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jeudi , 21 novembre 2024
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Une Québécoise en France, je veux revenir au Québec avec mon Français, comment faire ?

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Une Québécoise en France

Ecrit par : Kettu 12-08 à 10:28

Salut, je vis en France depuis déjà 5 ans, ayant rencontré un Français qui devait terminer ses études ici avant de pouvoir bouger. On aimerait (re)partir au Québec et je souhaitais savoir si d’autres québécois étaient passés par là (recherche de boulot après une assez longue période d’absence) et quelles sont les démarches à faire pour que mon conjoint puisse travailler aussi au Québec (combien de temps à l’avance faut-il s’y prendre)?
Merci!

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Ecrit par : JayJay 12-08 à 10:58

Si, nous! Retour après 6-7 ans d’absence. C’est un parrainage qu’il faut faire, tu évites ainsi d’avoir à remplir certaines conditions financières, et le traitement est plus rapide. Nous avons mis d’octobre à la fin-mai (je ne compte pas les mois où notre dossier a été retourné car il y manquait certaines pièces justificatives). Le CSQ (certificat de sélection) a été obtenu très rapidement (un mois), mais le traitement au fédéral a été plus long – pourtant accéléré du fait que nous avons des enfants et que je connaissais quelqu’un à l’ambassade. Mon mari est entré en touriste (sans encore avoir son visa, qu’il a obtenu la toute dernière semaine de validité de son séjour comme touriste). L’ennui d’un parrainage comme ça, c’est que tu dois prouver tes intentions et tes motivations pour un retour (as-tu eu une lettre d’embauche, as-tu acheté une maison, loué un appartement???). Ça, ce n’est pas évident. Au début nous n’avions rien de tout ça, alors j’ai écrit une lettre expliquant nos motivations.

Recherche de boulot : certains employeurs te demandent des références, et refusent les références de l’étranger. Ça m’est arrivé une fois, d’une grosse boîte de génie-conseil en plus (Dessau-Soprin pour ne pas la nommer – mais sont un peu fous là-bas, ils font passer un test d’intelligence et un super long test psychométrique même pour une job de sous-m). Les autres, même le gouvernement fédéral, ont accepté mes références françaises. La plupart des employeurs potentiels ont trouvé ça cool de voir « Paris » sur mon CV, à vrai dire. Ça dépend un peu de ton domaine. Il se peut que tu sois mise de côté car trop « glamourous », mais il se peut aussi que ton expérience internationale montre à l’employeur ta capacité d’adaptation, ta culture, etc., et que ce soit un atout.

On s’en reparle si tu veux.

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Ecrit par : Kettu 12-08 à 11:21

Ah!!! Je suis contente de rencontrer qqn qui est passée par là! Tu es québécoise? Dans quelle région êtes-vous? Octobre à la fin mai, c’est quand même long!!! Ca c’est même pour un français marié à une québécoise? Ce qui est difficile, c’est que je n’ai pas d’emploi pour l’instant et ca semble difficile à trouver à distance: je regarde régulièrement les offres du gouvernement fédéral et ils exigent souvent que l’on réside dans la région (ou rayon de certains kilomètres)… Tu crois qu’une lettre de motivation peut suffir? Avais-tu trouvé une job avant de partir ou une fois là-bas?
On a aussi un petit garçon, cela peut peut-être faciliter les choses…
Et comment s’est passée l’adaptation (ré-adaptation) au Québec?
Vos enfants sont-ils scolarisés?
Ca commence à me manquer sérieusement…

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Ecrit par : FAC. 12-08 à 11:41

On a souvent la vision des differences entre la France et le Québec par des français installés au Québec, mais rarement le contraire !
Comment avez-vous trouvé la France et qu’est-ce qui vous pousse à revenir au Québec ? Comment trouvez-vous les français par rapport au québécois ? Quels sont les cotés français qui vont vous manquer en arrivant au Québec ? ‘scusez pour toutes ces questions mais ça m’interesse de savoir…

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Ecrit par : JayJay 12-08 à 12:03

Oui, je suis Québécoise, née à Sept-Iles mais Montréalaise jusqu’à la moelle. On s’est installés à Gatineau pour des raisons familiales qui maintenant ne sont plus à jour (leçon numéro 1 : NE PAS REVENIR pour la famille, en général fort ingrate). Oui, c’est long, même pour un Français marié à une Canadienne, et encore, m’a dit tout bas une dame de l’ambassade, « vous êtes très, très chanceux » et « vous n’avez rien à craindre » (du fait de la nationalité et que nous avions fondé une famille ensemble). Surtout, leçon numéro 2, ne lis pas les jérémiades de ceux qui partent sur une balloune et décident de tout quitter pour venir vivre dans leur eldorado, mais qui s’impatientent car l’ambassade ne leur a pas donné de nouvelles depuis 2 semaines. Nous, on a des raisons familiales sérieuses de revenir, et ça prend autant de temps sinon plus!!!

