L'immigrant en premier se prend à ce jeu. Il croit qu'il arrive quelque part, qu'il débute une nouvelle vie ailleurs, qu'il plante un nouveau jardin. Mais en fait, son immigration est un long départ, le deuil d'une ancienne vie. Le plus dur de l'immigration ce n'est pas d'arriver mais de vraiment partir, de partir pour de bon.
Les nouveaux concitoyens de l'immigrant ne se rendent pas toujours compte de ce fait et les immigrants eux-mêmes ont parfois aussi l'impression qu'ils ne quittent pas mais qu'ils arrivent, que ce n'est pas le début mais plutôt la fin de quelque chose. Pourtant la difficulté est bien là, la réalité peut frapper et rattraper quelques mois, même des années, plus tard. Ce n'est pas tant les nouveautés du décor qui posent problème dans une immigration mais plutôt la difficulté de quitter ses vieilles habitudes sociales, familiales, culturelles… Et d'en adopter de nouvelles sans regretter les anciennes ou encore y aller à reculons.
Bonne arrivée, bonne installation et surtout bon départ à la plupart d'entre vous !
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