d’un lac, a des barbecues, …. Meme avec ceux que je ne connaissais pas, ca été la meme chose. Les gens sont ravis de t’aider et de te rendre service. Mais attention, ca marche dans les 2 sens, comme partout dans le monde
Coté boulot, j’ai remarqué 2 categories d’employés: ceux qui travaillent tranquillement (pas envie de responsabilites), qui sont reconnus mais qui stagnent ,et ceux qui veulent evoluer. Et ceux la, les chefs les remarquent et essaient de les promouvoir des que c’est possible (j’ai obtenu en moins de 3 mois ce que je n’ai pas pu obtenir en france en plus de 3 ans). En meme temps, ici a montreal, il y a une volonté de garder les gens et d’eviter le turn over (sauf si contraintes economiques) car ca coute cher. Entre gens au meme niveau, il n’y a apparemment pas de lutte d’influence (attention je ne generalise pas), et tout le monde est disponible pour s’entraider. Ca c’est un enorme changement comparé a la france par rapport a ce que je connaissais.
Coté licenciement mais aussi demission, effectivement la durée du preavis peut ne pas exceder 5 mn. C’est la regle ici et ca a ses avantages et ses inconvenients. Quand tu as envi de changer, c’est beaucoup plus simple qu’en france (ca evite de se battre avec son chef sur la duree )
En ce qui concerne le rythme de travail, les horaires peuvent etre assez flexibles (genre tu commences a 7h00 et a 15h30 bye bye) sans que personne ne te regarde de travers. Il arrive de travailler les fins de semaine (recuperation a negocier selon l’urgence ) et de faire des heures sup la semaine. Ces heures la ne sont pas payés mais transformées en jour de congés, ce qui est assez interessant pour se faire des week ends de 3 jours.
Voila j’espere avoir pu te renseigner avec mon cas particulier
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Ecrit par: marionnette1979 29-11 à 20:12
Bon j’ai qu’une seule experience et c’est pas dans le privé mais dans un organisme gouvernemental mais alors RIENNNNN a voir avec l’ambiance tyrannique dans laquelle je travaillais en France la c’est tellement decontract’ que j’ai mis 3 semaines a comprendre qui etait le Grand Chef ce qu’en France tu sais assez rapidement generalement vu qu’il est sur son piedestale avec les chevilles enormes
Pis pour le fait d’etre viré comme ca « pouf » au debut ca me stressait mais l’avantage c’est que toi aussi tu peux te barrer « pouf » si ca va plus t pis des jobs y’en a donc bon
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Ecrit par: Redflag 29-11 à 21:55
Re-salut,
Pour revenir sur le sujet,
En France, dès que vous ne faites pas parti de la « masse », on vous regarde de travers…est ce pareil au Québec ?
Non, je ne pense pas. Mais qu’est-ce que « ne pas faire partie de la masse » ? Ce qui est certain : les gens se fient au moins aux apprences, et notamment à la tenue vestimentaire… En France, c’est immédiatement une étiquette, souvent méprisante, parfois vulgaire : « la coincée bc-bg », « le boutonneux à lunettes », « la pouf de service ». Vous n’entendrez rien de cela ici.
Même chose en ce qui concerne les changements d’apparence physique : vos collègues les plus proches vous en parleront peut-être, les autres ne feront aucun commentaire sur votre nouvelle couleur rousse.
Au bureau, depuis bientôt un an notre boss est un Allemand, et il ne peut s’empêcher de faire des commentaires, comme un Français… Bah, il a d’autres qualités, mais au début il a choqué pas mal de gens.
Les patrons vous font ils plus confiance qu’en France ?
De façon assez évidente, oui ! Ici, être jeune n’est pas une tare ou ne conduit pas à une condescendance de la part des plus vieux. D’ailleurs voici un point important : la cohabitation de différentes générations se fait en douceur. Les quelques quinqagénaires (surtout les hommes…) que j’avais pu cotoyer en France que ça soit dans ma famille ou au travail avaient tout vu, tout fait. Ceux d’ici sont vraiment cool, et ne te donnent jamais de leçon. Les femmes sont encore mieux, certaines parlent de leurs grands enfants, de leur expérience de vie, toujours sans prétention.
Et de la même façon qu’un jeune n’est pas vu comme un jeunôt / jeune con / puceau ou autre niaiserie du genre, un quadragénaire ou un quinquagénaire n’est pas « fini ».
Voient ils vos capacités et vous font ils évoluer facilement ?
Sur un plan plus professionnel, le boss attend que tu « livres la marchandise » : la job faite, pas forcément à la perfection, mais pas de lacunes graves, et de la fiabilité (pas malade souvent, en retard…). Si en plus, tu parviens à ne crier sur personne, ni les autres employés ni les clients malgré des moments de stress, t’es l’employé(e) idéal. Si tu as plus que ça, du leadership, de fortes qualités de négociation, ou de fortes qualités qui sont un avantage pour ta job, alors on va te faire progresser.
La progression dépend d’autres facteurs que vous : compétitivité, culture, taille de l’entreprise, domaine d’activité sinistré / bof / en forte croissance.
Vous disent ils quand quelque chose ne va pas ?
Je crois que oui, quand y’a vraiment un problème. Mais personnellement, je reste toujours sur ma faim dans ce domaine… C’est peut-être qu’il n’y a pas de problème
Quels comportement n’est pas admis en entreprise au Québec ?
Harcèlement psychologique, sexisme, même si ça existe. J’ai toujorus été surpris par les enquêtes faites dans ce domaine. Elles dépeignent un monde du travail agressif, difficile, ultra-compétitif… Peut-être selon les critères d’ici, mais je crois que la plupart des Français trouvent une nette amélioration quand ils arrivent ici !
En tout, depuis mon arrivée au Québec, j’ai travaillé pour 8 employeurs différents : 3 principaux, 5 pour des jobines allant de quelques heures à quelques mois. Les domaines ont été aussi variés que le traitement de document, la messagerie, le courrier corporatif, l’expédition, la recherche biopharmaceutique, le montage video, la vente scientifique, la recherche clinique. Les mêmes tendances ont été observées à peu près partout.
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