Ecrit par: Curveball
Il y a quelques jours, j’ai fêté mon premier anniversaire d’arrivée ici. Un an déjà, comme dis la formule consacrée ! Bon je dois nuancer un peu ; j’étais venu en tourisme il y a plusieurs années, puis ma blonde s’est installée à Montréal plusieurs mois avant moi. Je suis venu la voir plusieurs fois pendant ces quelques mois de séparation, et j’ai donc pu prendre mes marques. Lors de mon arrivée, je me sentais déjà un petit peu chez moi. Chez moi, mais pas encore intégré pour autant.
Bien sûr, j’ai croisé, rencontré, fraternisé et me suis lié d’amitié avec d’autres immigrants de première génération, des européens, des africains du nord, des asiatiques, des australiens, des togolais, des dominicains, et aussi des français, tous arrivés récemment. Je dois avouer que nous n’avons pas encore de relations en masse avec des québécois pures-laines ou installés ici depuis 2 à 3 générations.
Cependant, nous commençons à avoir une vie communautaire bien remplie. Ma fiancée participe depuis un an à certaines activités associatives du quartier et je m’y met moi aussi avec des responsabilités sportives depuis peu. Bref, en reprenant une vie normale, la rencontre normale et évidente de gens tout à fait normaux, devrait entraîner une augmentation normale, naturelle, de notre cercle de connaissances. Normal.
Que dire sinon que j’apprécie, lorsque je vais à la bibliothèque, de discuter avec une partie du personnel. C’est agréable aussi de parler régulièrement avec certains parents lorsqu’ils veillent au bien être de la communauté en étant assignés aux carrefours pour faire traverser les écoliers. On se reconnaît, on discute hockey et baseball, et climat aussi !! A ces moments là, j’ai l’impression de ne plus avoir d’accent. Seul vrai point noir dans mes relations, mon voisin bruyant, plutôt égoiste, franchement pas ouvert d’esprit… et que je n’ai jamais vu partir travailler en un an.
S’intégrer c’est aussi gagner sa croûte. Comme certains le savent, je suis arrivé ici avec des contacts sérieux pour un poste dans mon domaine d’activité. Après plusieurs mois de missions avec notamment plus de 3 heures de trajet par jour, je préfère désormais rechercher un nouvel emploi dans un autre domaine. Dans mes champs d’activités potentiels, de compétences, le marché est vraiment au ralenti. Alors pourquoi ne pas considérer que c’est un moment propice pour faire le point, pour découvrir aussi mon pays à un rythme différent, sous un regard plus profond ? c’est ce que j’ai fait durant quelques temps.
Mais ce ne sont pas les projets qui me manquent. Comme me disaient certains chroniqueurs, on est sur le bon continent pour çà. Alors il y a deux semaines, j’ai investi dans la première pierre d’un projet qui me trotte en tête depuis 3 ans.
Une des contraintes de mon idée réside dans l’obtention de grands locaux durant l’hiver. Je sais, l’hiver de l’an dernier a été assès particulier, un hiver un peu maigrichon. Alors que la neige arrive depuis peu, je me rend compte que c’est un peu mon 3ème hiver en fait, que je vais affronter. En effet, j’ai passé plus d’un mois ici début 2001. Je trouve pour l’instant que le changement d’heure et le froid me réussissent pas mal et me boostent. Le Grand Réfrigirateur peut bien arriver, je suis “mieux“ motivé pour atteindre ma deuxième bougie.
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