J’ai trouvé une job à distance grâce à mon frère qui connaît tout le monde et qui a « une situation », mais j’ai été virée au bout de 3 mois (ça ne marchait pas pantoute). Je n’y crois pas, à la job trouvée à distance, mais pas du tout. Ensuite j’ai trouvé une job où j’étais surqualifiée, dans le privé, mais au bout de quelques mois (semaines) j’ai monté en grade et en estime, et en janvier dernier j’avais eu une big promotion (leçon numéro 3 : n’oublie pas qu’au Québec, les mots-clés sont l’autonomie et l’initiative – qualités fort séductrices pour un employeur). Après 2 ans et demi de tentatives, je viens d’être recrutée par le gouvernement fédéral, pour un poste génial, à durée indéterminée, et on m’a donné le top de l’échelle salariale (alors qu’habituellement il faut commencer au bas de l’échelle pour un poste de 6 mois, et en bas de l’échelle salariale). Longueur du processus de recrutement : UN AN et deux semaines. Ça, faut le savoir!!! Faut pas compter là-dessus pour payer l’épicerie de la semaine, autrement dit.

Pour les exigences géographiques du gouvernement fédéral : elles sont absolues. D’ailleurs, toutes les exigences des descriptions de poste sont absolues. Tu dois prouver, en précisant les dates, les tâches, que tu réponds à toutes les exigences. C’est difficile à expliquer… mais si on dit « Organiser des déplacements » eh bien dans ton CV, on doit lire « Organisation de déplacements, 2001-2003, chez Machin-Truc » et « organisation de déplacements, 1999-2000, chez TrucMuche ». Ça doit être pareil que dans la description de l’offre. Ta lettre de motivation ne compte pratiquement pas, de toute façon tu ne peux que postuler par Internet et je ne suis même pas sûre que tu as à écrire une lettre de motivation. Certains postes plus difficiles à combler ont des exigences géographiques plus larges, mais ils sont rares (j’en ai vu pour les postes d’adjointe administrative du ministère des Affaires étrangères, mais ce poste-là je ne l’ai vu affiché qu’une seule fois en deux ans).

Mon aîné est scolarisé depuis l’an passé. Ça se passe bien. Il y a beaucoup, beaucoup, presque trop, de prévention sur le plan orthophonie, orthopédagogie, etc. Au début c’était un peu difficile car l’accent de l’Outaouais est fort prononcé et mon fils ne comprenait pas toujours tout. Maintenant ça va, il parle un mélange de français-québécois; ses copains attrapent l’accent français, pendant que lui dit des « ça te tente-tu? » et « c’est-tu comme ça? ». Autrement, je trouve que l’éducation primaire est super top, j’en suis bien heureuse, mais c’est au secondaire que ça se gâche on dirait. Cela dit je n’apprécie pas non plus le système français. Mon garçon est heureux d’être au Canada, il a toujours trippé sur la neige de toute façon. Mais il pose énormément de questions sur la France, et il serait FOU DE JOIE d’y retourner, ce qui n’est pas possible pour l’instant ($$$$$).

Comment se passe l’adaptation? Eh bien ça prend trois ans minimum. Et aux 3 semaines environ, il me prend encore des crises d’ennui. Est-ce qu’on recommencerait? NON. Si on savait toutes les galères (qui nous sont personnelles hein, ça ne veut pas dire que ça va t’arriver à toi), on ne recommencerait pas, cela dit on est, paradoxalement, bien contents de notre sort actuel. On vit dans un bel environnement, on est moins stressés. Et au bout de 3 ans, on a fini par se faire des amis québécois, yeah!!! Des vrais amis, qui ont une joie de vivre, une sincérité, de l’humour, de la simplicité, et qui n’appellent pas que quand ça va mal!!! Ouah!!! Mais bon, tu lis bien… ça aura pris 3 ans. On n’est plus pareils après un séjour à l’étranger. Je suis entourée de gens qui ont vécu la même expérience, ce n’est pas une coïncidence, mon autre grande amie étant Française et Québécoise d’adoption. On reste un peu mêlés dans notre tête. Et les gens, même les plus ouverts, finissent par en avoir marre de nous entendre n’avoir que le mot « France » en bouche.

Mes fils m’ont vidé ma bouteille de « Monsavon » au lait hier dans le bain… je suis désespérée. Ce qui m’amène à un autre sujet : les produits!!!… Rapporte plein de gels douches, ici sont pas « yables ». Fais refaire vos lunettes, 2 paires si vous avez une bonne mutuelle. La bouffe, le vin, tu finis par trouver de tout. Je m’ennuie par contre de Picard, impossible à importer évidemment. Je m’ennuie des poissons et des fromages pas trop chers. Le vin, ça va. Certains articles de base coûtent tellement moins chers ici, que tu acceptes que le vin soit un petit peu plus cher. Donc je dirais que ce qui me manque le plus concerne l’alimentation, en partie (Picard, donc). Des soins médicaux corrects. L’omniprésence de la culture, partout. Ici, parfois, ça fait un peu désert.

On s’en reparle!

