De Guinness
J’ai précisé « il y a peu de temps » car je ne vous parlerai pas de ma douce et tendre Scrogn ici. Cela fait bientôt 14 ans qu’elle m’endure, son extraordinarité n’est donc plus à démontrer.
Bon revenons à nos moutons et à cette femme extraordinaire rencontré il y a peu.
En décembre, j’ai été invité dans une loge du centre Bell par mon employeur avec plusieurs de nos clients.
Un des clients avec lequel j’ai travaillé en 2009 est arrivé en compagnie de sa mère. Une femme d’environ 70 ans grande fan du Canadien. Elle avait l’air un peu intimidé dans ce partère de « plus ou moins jeunes cadres plus ou moins dynamique » et je suis allé parlé avec elle (enfin pas pendant le match, là, je me serai pris du saumon fumé dans la gueule).
Cette femme a immigré de Kiev à Montréal il y a une trentaine d’années pour fuir les repressions communistes de l’époque. Sans un sous en poche, seule avec deux enfants et sans parler un mot de français…
Elle a commencé par travailler dans un snack-bar, puis, à force d’économie, a pu acheter le sien (tout en élevant seule ses 2 enfants). Son fils a du un peu compléter leur histoire, elle n’osait pas trop parler de ses réussites.
Aujourd’hui, elle parle parfaitement le français, ses deux enfants ont fait des études universitaires et ont de très bonnes situations.
Dois-je ajouter qu’elle ne se plaint pas de ne pas avoir pu reprendre le même emploi qu’elle occupait Ukraine, ni de discrimination, ni d’avoir du apprendre le français, ..?
Tout d’un coup, je me suis trouvé très peu téméraire avec mon immigration « de luxe ».
Je n’ai pas pu m’empécher de lui dire que je trouvais son histoire admirable. Cela a eu l’air de la géner. On ne se refait pas…
PS : « extraordinarité », cela existe comme mot ?
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