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Hasard ou destinée ? En regardant…

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Hasard ou destinée ?

En regardant en arrière, un peu comme Curveball en début de semaine, je vois comme lui un chemin pas vraiment linéaire, mais je me demandais à quel point le hasard a joué au garde-fou ou au contraire au fou du roi ….

À ma naissance en Allemagne, JAMAIS mes Parents ne se seraient doutés que je serais fidèle à une tradition latente qui existait dans la famille de mon Père: l’immigration ! Mon Grand –Père était Autrichien, et un de ses frères est parti en Californie au tout début du siècle, n’a jamais eu d’enfants avec sa douce et est mort d’une balle ….

D’une constance affolante, je suis née dans la maison où j’ai grandi et que je n’ai quittée qu’à 19 ans. Mais avant cela, quelques petits hasards sur ma route : vers 7 ans, toujours en Allemagne, j’insiste, je tombe sous le charme de Mireille Mathieu, oui oui ! Je suis d’un naturel fidèle et on se moque beaucoup de moi au collège pour cette raison. Puis en 1973, à presque 14 ans, lors de vacances dans le sud de la France, mon petit frère doit se faire d’une appendicite, il n’a que 4 ans, tout le camping est en émoi – et moi, je ne parle même pas vraiment français encore ! Nos voisins de camping ont une fille de mon âge; elle devient ma correspondante française, et je vais chez eux au Havre deux mois plus tard, toute seule.

Huit mois plus tard, je suis la meilleure en français dans ma classe, et dans le cadre du jumelage entre ma ville et une ville en Bourgogne, ma famille reçoit un étudiant de 18 ans. Lorsqu’on va le chercher à l’arrivée de 3 autobus remplis de Bourguignons, je remarque un jeune homme qui par HASARD est le frère de celui qui est accueilli chez nous ! Sa soeur est là aussi. Je n’ai même pas 15 ans et lui 17 et évidemment rien ne s’est passé de précis hormis quelques regards interogateurs, une danse timide, des tentatives de rapprochement quoi, pendant ces 3 jours, mais je n’ai pas pu m’empêcher de lui écrire …. Et là, un autre hasard : il n’avait pas de petite amie, yeah ! Nous nous sommes accrochés l’un à l’autre, et en 1978, après ce qui est le bac en France et donc 4 ans plus tard, j’ai quitté l’Allemagne pour vivre à Dijon en France avec mon Bourguignon préféré. Première immigration facile. Deux ans plus tot, mon Père m’avait dit d’aller le plus à l’ouest que je pouvais …. Il ne savait pas ce que j’allais faire quelques années plus tard, le pauvre !

Je parlais et écrivais déjà très bien le français, mais le premier boulot n’est jamais facile à trouver. J’ai réussi à passer des entrevues et tests dans quelques sociétés mais rien ne se concrétise. J’ai tout de même pu faire un essai de deux jours dans une boîte qui a ensuite choisi une autre, mais là encore, ils sont revenus vers moi parce que, comme par hasard, l’autre était une malade chronique !!! Pendant que j’y travaillais, j’ai trouvé mon vrai emploi dans une boîte de production de spiritueux, moi qui ne bois pas, hahaha !

Eux m’ont choisie parce que j’avais les qualités (langues) requises sans être passée par l’université et donc je leur coûtais moins cher. Peu importe, j’ai adoré ce boulot pendant neuf années ! Ensuite, c’était l’enfer pendant trois ans, mais bon ….

C’est à cette époque que nous avons fait notre première demande prélimiaire pour l’immigration au Québec. Que nous n’avons pas poursuivie. On ne sait pas pourquoi. Puis je démissionne des alcools parce que je fais de gros cauchemars depuis des années et devenant de plus en plus graves. Je suis au chômage pile une année. Et là, loi des séries, problèmes avec mon mari, je m’esquinte à vouloir sauver une alcoolique, je découvre que mon mari a une maîtresse. Je me bats comme une lionne pour le récupérer, au bout de quelques mois ça a l’air de marcher. Puis là, une boîte dont le patron ne peut pas blairer mon ancien patron m’embauche, presque pour le narguer parce que je suis à la limite d’âge d’embauche chez eux (33 ans !!! Alerte !!!). Pendant mes six mois de remplacement de congé maternité chez eux, une des boîtes qui m’avaient interviewée en 1978 et à qui j’avais bien évidemment envoyé mon CV en 1992 aussi, m’ont recontactée – et j’ai commencé chez eux le lendemain que j’avais terminé mon contrat de 6 mois. Les deux patrons se connaissent très bien depuis 40 ans et se battent pour moi – première expérience du genre pour moi ….