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Ecrit par : Kettu 12-08 à 16:42

FAC., Eh bien, il y auarait tellement de choses à dire…. Sur la France: C’est un pays magnifique, très riche culturellement, très varié au niveau des paysages et des milliers de trésors à découvrir… Mais ce qui commence réellement à me taper sur les nerfs: c’est le fait qu’il y a du monde partout – impossible de prendre l’auto sans avoir à réfléchir si c’est le bon moment, mais de toute façon il y a du monde sur les routes, au supermarché, partout, et jamais on est tranquille, on n’a pas de place pour se garer, on est constamment stressés… et ce même dans le sud de la France où j’habite depuis plus de 5 ans. Les Français sont ce qu’ils sont, avec leurs bons et mauvais côtés: j’en ai marié un alors je ne peux pas être trop chialeuse… Je suis tiraillée depuis quelques années entre rester, m’établir en France ou rentrer au pays, mais je sais qu’il y a des bons et des mauvais côtés partout… J’ai l’impression qu’au Québec la vie est plus cool dans le sens où on a plus d’espace, on peut plus facilement envisager d’acheter une maison, l’air est moins polluée, les gens sont plus ouverts… mais n’est-ce qu’une impression? Suis-je en train d’idéaliser tout ça?

JayJay,
Je pense qu’on a pas mal de choses en commun! Mes parents et ma soeur sont aussi à Gatineau et on essaie d’y aller chaque année en vacances. J’ai fais mes études à Montréal et c’est aussi une ville que j’adore, mais je préfèrerais l’Outaouais pour le cadre de vie plus relax.
On va s’enligner sur le parrainage dès maintenant si on veut pouvoir paqueter les petis pour l’été prochain!!! Je ne pensais jamais que c’étais aussi long pour les démarches d’immigration d’un conjoint!!! Le problème ça va être de me trouver une job au printemps, sinon il faudrait qu’on pense à mettre de l’argent de côté en espérant trouver qqch assez vite en arrivant là-bas, mais je ne sais pas si c’est très réaliste… J’ai déjà postulé à plusieurs jobs du gouvernement fédéral mais ça n’a débouché sur rien pour l’instant. D’un côté, c’est peut-être une chance parce qu’on n’a fait aucune démarche côté immigration jusqu’à maintenant… j’attendais qu’une job me tombe dessus, mais ça va être plus compliqué que je croyais.
Tu dis que tu ne recommencerais pas, ça veut dire que vous étiez mieux en France? Je sais bien que j’aurai un « choc du retour », mais est-ce si terrible que ça… ? Ca me fait peur, je sais qu’il y a plein de choses qui vont me manquer, mais en même temps je ne peux pas me résigner à m’établir en France. Ma famille est au Québec, mais des amis on en a de moins en moins là-bas et de plus en plus en France, ça c’est sûr. Mais je voudrais que mes enfant y vivent ne serait-ce que quelques années au moins. Et si on saute le pas, ça doit être maintenant ou jamais, parce qu’on commence à parler de changer d’appart, d’acheter, ou au mois de trouver qqch de plus grand… et si on achète ici, on ne partira pas de sitôt… Que faire???

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Ecrit par : JayJay 12-08 à 22:32

CITATION:Tu dis que tu ne recommencerais pas, ça veut dire que vous étiez mieux en France?

Non, c’est tout le paradoxe. On a vécu des difficultés difficiles à surmonter. Pas d’historique de crédit au début, pas de cash pour acheter une voiture (or la vie dans cette région est impossible sans voiture)… pas de cash pour acheter une maison… une drop professionnelle dans mon cas… mon mari qui a mis 2 ans à se trouver du travail (donc beaucoup de dettes accumulées)… la famille qui a foutu le camp… des problèmes de santé et pas de médecin… des inquiétudes à propos d’un enfant qui avait possiblement des troubles de l’apprentissage… Tout ça a mis beaucoup de tension. Pourtant on n’était franchement pas mieux en France et aujourd’hui j’ai dépassé le niveau que j’avais en France. Ce n’est pas arrivé en 2 jours. Si je devais recommencer en sachant tout ce que je sais maintenant, je n’oserais peut-être pas. Cela dit on n’est pas malheureux non plus.

CITATION:Je sais bien que j’aurai un « choc du retour », mais est-ce si terrible que ça… ?

Oui, c’est terrible. C’est terrible parce qu’on idéalise inévitablement notre pays d’origine. C’est sympa de sortir de l’avion, sentir le bon air relativement pur, et passer 3 semaines à se balader partout – c’est sûr qu’à ce rythme, le Québec est fabuleux. Mais ce n’est pas la réalité. Quand on revient vivre ici, le quotidien prend vite le dessus. Au début, j’avais l’impression qu’on m’arrachait les oreilles quand j’entendais parler les gens. Je ne supportais plus la radio ni la télé tellement ça me paraissait affligeant de bêtise. J’ai croisé plein de gens à mon travail qui se vantent de ne jamais lire. L’histoire… d’accord l’histoire de notre pays est relativement courte et ne se compare pas à l’histoire des grandes civilisations. Mais bordel – personne ne cherche à connaître quoique ce soit à propos de son histoire!

