Bonjour FLying,
En effet,je trouve très exacte ta description de l’arrivée et de la vie d’un immigrant:les changements de repères, le fait que en effet c’est à nous seuls de se débrouiller et de s’en sortir (ce qui est normal aussi ),le sentiment qu’on doit faire beaucoup d’efforts , de sourires et montrer vite qu’on est capable pour s’intégrer au plus vite.Non , la vie est pas plus douce et facile spécialement,ici ,il ne faut pas s’attendre à ce que les autres fassent du sentiment vis à vis de nous.
En couple , je trouve aussi cela plus facile à vivre , car on est deux dans le même bain, on vit les choses au même moment, on est peut-être un peu moins demandant vis à vis de son entourage.Bon , ceci dit, il y a pleins de couples qui se séparent,une fois arrivés ici!
Concernant l’hiver :moi , je suis frileuse et je l’ai vécu très bien cette année,c’est sûr que à mois 35 , je reste pas plus de 2 heures dehors!Comme , je ne mettais jamais de tuque, j’ai tout de même une oreille qui a un peu gelée et qui est maintenant beaucoup plus sensible au froid!
Je vais Fêter le 31 Aout ,mes un an au Québec!Je suis toute contente et toute fière aussi , car on s’est bien intégré ,j’ai travaillé dur et on est bien installé , avec un salaire qui ne me fais pas trop honte!En un an, on a récupéré le niveau de vie qu’on avait avant et même en mieux sous certains aspects et on a un nouveau reseau d’amis sérieux et bien implanté.
On s’est bien débrouillé, on a pas perdu de temps et on a pas LACHÉ!
Pour continuer Je disais qu’il fallait aller vite en assimilation de tout et vite s’adapter pour s’intégrer aux mieux.
C’est vrai , pas la peine souvent de raconter sa petite histoire personelle du pays ou on a vécu avant , tout le monde en général s’en fiche ,nos expériences passées,notre façon de vivre avant , notre histoire perso, c’est rayé , personne se penchera sur notre parcours:on recommence vraiment à ZERO !
Je trouvais cela difficile au début,que jamais personne ne s’intéresser à qui je suis , d’ou je viens,alors que les autres je savais quel expérience passée professionnelle,ils ont eu, les pays ou ils on vécus etc..
D’ou l’importance de la première expérience professionnelle au CANADA , c’est sur celle là que les employeurs vous interrogeront , même si elle a duré 5 mois!Et toutes vos années , avant dans votre pays , c’est au rabais…
C’est cela , être un immigrant!
Je le vois encore dans mon travail : ou des informaticiens séniors , très bien côté dans leur pays (Iran, tunisie,Algérie..Souvent les asiatiques et Indiens vont à Toronto)ont un mal fou à trouver une première expèrience ici.
A éviter quand on arrive , le « chez nous ,en France », mon mari , le faisait tout le temps !Sans prétentions,mais pour expliquer ce qu,il trouvait difficile !Et à l’air blasé de l’auditoire, je lui faisais du pied sous la table!!
Bref, on vit capitaliste , on parle de notre vie le plus positivement possible du jour le jour,je lisais beaucoup la presse, les infos pour en conniatre le plus possible et avoir des choses quotidiennes à dire (en dehors de mes problèmes matériels du début, dont je ne parlais pas), bref se mettre dans le bain de la vie bien installée des gens d’ici.
C’est normal aussi .Et ses problèmes matériels obligés de départ et sa nostalgie ont se les met dans sa poche!
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Écrit par Emma le 01-08 01
Salut !
Juste quelques mots pour te remercier de ton témoignage que j’ai trouvé bien intéressant… Moi aussi j’approche de la fin de ma 1ère année ici et il est vrai que je partage ton opinion quant au fait que l’on repat à zéro. Je l’ai constaté pour beaucoup d’employeurs, avec le parcours de mon compagnon Antony, même s’ils lui ont poser quand m^^eme des questions sur sa vie professionnelle en France.
Mais ce qu’il a remarqué, lui, comme principale différence, c’est que les questions posées en entrevue portaient sur ses compétences et non sur le type d’emploi qu’il avait eu avant. On s’est interressé sur ce qu’il était capable de faire et ses intérêts en général dans la vie, et non sur ses qualifications professionnelles d’avant…
Mais en ce qui me concerne, j’ai peut-être été chanceuse de tomber sur des gens qui s’intéressent vraiment à ce que j’ai fait avant et à mes projets d’aujourd’hui.
Pour mon embauche, ce que j’avais fait en France a été capital. Mais je suis toujours à la même place (mon premier emploi au Québec) comme psychopédagogue.
Quant aux amis que l’on a pu se faire ici, ils sont vraiment adorables et justement ont été curieux vis à vis de notre vécu personnel… Savoir comment on vivait avant et quelles sont les différences que l’on ressent, etc.
Mais c’est vrai que l’on change tellement nos repères sinon que l’on travaille fort pour l’adaptation !! ;-))
Enfin, voilà, j’avais juste envie de partager quelques impressions avec toi.
Merci à toi pour avoir partager les tiennes aussi !