C’est là que je rencontre mon avenir finalement : Pascal fait partie de l’équipe de 5 ingénieurs voyageurs pour lesquels je vais être la secrétaire-maman-grande soeur. La première fois que je le vois, il a le nez cassé parce qu’il s’est battu la nuit du Jour de l’An – première pensée ? « Quel voyou que celui-là ! »…. Je ne l’ai compris que plus tard, mais je me rapprochais de ce voyou un peu plus chaque jour, mais comme j’étais mariée et avais un petit garçon de 13 ans, je n’ai pas voulu voir ce qui était en train de se passer. Puis Pascal recevait son visa pour les États-Unis, Denver …. et quelques jours après, son ancienne secrétaire se mariait et on y allait tous bien sûr (c’est grâce à son mariage et départ à Paris que j’avais eu cette place ….). Et pendant les belles chansons d’amour dans cette petite église, je voyais Pascal tout seul au fond à perdre tout espoir de pouvoir un jour être plus qu’un copain pour cette fille puisqu’elle se mariait avec un autre, un gars « bien » …. J’avais envie de courir au fond de l’église, me mettre à ses côtés et lui tenir la main pour pas qu’il se retrouve si seul. C’est là que j’ai compris où j’en étais, et ça m’a fait peur parce que je suis plutôt réglo comme fille. Je n’étais pas invitée au reste du mariage et lui partait en vacances tout de suite après. Nous nous sommes revus seulement 6 semaines plus tard.

Et à son retour je savais ce que je voulais. Oh non, pas l’empêcher d’aller à Denver, non non. Mais y aller moi aussi, oui. Le hasard (encore lui !) a voulu que mon mari et mon fils passent quelques jours chez ma belle-maman et que je dois avouer que j’ai tout fait pour que l’équipe des ingénieurs Belges m’invite un soir où ils allaient manger une pizza. Suivi d’un verre chez Pascal. J’étais la dernière à partir. Je savais ce que je voulais, et je savais que lui avait peur …. célibataire endurci, vie facile, plus jeune que moi, moi mariée et un fils, imaginez le tableau !

Au retour de son prochain voyage, j’ai tout dit à mon mari qui lui m’a dit de ne pas faire comme lui mais de vivre mon histoire jusqu’au bout pour ne rien devoir regretter. Mon fils disait qu’il comprenait que j’avais besoin de « changer de tâpisserie »…. il avait 13 ans !!! La procédure de divorce est entamée et suit son cours sans heurts.

Au printemps 1995, Pascal est parti à Denver. J’ai devancé mes congés d’été en mai pour le rejoindre pour trois semaines. J’ai beaucoup aimé Denver. Au retour, voilà que je râte mon train d’Anvers à Paris ! Du coup, quand j’arrive à Paris le lendemain matin, j’ai du temps d’attente avant le TGV pour Dijon. Alors je prends mon courage à deux mains, fais les photos d’identité dans une station métro et vais à l’Ambassade de États-Unis déposer une demande de visa de touriste (6 mois) …. et mon histoire passe, je l’obtiens !!!

J’arrive au boulot, je donne ma démission. Refusée. On me demande QUATRE mois de préavis (au lieu d’un) et de l’aide à trouver une remplaçante ! Ils me demandent même d’utiliser notre histoire d’amour et d’essayer de faire revenir Pascal !!! Ah ils me connaissaient mal, là !

Je leur ai trouvé une Américaine totalement bilingue qui en avait marre de son boulot, et par hasard, elle leur a plu à un point que je n’aurais pas imaginé et elle voulait vraiment ce poste. Le divorce a été prononcé deux jours avant mon départ.

Au cours de la grossesse de notre premier garçon, j’ai appris qu’il naîtrait presque jour pour jour 25 ans après le décès prématuré de mon bau-père que je n’ai jamais connu. Pascal et moi avions décidé tous les deux séparément du même prénom pour cet enfant.

Quand nous sommes revenus en France, je n’ai pas eu le boulot promis, mais par hasard, la secrétaire (l’Américaine ….) est tombée enceinte et j’ai pu travailler 7 mois, au bout desquels je tombais comme par hasard moi-même en congé maternité ! Notre deuxième garçon est né presque jour pour jour 100 ans après une de ses arrière-grands-mères ….

Par hasard, Pascal a eu du boulot à Granby et est allé se promener dans le coin où par hasard on a trouvé notre maison, et nous vivons dans un village où par hasard j’ai trouvé un super-patron.

Mais par hasard, je suis allée à Vancouver en autobus et j’ai revu les Rocheuses …. et par hasard, Pascal avait encore un contact à Edmonton qui lui propose une entrevue dans l’éventualité où nous voudrions venir vivre en Alberta ….

Nous voulons un Bed & Breakfast pour jeunes enfants et handicapés dans les Rocheuses, et par hasard, notre nièce de 19 ans adore s’occuper de gens et a besoin de quitter Anvers pour se trouver elle-même, et notre B & B spécialisé pourrait être une solution pour elle.

Est-ce que par hasard, notre nouvelle vie va se poursuivre en Alberta ???

À la prochaine !

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