Alors nous, on regarde « Des racines et des ailes » et on soupire en rêvant à tous ces lieux que nous n’avons pas visités à cause du manque de temps et de la fatigue. L’immense culture est quelque chose qu’on sous-estime quand on vit en France et qu’on rentre du boulot à 20 h. Ça ne rend pas heureux, cela dit. Je préfère être relax la fin de semaine, ne pas être obligée de courir pour les courses, ne pas me perdre dans les dédales administratifs. Pouvoir me la couler douce, aller faire des balades… Cela dit c’est très sympa d’avoir une maison et un grand jardin, c’est sûr : mais qu’est-ce que c’est du boulot!!! C’est affolant tout le boulot que ça représente! Les gouttières à réparer, la tondeuse, les mauvaises herbes, la piscine à nettoyer (éventuellement), les arbres à tailler, le driveway à réparer, toujours un truc à peinturer : ça ne finit plus.

On a fait face au même dilemne : il fallait quitter notre appart qui avait été vendu. Tant qu’à déménager, pourquoi pas faire le saut? Je n’en pouvais plus des petits appartements français, de l’exiguité, de la promiscuité. J’étouffais. Là, c’est sûr, quand il y a une voiture qui passe à 10 heures le soir sur ma rue, on se regarde et on se dit « Mais voyons, c’est qui ça??? ». Mais on est entourés de voisins qui ne pensent qu’au fric et au statut social, c’est chiant.

Tous les Québécois que j’ai connus ont eu ce moment de panique « Oui mais mes enfants ne connaîtront pas mon pays, leur famille… ». Pour moi, ce fut une très mauvaise raison de me motiver à revenir. Ça fudge un peu les relations avec les enfants. Mon aîné est un habitué des avions, sait ce que c’est que la France, a des souvenirs. Le petit, aucun. Et tu verras que leur conception des abstractions (telles que l’abstraction géographique) est très différente. L’aîné sait parfaitement ce que signifie un pays étranger, une langue étrangère. Le plus petit parle de la France, sans savoir de quoi il s’agit. L’aîné lui parle des bonbons Haribo et le petit est largué. C’est tout con, mais je me dis parfois que j’aurais aimé qu’on reste un peu plus longtemps, pour que le plus petit saisisse sa biculture. Le grand m’a demandé l’autre jour de lui expliquer le texte de « Lettre à France », qu’il a compris parfaitement. Le petit ne comprendra sans doute jamais ce que signifie changer de pays, et avoir le mal du pays. C’est le seul d’entre nous qui est véritablement Québécois. Ça fait drôle!

CITATION: Comment avez-vous trouvé la France et qu’est-ce qui vous pousse à revenir au Québec ? Comment trouvez-vous les français par rapport au québécois ? Quels sont les cotés français qui vont vous manquer en arrivant au Québec ?

J’en ai déjà parlé et je ne souhaite pas me lancer dans une comparaison. Ce qui m’a poussé à revenir au Québec ? L’exaspération – trop de monde partout, c’était sale, j’avais une amygdalite, une otite et une gastro en permanence, et… la culpabilité.

Bon moi j’aime les Français, c’est clair, mais je suis parfois agacée par certaines attitudes cela dit la nationalité n’y est sans doute pour rien puisque des attitudes contraires vues chez des Français m’agacent également : trop de confiance en soi / manque de confiance en soi. Intensité des relations / superficialité des relations…

Les côtés français qui me manquent : la discussion, le sens de la répartie, l’humour, la culture, l’architecture.

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Ecrit par : FAC. 13-08 à 3:36

Merci beaucoup pour votre point de vue, c’est utile ! Tu sait JayJay, la culture est partout en France, c’est clair ! Parfois c’est un peu trop aussi… Combien d’entre nous se sont fait mêttre à l’ecart d’une discution parcequ’ils n’avaient pas lu « machin » ou qu’ils ne connaissent pas « truc » .En France, si t’as pas lu Zola en integralité et que tu ne peut reciter un poéme de Beaudelaire, t’es inculte. Au Québec, c’est clair, les gens ne font pas attention à ça. Ils se fichent de savoir ce que tu sait et ce que tu as lu. C’est peut-être aussi pour ça que les français passent pour des « moi je » au Québec. C’est un reflexe ici.
L’argent et la réussite sociale, c’est tabou en france et personne ne t’en parlera. Pourtant, tout le monde y pense…
Je suis opticien. J’ai une clientelle de tout les horizons, en particulier des anglais. Les français sont odieux et impolis. Tu peut passer 20 minutes à leur faire une réparation gratuite. Tu n’attend pas un pourboire (contrairement aux anglais) mais surtout pas à un « combien je vous doit » ou un « merci c’est gentil » ou même un petit « merci » tout court. Et ça c’est quand ils ne font pas la grimace en regardant la réparation. Y’a 10 ans, c’etait exceptionnel cette attitude. Je ne travaille pas à Paris, je suis dans une petite ville du sud de la France. Le client qui me dit « c’est trés gentil « , c’est mon rayon de soleil de la journée ! Moi, je préfére les québécois même si certains peuvent penser que Louis XVI est une marque de meubles. La gentillesse, le sourire et la politesse, ça n’a pas de prix !
Encore merci pour votre point de vue, c’est agréable !

