Après quelques jours d’absence consacrés à l’emménagemment dans le nouvel appartement et mes débuts au travail, me voilà de retour pour vous relater mes péripéties .
Samedi, nous avons gouté aux joies des urgences de fin de semaine. Notre petite vomissant à tout va et ayant 40 de fievre en continu, et n’ayant trouvé aucune clinique, ni CLSC d’ouvert, nous fûmes bien obligés de nous présenter aux urgences de l’hopital Ste Justine (Le plus près pour nous).
La consultation s’est faîte en 3 parties :
– 1e : à travers la vitre du guichet de la réception, pour s’assurer que l’enfant n’était pas en danger et pouvait attendre
– 2è : 1 demi-heure plus tard, auprès d’une infirmière qui a effectué les premiers soins de semi urgence et lui a administrer un médicament contre la fièvre (très efficace d’ailleurs)
– 3è : 4 heures après et parce que le cas était considéré comme semi urgent, notre fille a vu enfin un médecin en parallèle avec deux autres enfants.
Le pauvre médecin paraissait exténué et aurait bien eu besoin également de vitamine C et de repos. Les 5 minutes qu’il nous a consacré ont été néanmoins accueilli avec soulagement.
Ce qui nous a plu : le professionnalisme et la gentillesse du personnel hospitalier.
Ce qui nous a surpris, voire même choqué :
Pendant notre attente très longue dans une salle trop petite, nous avons vu des parents garder leurs enfants dans les bras debout.
Nous avons vu des parents arriver et repartir aussitôt, réalisant qu’ils allaient passer la nuit à attendre. C’est à dire que leur enfant ne serait pas soigné correctement.
Nous avons vu des enfants vomir, pleurer, gémir et d’autres résignés, comme leurs parents! Une petite fille a pleuré pendant plus d’une heure en se plaignant d’avoir mal dans une jambe. Sa mère en était traumatisée. Cette dernière a tenté plusieurs fois d’appeler une infirmière, mais on l’a renvoyée s’asseoir et on lui a conseillé, toujours gentiment, d’attendre son tour.
nous n’aimons pas donner dans le négatif, et nous ne sommes pas raleur de nature, mais là il faut oser le dire : il y a un tres gros probleme dans le systeme de sante au Quebec. C’est même le point noir de cette société.
Après discussions avec des collègues québécois, nous apprenons que les médecins ne se déplacen jamais chez vous (ca n’esiste pas et ils ne sont pas assez nombreux de toute façon), que les CLSC et cliniques ne proposent plus de rendez-vous auprès des médecins après 18 heures. B ref, ils ne vous reste plus que les urgences avec des attentes interminables. D’ailleurs la hantise de nos collègue est de tomber malade et de ne pas pouvoir se déplacer. (Parce qu’une ambulance coûte 100 dollars et ce n’est pas remboursé par la sécu).
Tout le monde sait que le système de santé au Québec s’est dégradé ces dernières années en raison des coupes budgétaires imposées par le gouvernement du Québec. L’indépendance, c’est bien joli, mais qu’est-ce qui est important? L’indépendance ou la santé des gens ?
De plus, ces derniers jours, on lit dans les journeaux que ce gouvernement souhaite combattre la pauvreté en priorité au Québec. Sans vouloir lancer de polémiques, est-ce réaliste si l’éducation et la santé sont laissés à l’abandon.
Voilà futurs immigrants ce qui vous attend et ce que la délégation du Québec en europe ne vous dira jamais. Heureusement, il existe d’autres points très positifs ici.
Leave a comment