Bonjour,
La voie royale pour bien sentir la vie au Québec, c’est de passer votre séjour chez des amis Québecois et vivre comme eux. J’ai eu cette chance-là, mais ce n’est pas le cas de tout le monde. Autrement, difficile d’éviter le séjour « touriste » pendant lequel on passe à côté de beaucoup de choses.
Les températures « officielles » sont données toujours (sauf indication contraire) sans le facteur vent et sans le facteur humidité (humidex). Les chiffres de précipitations tiennent certainement compte de l’eau sous forme de neige en hiver. J’ai passé plusieurs étés au Québec, et je n’ai pas eu l’impression que c’était pire qu’en France (ce n’est peut-être pas une référence, tu me diras…)
Côté « bibittes », on a le choix :
– Les maringouins, gros moustiques un peu indolents et facilement « écrasables », qui ne seraient pas trop gênants s’ils n’avaient pas la mauvaise habitude d’être si nombreux;
– Les « brûlots », que je n’ai jamais rencontré au Québec, mais qui s’apparentent aux « midges » du nord de l’Angleterre, où j’ai fait leur connaissance (tu dois connaître);
– Les « mouches noires », charmantes petites mouches qui injectent un anesthésique et un anticoagulant, ce qui a pour effet de transformer le visage de la victime en guenille sanguinolente sans qu’elle ne s’en rende compte;
– Les « Mouches à Chevreuil », appelées aussi « Frappabords » au Nouveau Brunswick, grosses mouches aux ailes delta dont la principale occupation est de venir découper des petits morceaux de peau d’environ 2mm2 à l’insu du propriétaire de la peau. Assez douloureux.
C’est en été qu’on goûte aux joies de la faune du Québec. L’année dernière, après un séjour au bord d’un lac, j’ai compté 22 piqûres, morsures, cloques diverses sur mes pauvres bras. Il faut dire que ça a été particulièrement humide. Quelques produits nauséabonds diminuent le nombre de piqûres de moitié environ.
Je te sens pâlir, aussi je vais redonner un peu de rougeur à tes joues : en février-mars, toutes ces charmantes bestioles sont sous la forme de larves coincées par la glace au fond des lacs et des étangs. Et, même l’été, elles se font très rares en ville (merci la pollution :-)).
Amicalement
Jean-Claude
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