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Ecrit par : Dariane 14-08 à 9:42

Pour répondre à Kettu…

Je suis québécoise et j’ai vécu 5-6 ans en France (Strasbourg et Paris). J’y étais mariée mais je suis revenue seule. Deux ans avant de me séparer nous avions commencé à regarder pour les démarches d’immigration avec mon mari (nous on lorgnait du côté de la démarche de RP comme le font la plupart des immigrants du forum, mais c’est très cher), cependant les choses n’allant pas en s’améliorant dans notre couple, nous avions tout arrêté et je suis partie seule après avoir terminé mon année d’études.

Chapeau bas à des gens comme Jay-Jay qui sont rentrés avec mari et enfants! Parce que ce n’est pas facile! J’étais seule avec moi-même et j’ai trouvé cela difficile.

Pendant les deux dernières années de ma vie à Paris, je ne pensais qu’au Québec et à rentrer. J’écoutais la radio sur le Net, dès que je voyais un reportage québécois ou sur le québec je devenais nostalgique… Bref j’idéalisais mon pays! D’ailleurs j’avais eu la chance de prendre un été off en 2004 (le début de la fin avec mon ex) et j’étais venue à Montréal pour me reposer et réfléchir. J’ai passé un des plus bels étés de ma vie: j’ai fait plein de rencontres, je me suis beaucoup amusée… Ah oui! Montréal est franchement bien, vu sous cet angle! Mais ce n’était pas la réalité…

Je suis retournée finir mes études en France. Ouf! 7 longs mois au cours desquels je faisais un décompte. Je profitais à fond de mes derniers moments là-bas ne sachant pas quand j’allais revenir. Don’t get me wrong, j’adorais ma vie en France et elle me manque même parfois (les amis plus souvent qu’autrement et les petites habitudes que je m’étais forgées…)

Par l’entremise d’un contact avec un de mes profs j’avais même trouvé un poste d’enseignante de français dans une univ russe mais pour sept. 2006 Je me disais que je pouvais bien rentrer à Montréal 1 an et demi et repartir ensuite à Moscou… C’était mon plan à ce moment-là.

Puis le 02 mars 2005 le grand jour est arrivé! J’ai plié bagages. Par l’entremise d’une amie, j’avais réussi à me trouver une colocation à distance donc j’avais un point de chute. Et ma petite maman m’avait déposé un petit montant afin que je puisse survivre les premières semaines.

Les deux premières semaines ont ressemblé à mon été 2004. Je nageais dans le bonheur. Tout était « comme avant ». Mais très vite la réalité nous rattrape… Puis j’ai commencé par faire une mini-dépression que j’ai négligée (je me disais que tout irait mieux lorsque je trouverais du travail). Effectivement dès que j’ai travaillé tout a semblé aller mieux (j’ai étudié en France pour être prof de français langue seconde mais bonne chance pour me faire reconnaître, j’avais donc de l’expérience en secrétariat – acquise en France – alors je suis allée chez Adecco et cie). Après qq petites journées de réception ici et là, j’ai eu un contrat long-terme au Cirque du Soleil (la pire job de ma vie en passant) mais ce n’était pas ce que je voulais…

En parallèle je faisais mes recherches pour devenir prof de français. J’ai contacté les commissions scolaires de Mtl (franco comme anglos) afin de faire de la suppléance (il faut dire que j’ai aussi un Bac québécois, mais pas en enseignement) mais on m’a carrément fermé la porte au nez ou on ne me répondait pas. Je me suis embourbée dans ma propre vie… Je ne savais plus vers où ni quoi aller pour faire un travail que j’aime!

En juin j’ai rencontré mon copain actuel. Tu sais les premiers papillons et tous ces bons moments effacaient ce qui allait moins bien dans ma vie. Je mettais de côté et je regardais mon chum le sourire béat. Maudit que ça rend con l’amour dans les débuts!

J’allais de moins en moins bien. J’ai lâché le Cirque avant qu’il ne me lâche, puis pendant 4 mois j’ai galéré de petits contrats en petits contrats. Je cherchais un job à temps partiel pour faire du bénévolat en francisation (2 jours / semaine) et donner qq heures de cours dans une petite école que j’avais dégotée par hasard. Pas facile de trouver du 3 jours/semaine ici ou encore du 20h sur 5 jours… Je n’ai jamais rien trouvé et en novembre, j’ai dû me rendre à l’évidence: je devais trouver un travail « normal » et laisser tomber le bénévolat (dans l’après-midi entre 15h et 17h et l’enseignement dans cette petite école (un matin entre 9h et 12h).

Entre temps mon moral baissait à vue d’oeil mais je l’ai encore ignoré me disant que tout irait mieux si je finissais par travailler dans mon domaine.

