L’ancienne ministre Louise Beaudoin a fait un retour remarqué sur la scène politique, vendredi soir, en réclamant la francisation obligatoire des immigrants.
Dans son discours d’investiture, Mme Beaudoin a affirmé que la francisation est le socle de l’intégration des nouveaux arrivants au Québec.Mme Beaudoin, qui a été responsable de la Charte de la langue française alors qu’elle était ministre, n’a pas voulu dire de quelle manière cette obligation devrait être appliquée.
Elle a cependant affirmé que cette exigence doit s’accompagner de moyens suffisants pour la francisation, ce qui n’est pas le cas en ce moment, selon elle.
Mme Beaudoin, qui sera candidate dans la circonscription montréalaise de Rosemont, a exprimé des craintes quant à la place du français à Montréal et s’est inquiétée de sa pérennité.
Selon elle, en obligeant les nouveaux arrivants à apprendre le français, le Québec se situerait dans une tendance qu’ont déjà empruntée des pays comme la France et les Pays-Bas.
Mme Beaudoin a affirmé que l’immigration était nécessaire au Québec et s’est montrée favorable à une hausse du nombre de nouveaux arrivants.
Mme Beaudoin, qui succédera à Rita Dionne-Marsolais, n’a pas voulu dire si cette position serait incluse dans le programme du Parti québécois, qui sera dévoilé samedi.
Elle a cependant affirmé que la francisation obligatoire lui apparaît fondamentale.
Dans le projet de loi sur «l’identité québécoise» que la chef péquiste Pauline Marois a déposé à l’Assemblée nationale l’année dernière, le PQ proposait que tout nouvel arrivant conclue un «contrat d’intégration» avec la société québécoise.
Ce contrat d’une durée de trois ans l’aurait obligé à apprendre le français.
Ce projet de loi n’a jamais été appelé, ayant été notamment qualifié d’anticonstitutionnel par certains experts.
Vendredi, Mme Marois était présente à l’investiture de Mme Beaudoin.
Source : La Presse Canadienne
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