Bonne chance et bon courage pour la suite !
emma
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Écrit par Christel le 05-09-2001
Et oui , le 1er septembre , cela fait un an que nous sommes arrivé au Québec .
Le bilan : un 4 et demi en face du parc Laurier ou on va courir le soir.Une voiture,un club de sport pour chacun , des restos de temps en temps , pas trop de cinéma , plutôt des vidéos !Mon mari est étudiant et on vit sur un seul salaire ( le mien environ 42 000$ annuel).On a visté la ville de Québec , la région de charlevoix, j,ai envie de voir les cantons de l’est (très beau aussi parait-il ).On a fait une fois du ski alpin (cher , ici aussi) et un peu de ski de fond , mais j’aimerai approfondir cela mieux cet hiver.
On achète notre nourriture a Super C ou jean-talon (fruits frais et légumes), on mange bien et de tout pour un budget correct.
On a racheté tous nos meubles, tél et magnétoscope sans trop se ruiner ( 2000FF pour la télé et le magné pendant le boxing day!).Donc on vit correctement.
On a dernièrement fait une crémaillère avec tous les gens qu’on connait ici ( 14 personnes des franco et des québécois).On est bien entouré depuis le départ, les gens sont venus vers nous d’eux-même .
La chance que j’ai eu pour les débuts difficiles , c’est de trouver un travail tout de suite ( j’en ai changé pour mieux il y a 6 mois), heureusement pour le moral , l’impression de s’intégrer socialement et pour les finances qui partent vie au début…Par contre, je connais des français(sans parler des Algériens et autres nationalité) qui sont très bien et qui ont un bon niveau dans leur domaine et qui galèrent depuis 4 à 6 mois sans trouver de travail….
Etre étudiant ici ,c’est pas pareil , je trouve que le travail c’est primordial , rien ne se fais plus sentir immigrant que d’être là sans travail….surtout quand on en avait un bon dans son pays d’origine.
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Écrit par Emma le 06-09-01
Salut !
C’est intéressant ce que tu dis sur le fait de ne plus se sentir « immigrants » tout à fait… C’est vrai que l’on ressent un peu ça quand on a la job, quelques amis, un bon rythme de vie… ben… la vie continue et tout va bien !
Nous, nous n’avons pas encore reçu de visite… alors cela change bien des choses ! Notemment, on n’a moins pris le temps d’aller visiter le Québec avec la famille par exemple… Mais ce sera pour bientôt ! Mes parents arrivent le 22 septembre…
Là, je pense que ça devrait nous ramener au fait que l’on a immigré par exemple… Nous remettre en mémoire des choses et des événements bien français…;-)
Enfin, je raconterai ça sûrement dans ma chronique 🙂
J’espère que tu nous raconteras tes impressions pour ton voyage à Noël ! On a prévu un retour en France qu’à Noël 2002 pour notre part… 😉
Sinon, je voulais aussi ajouter que quelque part c’est bon signe aussi d’en avoir « moins » à raconter avec les mois qui passent : ça veut dire que l’on s’adapte bien et que l’on s’intègre petit à petit à la société québécoise… et c’est bien ce qu’on voulait, non ? 😉
Bon ben voilà…
Peut-être à un de ces jours !
bye,
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Écrit par christel le 06-09-01
Bonjour Emma,
et merci à toi aussi pour ta chronique cool et positive , loin des frictions en tout genre!Il faut être rester ouvert quand on arrive on change d’endroit , c’est tellement facile de penser et dire tous les jours » les français ci » , »les québécois ça ».
Bien sûr qu’il y a des différences, mais il faut aussi dépasser la barrière culturelle pour aller vers les individus ( si ils le souhaitent).
pour nos nouveaux amis québécois d’ici , on A chacun pris le temps de se voir et se connaitre sans pression et sans se stresser , sans juger à tout va aussi.
Pour se sentir bien dans son nouveau pays, les critères ( et exigences) différent pour chacun , mais pouvoir retrouver au moins son niveau de vie d’avant compte beaucoup pour la satisfaction dans son nouveau pays…
C’est drôle , en ce moment malgré la petite année faite ici,je me sens comme REDFLAG actuellement: Je ne sais plus trop quoi dire concernant mon immigration , on vit correctement ici, tout va bien , même si tout est différent en même temps! Bref, on a rien qui nous fait sentir au quotidien qu’on est des immigrants, a part notre accent!!Je ne sais plus si je suis objective sur tous les points!!Des vacances en France à Noel vont peut-être nous secouer un peu!
On ne se sent plus immigrants , ni dans le social , ni dans le travail, seul notre accent nous fait un peu remarquer parfois dans les files des épiceries et aussi quand on fait les touristes avec de la famille française et que les habitants nous demandent d’ou on vient en France etc..et que finalement on dit que notre adrsse est à Montréal..là ,je vois les visages qui se rembrunnissent un peu…cela je le vois bien aussi, mais bon…On ne peut pas plaire à tout le monde! (on est plus les gentils touristes , mais les vilains MF!)
Bonne continutation à toi aussi Emma,
Christel
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