Et la vie avec mon copain était également difficile. Il me voyait dépérir, tout n’était pas rose à son boulot lui non-plus. Et le comble je lui disais que mon espoir était de foutre le camp è Moscou en septembre 2006! Tant pis si je vivais comme une morte pendant un an, ma lumière se trouvais en Russie. Il se demandait ce que je faisais avec lui, pourquoi j’étais en couple… et surtout pourquoi je n’essayais pas d’être heureuse MAINTENANT. Nous en avons eu des discussions houleuses!

A la mi-novembre j’ai réussi à me trouver un job de réceptionniste dans une boîte de conseil en économie et gestion. C’était correct mais rester clouée là toute la journée me donnait envie de pleurer. Comme j’avais du temps, j’ai fait des pieds et des mains pour continuer à me trouver un job à partiel (et lorsqu’on fait des tests et des entrevues le matin avant la job, le midi ou le soir après la job, ça devient presqu’un travail à temps plein) et j’ai envoyé mon CV dans presque toutes les écoles de langue de Montréal! Rien. R-I-E-N.

A noel, ayant commencé à mettre Moscou de côté pour m’impliquer dans mon couple, j’ai décidé d’entamer des démarches pour retourner à l’université (dans mon plan initial c’était prévu après mon année à Moscou, je veux finir une maîtrise et faire un PhD, c’est mon rêve). Ca a bien marché, je suis acceptée et je commence dans deux semaines.

En janvier j’ai réussi à me trouver un petit contrat d’enseignement du français en entreprise via une école de langue. C’était bien pour l’expérience mais sinon ça m’a dégoûtée de vouloir travailler pour de tels organismes! Un salaire « pas de quoi se jeter par terre », on ne paie pas le transport ni les heures de préparation des cours et on ne fournit même pas les méthodes que j’ai dû acheter moi-même! Au final j’étais payée moins que le salaire minimum… Cette expérience m’a même dégoutée de l’enseignement. J’ai rempli mon contrat et j’avais hâte à la fin!

Avoir deux jobs en même temps tout en continuant à passer des entrevues et des tests pour trouver du temps partiel m’aura énormément fatiguée. Et è la fi- mars tout a éclaté. Je n’allais pas bien psychologiquement et physiquement. J’aurais dû m’écouter avant! C’est dur d’admettre que l’on fait une dépression.

J’ai été en arrêt de travail où j’ai commencé à récupérer en juin (mais les maudits délais avec l’assurance-emploi m’auront causé plus de stress que mes jobs précédentes!). Je suis en train de faire mon propre site Internet afin d’offrir mes services de cours de français en entreprise et être à mon compte. Fini le travail pour des clopinettes pendant que les autres s’en mettent plein les poches! On verra ce que ça donne; j’ai un gros manque de confiance en moi et j’ai un peu peur de « me vendre » mais je veux essayer!

Maintenant, 1 an et 1/2 après mon retour je peux dire que je suis heureuse d’être ici. Toutes ces galères m’auront fait grandir et découvrir qui j’étais et ce que je voulais dans la vie (tiens un peu comme lorsque j’étais partie en France à 21 ans!). C’est pratiquement une seconde immigration! Sans blagues!

Lorsque je me promène dans les rues de Montréal, que je fais mon épicerie au petit marché près de chez-moi, que je vais rejoindre des amis dans un petit bar l’fun du Plateau, que je me prélasse sur ma terrasse ou dans un parc, que je me promène à vélo ou à pied pour prendre des clichés ou que j’assiste à une manifestation culturelle etc. je peux dire que je suis heureuse de mon choix. Parfois je me surprend à avoir le sourire aux lèvres en observant ce qu’il se passe autour de moi.

Les choses avec mon copain vont de mieux en mieux, ma vie prend un nouveau tournant (j’entame une maîtrise en Relations Internationales et j’espère me trouver un ou deux petits contrats d’enseignement afin de vivoter) et je ne pense pas que tout cela aurait été possible si je n’avais pas connu ces galères.

Tout n’est pas encore parfait, l’argent manque parfois mais je le prends comme un défi.

Avec le recul je peux dire que rentrer au pays n’est pas chose aisée. Jay-Jay en avait même déjà parlé lors d’une émission de radio à laquelle j’avais participé: le quotidien nous rattrape vite. Finalement il faut faire les mêmes choses que lorsque nous étions de l’autre côté de la flaque: travailler, faire l’épicerie, s’occuper des enfants, faire à manger etc. Plus ça change, plus c’est pareil!

Pour ma part je pense que j’avais sous-estimé le stress de ma séparation, de mon retour au pays après toutes ces années, les démarches pour me trouver du travail (j’aurais pu prendre de meilleurs renseignements bien avant, voire me réinscrire à l’univ pour septembre 05 au lieu de 06!). Ainsi je dirais qu’il ne faut pas partir sur un coup de tête en idéalisant notre pays d’origine (et ça vaut aussi pour les immigrants qui idéalisent leur pays d’accueil).

Maintenant ceci est MON expérience et je te la fais partager, ça ne veut pas dire que tu connaîtras la même chose.

Bonne Chance dans tes démarches! Et profite-bien de la France pendant que tu y es encore

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Ecrit par : JayJay 14-08 à 11:15

Eh ben dis donc Dariane. C’est vraiment pas jojo ton parcours. Je ne me doutais pas de ce que tu traversais.

