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Immigration en région : une grande duperie ?

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Depuis 1991, que cela soit de la part du gouvernement fédéral ou de la part du gouvernement du Québec, le principal slogan en direction des immigrants, se résume en quelques mots : allez donc voir en région !

Soit, c’est une idée comme une autre, ça peut être même une idée assez honorable, particulièrement si des emplois y sont disponibles. Mais penser que ce projet se réalisera sans effort, relève la bêtise pure et simple. Et c’est bien de cela dont il s’agit !

Le gouvernement québécois, depuis trois ans, souhaite envoyer en région 25 % des nouveaux immigrants. C’est un échec total puisqu’à peine plus de 8 % des personnes arrivées au Québec en 2001, se sont installées en région. Plus de 90 % ont opté pour Montréal et en ce qui concerne l’ensemble du Canada, les nouveaux arrivants choisissent Toronto, Vancouver ou Montréal dans une proportion de plus de 80 %.

Pourquoi ce choix ? Les raisons sont plutôt logiques et naturelles. Il y a énormément plus d’emplois à Montréal que dans les régions et un immigrant pourra y trouver une job bien plus rapidement.

Autre raison, la spécialisation des nouveaux arrivants. N’imaginez pas, en étant administrateur de réseau, biochimiste ou encore analyste programmeur, vous trouver une job facilement à Gaspé, Val-d’Or ou encore à Chicoutimi ! Tout est toujours possible, mais les postes dans les domaines spécialisés y sont rares et ceux qui occupent déjà ces places veulent les garder !

Il ne faut pas oublier également que les immigrants choisissent les grandes villes car ils y ont souvent des connaissances, de la famille et peuvent obtenir beaucoup plus facilement de l’aide.

Plusieurs enquêtes menées ces dernières années dans « La Presse » ou encore « Le Devoir », démontraient bien que la vie en région pour un immigrant était bien plus difficile qu’à Montréal.

D’ailleurs, il suffit d’avoir un peu de bon sens ! Pourquoi un nouvel arrivant irait-il vivre dans un coin perdu du Québec, alors que ceux qui y sont nés sont parfois les premiers à vouloir en partir ?

Et puis c’est bien beau les régions, mais un immigrant comme moi, qui aime les grandes villes, le monde, les sorties et la vie nocturne, qu’est-ce qu’il irait faire dans des villes où les principales attractions consistent à suivre le Bingo dominical, à partir chasser l’orignal toute une fin de semaine et à suivre les migrations des espèces du coin. La nature, c’est bien beau, mais une fois de temps en temps. C’est tout de même une autre histoire lorsque l’on y vit 365 jours par an.

Tous les immigrants le disent suffisamment, changer de pays est bien difficile et c’est une aventure parsemée d’obstacles. Pourquoi en ajouter alors en allant vivre dans de plus petites villes ?

Si vous tenez absolument à aller vivre en région, je trouve cela plus simple de commencer par vivre quelques années à Montréal, le temps de se faire une bonne expérience locale (ce qui est loin d’être simple), le temps de s’intégrer correctement au sein de votre nouvel environnement et de commencer à construire son cercle d’amis.

Une fois stabilisé socialement et financièrement, vous serez d’autant plus forts et sûrs de vous, pour rechercher un emploi dans la région que vous souhaitez.

Vivre en région : pourquoi pas ? Mais en y étant bien préparé !

Suivre la discussion : http://forum.immigrer.com/index.php?showtopic=3641

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Écrit par
Petit-Prince

Mais qui est donc Petit-Prince ? Après s’être évanouit dans le désert sous les yeux médusés de l’aviateur en perdition, le revoilà au pays du froid et du sirop d’érable. Jean-Philippe Rousseau, de son vrai nom, est un Normand pur jus (dans le sens qu’il a souvent baigné dans le Calva). Malgré tout, il ne s’est pas contenté de sa douce campagne normande et a parcouru la France de long en large, avant d’échouer à Paris en 1995… C’est un passionné. Un passionné d’idées, de débat et de joutes verbales, qui l’a conduit à s’engager activement en politique le jour même de ses 18 ans. Il l’a fait en tant que responsable associatif bénévole et enfin en tant qu’assistant de sénateur durant presque quatre années. Mais ne vous méprenez pas ! Loin d’être un " politicard ", c’est un anticonformiste né. Il revendique haut et fort son statut de disciple de la génération des " Hussards ", cette " gang " d’écrivains français des années 50-60, en tête desquels on retrouvait Antoine Blondin, Roger Nimier, Michel Déon et un certain Marcel Aymé. Dans le même esprit, il se délecte des citations de l’inénarrable Michel Audiard, qu’il considère comme le plus grand dialoguiste français. Passez lui le film " Les Tonton Flingueurs " et ca sera l’extase suprême devant le jeu d’acteur de Lino Ventura et autres Bernard Blier. Autre passion : l’écriture. Et il écrit comme il parle, c’est-à-dire beaucoup ! Sur l’air de " j’aurai voulu être un artiste ", lui aurait voulu être journaliste. Au lycée, il lance un modeste journal satirique et sitôt entré à l’université, il fonde un journal étudiant où il peut assouvir sa passion sans retenue (ou presque). Mais toutes ces expériences palpitantes ne l’empêchent pas de sentir de plus en plus monter en lui, une certaine amertume. Comme le disait Charles Péguy au début du siècle dernier : " Mon pays me fait mal " et Jean-Philippe s’en détourne en découvrant le Québec à travers Internet en 1998. Mais c’est lors de son premier grand séjour dans la Belle Province, durant l’été 2000, qu’il tombe définitivement " en amour ". Trois visites touristiques plus tard, le voilà qu’il pose définitivement ses bagages à Montréal le 30 septembre 2001, juste avant d’avoir ses 28 ans. À côté d’un emploi administratif dans une grande compagnie montréalaise, il occupe ses temps libres à concevoir des sites Internet afin de progressivement se mettre à son compte. Ce petit Français reste émerveillé devant l’espace d’initiative et de créativité que lui offre le Québec. Il se sent tellement bien dans son nouvel environnement, que même si son sang reste français, son cœur est déjà profondément québécois. Il ne lui manque plus que d’avoir la retransmission du Tournoi des six nations de rugby, ainsi que la possibilité d’acheter de vrais croissants à côté de chez lui pour se sentir comme au Paradis. Mais tout vient à point à qui sait attendre, n’est-ce pas ? Site perso : La grenouille givrée… Baptisé « le parrain des blogistes immigrés » par le Courrier international à l’automne 2006

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