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Un Fyord et ça repart.

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Un Fyord et ça repart.

Ecrit par: Curveball

Après quelques kilomètres de trajet, nous bifurquons au village de Rivière-Eternité. Au bout du chemin, nous arrivons au Centre d’Interprétation du Fyord du Saguenay. En élèves attentifs, nous visitons le musée, puis nous dirigeons vers le bateau amaré non loin de là.

La croisière dure une bonne heure et trente, sous un soleil de plomb, qu’appaise à peine la brise sur le fyord. Nous profitons des commentaires du guide qui nous fait découvrir quelques curiosités camouflées çà et là (que je ne dévoilerai pas, pour jouer le jeu) en plus de la très connue Statue de la Vierge Marie et des quelques phoques « exhibitionnistes » qui squattent cette zone touristique.

Nous continuons assiduemment de brasser le fyord (!) tout au long de la journée, d’étapes en étapes jusqu’à arriver à Sainte Rose du Nord, sur l’autre rive. Nous soupons dans un des 3 restaurants du bourg. Depuis la terrasse il nous est impossible de déterminer s’il s’agit d’un village de montagne ou bien d’un petit port de pêche, selon qu’on regarde à droite ou à gauche.

Durant le repas, nous notons que de petits groupes de jeunes flannent dans la rue principale en contre-bas, se dirigeant probablement vers le quai. Des images de mon adolescence, en vacances dans les Pyrénées, me reviennent alors. Dans cette petite station de Pyrénées 2000, nous étions quelques uns à nous retrouver chaque été, à Paques ou à Noël. Toutes les années s’en ajoutaient de nouveaux et le groupe grossissait.

Un peu plus tard, nous les imitons et descendons jusqu’au fyord. Poussant plus loin, nous crapahutons quelques minutes entre rochers et sapins sur un sentier qui s’ouvre en pointe au bord de l’eau. Le panorama sur les falaises au crépuscule, leur robe tombant dans les vagues noires, est ennivrant. Au loin de gros nuages bourgeonnent, illuminés de l’intérieur par quelques éclairs épais et menaçants.

Nous retournons au gîte, niché dans une petit baie de l’autre côté d’un cap, où nous étions déjà passé déposer nos bagages. La première fois, le chien bien sympathique de la maison était venu quémander son lot de carresses (en pleine mue, il m’avait laissé quelques souvenirs au passage), ce coup-ci c’est le chat qui arrive, l’air de rien depuis le fond du jardin, pour voler sa part.

Prenant quelques minutes, sur le conseil de notre hôte, nous nous glissons dans le chemin des voisins, traversons le bout de leur jardin et aboutissons sur une petite plage secrète. A 10 mètres du bord, au milieu de l’eau, une table de rochers offre un solarium ou doivent venir se prélasser les nymphes du fyord lorsque les humains ne sont pas là.

Notre chambre située à l’étage est bien douillette (et pas trop onéreuse). Elle donne sur un lieu de vie, une salle à manger et une cuisine pour ceux qui veulent rester plusieurs jours. Nous nous mettons à l’aise puis je m’installe dans la chaise berçante pour regarder, à travers les carreaux, la foudre qui tombe au loin.

Nous sommes vaillants et nous levons plus tôt que la veille. La dame du gîte s’affaire aux fourneaux et nous concocte un solide petit déjeuner. Tout à notre affaire (nous aussi), nous répondons bien volontiers à ses nombreuses questions sur notre présence au Québec, mais ne manquons pas de la faire parler sur la vie de Sainte Rose du Nord, notamment le développement de la pêche blanche en hiver. Après quelques brefs aux revoirs (le chien aussi), nous poursuivons notre marathon.

——————————

Ecrit par: Curveball le

Nous quittons Saint-Rose du Nord avec quelques regrets en nous promettant d’y revenir bientôt pour 4 ou 5 jours de vrai repos. Autant la veille, la journée avait été belle et chaude, autant aujourd’hui les éléments se déchaînent. Il sera difficile de s’arrêter sur la route pour admirer le paysage ou voir une quelconque curiosité recommandée par le guide. Je tache de rester sur la chaussée et de ne pas rater un virage malgres les trombes d’eau qui s’abattent. La journée est mal engagée.

Nous arrivons tout de meme à Tadoussac en un seul morceau. On dit souvent que c’est la première impression qui compte, et là je suis assez amer. Les panneaux sont nombreux mais pas un ne m’indique clairement le centre du port, le cœur du village. Pas d’indication de parking non plus. Nous nous engageons au hasard et finissons par nous garer à côté d’un atelier de mécanique auto en haut du village. Pas fainéant, nous descendons à pied en espérant ne pas nous faire embarquer la voiture !

Après quelques minutes (ou je comprends enfin par ou j’aurais du arriver), nous découvrons la vue sur le fleuron de l’histoire locale, l’Hôtel au toit rouge. Je me rappelle alors d’un livre racontant les étés d’enfance à Tadoussac d’un jeune montréalais. Certaines images me reviennent, dont celle de la piscine de l’hôtel. Du haut de ma science, je fais remarquer à Chris qu’avant d’être dans le jardin, la piscine était située en contre-bas de la route actuelle, au bord de la plage. Je me penche par dessus la rembarde et essaye de retrouver certains indices de son emplacement exact, m’improvisant historien pour la cause.

Nous longeons le petit quai et aboutissons au départ d’un petit sentier d’interprétation. Très motivés malgré la pluie, nous nous y engageons. Tout autour du cap, des panneaux explicatifs décrivent l’embouchures du fjord, la physionomie des fonds marins tres particuliers dans ce secteur, la faune et la flore du littoral. Ce qui me frappe, ce sont les rochers du cap recouverts d’une variété de sapins, sous un temps de Bretagne. Étrange contraste que ce mélange de mer et de montagne. En toute naiveté, nous essayons de deviner au loin le dos d’une baleine.

Au retour, l’appel du ventre étant le plus fort, nous attaquons la caféteria donnant sur le port. Le choix de plats est restreint, les prix honnêtes, mais la vue sur Tadoussac, au chaud et à l’abris, est agréable. Entre deux gouttes, nous apercevons un troupeau de kayaks fatigués débarquant sur la plage.

Après quelques flâneries, nous décidons d’aller voir la fameuse dune issue du déboisement intensif du siecle d’avant. Presque horrifiés, nous constatons que c’est toute la zone sur plusieurs hectares qui s’est couverte de dunes sabloneuses. Peut-etre vexée par mes pensées, la vrai dune se couvre de brouillard au moment ou je m’approche pour la photographier. Peut-être pour mieux la respecter.

Un peu frustré, je reprend la route du traversier pour passer sur l’autre rive du fjord. La demi-heure d’attente valait le coup car nous croisons une baleine lors du depart. Cela provoque une vague d’excitation sur tous les ponts. Je reste ensuite admiratif devant la dextérité du pilote et la précision de ses manœuvres. Le chemin est encore long jusqu’à Montreal et ses 42 degrés avec humidité.

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