Tu as bien décrit le choc du retour.

C’est un colonel rencontré dans un autobus de mon quartier (lui même expatrié en Allemagne pendant 3 ans) qui m’avait annoncé : « J’ai mis autant de temps à m’en remettre que le temps que j’étais là-bas ». Les expat du gouvernement bénéficient d’ailleurs d’aide psychologique, c’est pas pour rien. Un ex-major de l’armée m’avait également dit, brutalement : « Tu vas faire une dépression ». C’est au point où la dernière année, je ne voulais plus voir personne, je n’ai littéralement parlé à personne à part mon mari, mes enfants et ma cousine. J’ai fui tout le monde. Les amis de France, plus de nouvelles. Les immigrants mal dans leur peau? Pas capable non plus. T’es entre deux chaises, c’est assez horrible comme sentiment, a forciori si ton avenir professionnel est incertain. Cela dit lorsque tout se met à aller bien, professionnellement, personnellement, ce n’est plus du tout l’enfer décrit précédemment!

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Ecrit par : peanut 14-08 à 11:30

Dariane et Jayjay, bravo pour vos témoignages!

Ça ne doit pas être toujours évident de se livrer ainsi…mais je crois que vos témoignages vont sûrement aider plusieurs personnes qui ont vécu la même chose que vous!

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Ecrit par : Dariane 14-08 à 11:31

Ah oui se retirer du monde, ne plus voir personne, ne plus répondre aux mails… qui s’accumulent et qui au lieu d’être du pur plaisir (écrire à des gens que l’on aime et qui nous aiment) deviennent une vraie corvée (oh non! un de plus à devoir répondre)…

C’est triste mais c’est ainsi…

Par contre, comme tu le dis, c’est vrai que lorsqu’on surmonte l’enfer, tout va beaucoup mieux et on est heureux dans notre décision! En fait je me demande même si ce n’est pas ce parcours du combattant qui nous fait, par la suite, apprécier notre vie?

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Ecrit par : JayJay 14-08 à 12:01

L’important, c’est d’être conscient de ce risque et de se comprendre lorsque ça arrive. Votre entourage passe son temps à vous demander « Alors comment ça va la nouvelle vie ? » et on finit par s’auto-bullshitter. On ne veut pas non plus passer son temps à se lamenter (l’entourage s’en exaspère rapidement, j’ai vu ça), mais il faut une bonne dose d’introspection pour comprendre ce qui se passe et se le pardonner.

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Ecrit par : Petit-Prince 14-08 à 12:22

Très intéressant tous vos témoignages ! Par rapport à celui de Dariane, il est aussi intéressant pour ceux qui vivent depuis quelques années au Québec et qui souhaitent retourner dans leur pays d’origine. Je m’en doutais un peu faut dire, mais l’illustration faite par Dariane est encore plus clair : retourner dans son pays, c’est comme une deuxième immigration.

Certes, je pense que l’expérience professionnelle à l’étranger est un « plus » dans un CV… mais pour le reste, les difficultés de l’immigrant sont bien présentes. Évidemment, tout dépend aussi de l’expérience professionnelle et des diplomes que l’on avait dans son pays… des possibilités de reconnaissance de ces diplomes, etc.

Je pense que l’on ne s’imagine pas qu’un retour dans son pays d’origine peut aussi être pleins d’obstacles. Pourquoi d’ailleurs y penserait-on vu que c’est NOTRE pays, NOTRE environnement, NOTRE famille…

Et puis comme pour n’importe quel immigré, il y a aussi les difficultés de la vie… On a eu beaucoup d’exemples ici malheureusement. Il suffit qu’une seule chose ne fonctionne pas pour que cela agisse sur tout le reste… Vous arrivez ici, vous ne trouvez pas de travail, c’est bien normal que ça agisse sur le moral. On se pose des questions, on se demande si l’on a fait le bon choix. On se demande si on ne nage pas en plein délire… on devient plus susceptible, plus tendu… faque, ça se rensent sur l’entourage, le couple, la famille.

Et c’est vrai que cela ne doit pas être simple à admettre. En plus, en étant jeune, on se se sent invicible… et on sous-estime peut-être l’importance qu’ont ces obstacles sur nos petites vies.

Mais cela dépend de chacun… de la chance que l’on a… de la préparation à cette migration… De mon côté aussi j’ai passé quelques temps difficiles en arrivant. Rien de comparable avec l’expérience de Dariane. C’était plus au plan personnel que professionnel que cela se passait. J’ai passé quelques semaines pas mal « down », peut être dans un état approchant la dépression… j’en suis pas certain, mais j’imagine. C’est étonnant pour quelqu’un comme moi qui est parfois trop optimiste, quelque soit les circonstances… mais voilà, c’est arrivé pareil !

Cet état a duré un mois, un mois et demi… en novembre 2001. Puis vers la mi-décembre, j’ai eu le contre-coup, ou la « réplique » comme pour un tremblement de terre, et là, ça a été l’inverse : grosse exteriorisation, abus en tous genres, socialisation à outrance… comme il fallait que le « gros moton » sorte ! … et après l’explosion… retour à la normale. Naturellement…

Cela n’avait pas grand chose à voir avec mon immigration, mais je pense que mon immigration a été un élément agravant…

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Ecrit par : petiboudange 14-08 à 12:33

Eh bien quand on sait que ce genre de chose arrive sans immigrer (je parle d’expérience et dans mon cas c’est l’année Québec qui m’a fait remonter la grosse pente!), j’imagine sans mal la décuplation que produit l’immigration!

Si changer d’univers peut aider certaines personnes (dans mon cas, parce que l’environnement, les personnes et les interactions étaient très fortement la cause de ma lente descente aux enfers), ça en déstabilise plus d’un. De façon « légère » comme PP (je n’amoindris pas ton expérience loin de là, juste que comparé à Dariane par exemple, on peut la dire plus légère, j’espère que tu m’accorderas donc le terme ) ou très forte comme Dariane, peut-être d’autant plus forte que revenant au bercail, elle n’a pas pris les mêmes gants et mit les mêmes barrières et s’est laissée complètement submergée?
En tous les cas, c’est une chose qu’il faut prendre en compte, le changement de pays n’est jamais anodin… Merci de nous le rappeler les filles, vos deux témoignages sont touchants, et quelque chose en moi se souvient…

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Ecrit par : Dariane 14-08 à 13:14

Merci de vos bons commentaires! C’est gentil…

Ca m’a fait plaisir de témoigner et à vrai dire si j’avais pu lire des témoignages comme celui de Jay ou le mien, je me serais mieux préparée au retour. Si Ketty peut en profiter; tant mieux pour elle!

Ceci dit la dépression on peut la vivre sans immigrer! C’est de moins en moins tabou mais pas toujours évident à détecter et à en parler!

J’avais essayé d’en parler à mon copain l’été dernier mais il pensait que j’étais une petite princesse capricieuse qui ne voulait pas travailler! Effectivement ça pouvais avoir l’air de cela vu de l’extérieur… Il n’était pas « entraîné » pour détecter les signes de dépression chez-moi… et je ne parlais que très peu. Je vivais tout « par en dedans ».

J’ai eu aussi ma passe trash (de mars à décembre 05) dont je n’ai pas envie ici d’évoquer les détails. Mais bref ce ne fut rien pour m’aider à remonter la pente, bien au contraire!

Il faut donc y penser avant de faire un move (mais bon je suis plutôt du genre à me jeter à l’eau et puis après à faire ouch! C’était pas assez profond…). Je comprends le découragement des immigrants diplômés qui se retrouvent à faire un job n’ayant aucun rapport avec leur domaine.

Moi le secrétariat je n’ai rien contre; mais je ne suis pas celle qu’on enferme dans une vie de 9h-17h pour des clopinettes! Et le plus dur de cette vie, c’est lorsqu’on le fait juste pour payer le loyer et les factures et qu’on arrive à peine à avoir de petits extras. En fait je dirais même qu’on le fait pour survivre uniquement… juste histoire de garder la tête hors de l’eau.

J’ai tellement eu l’impression de passer à côté de ma vie lorsque je faisais des photocopies ou que j’imprimais des mails au Cirque du Soleil par exemple (Vi! Vi! C’était cela le gros de ma job. La fille qui m’a remplacée était super heureuse! Elle recherchait un truc qui payait correct et qui ne lui demandait pas trop d’effort… A chacun ses priorités, moi ce ne sont pas les miennes)

Enfin si ça peut aider les québécois qui rentrent au pays ou les futurs immigrants. Euh comme PP l’a souligné, le Québec j’y avais de la famille, des amis, des amants, des repères et ça ne m’aura pas empêchée de vivre de grosses émotions, imaginez pour ceux qui n’ont rien de tout cela… Donc revenir dans son pays ou aller dans un nouveau pays, n’est pas une décision que l’on prend à la légère…

Et pourtant ce n’est pas pour autant que je resterai ici le reste de ma vie… Non j’ai la piqûre de l’étranger et je ne fais pas des études en relations internationales pour rien d’autant plus que j’ai la double nationalité! Plusieurs portes me seront ouvertes! Mais maintenant après deux immigrations, je vais essayer de mieux prévoir le choc et mieux me préparer (ah vieillir ça a du bon parfois )

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Ecrit par : cherry 14-08 à 13:35

Bien que je n’aie jamais vécu l’expérience d’une immigration (ou d’une deuxième quand on retourne dans son pays d’origine après x années), c’est évident que ça fait un choc, il y a inévitablement une période de transition. Mais, corrige-moi si je me trompe Dariane, la dépression n’est pas quelque chose qui arrive du jour au lendemain, c’est latent et ça couve insidueusement pendant des années. Ce retour au bercail a été la goutte, mais pas la cause de la dépression en soit.

Qu’on change d’environnement -donc de culture, de repères, de relations- influe peut-être sur notre comportement, notre humeur ou notre approche de la vie, mais on reste sensiblement la même personne, avec nos qualités et nos défa… (texte tronqué)

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