J’aurais dû immigrer en Corse.
À l’heure où, amis lecteurs, en cette journée chaude et ensoleillée de 11 septembre, je pitonne ces quelques lignes, les tours du West End Van ne me sont pas encore tombées sur la tête, aucun avion ne s’est encore écrasé dans mon patio et le Skytrain n’a pas été détourné…. chez vous non plus j’espère (ben non, sinon vous ne seriez pas là à lire mes niaiseries, suis-je bête !). Non, ici, tout est paisible comme d’habitude.
Faut dire qu’à Vancouver, on se lève 3 heures plus tard que chez vous, à l’Est, et je vais me coucher à l’heure où ma mère se lève (comme au temps où j’étais encore un jeune étudiant inconscient – quoique davantage inconscient qu’étudiant d’ailleurs, mais plus jeune). Elle n’a pas encore bien pigé ma mère mais je lui explique à chaque fois qu’elle me téléphone que c’est encore trop tôt le matin ici. Difficile ! Alors elle me rappelle brutalement que je dois trouver du travail. Heureusement qu’elle me le rappelle d’ailleurs, parce que ça m’était complètement sorti de la tête cette histoire ! Du coup, j’y repense de plus en plus au boulot que je vais bientôt trouver alors que j’arpente les rues, les parcs et les plages de ma nouvelle et délicieuse ville pendant que ma tendre moitié passe de sa boulangerie (1er job) à son école (2ème job) où elle est rentrée grâce à ses belles lettres de recommandation (chanceuse). Grâce à elle, je mange du pain frais tous les jours et même aussi parfois des pains au chocolat et des croissants le WE ainsi que des œufs naturels à la coque dans un vrai coquetier. Quel bonheur après cette longue année de pain en sac qui se garde 3 semaines dans le frigidaire et qu’il faut griller pour le rendre mangeable : c’était pire que le bagne, sans blague, mais pas pire que regarder TQS en prime time cependant. La semaine prochaine, je m’inscris dans une salle de sport et je commence le hockey (pour devenir comme le cousin de ma blonde, le fameux Todd Bertuzzi qui joue chez les Canucks). Il paraît que c’est aussi fructueux que le bistrot pour se faire des copains et des contacts, le sport. On verra bien….
Donc, du pain, des jeux et du vin (surtout avec le Marquis et les autres potes immigrés dans l’Ouest)…. c’est ok. Maintenant, il faut vivre pour continuer de profiter de tout ça et habiller ce bel appartement très joli mais désespérément vide encore de toutes les merveilles que nous avons déjà repérées dans les nombreuses boutiques. La facture risque d’être aussi haute et salée que la montagne et l’océan qui nous entourent. Aussi, pas question de trouver n’importe quel boulot. Je me donne encore une semaine pour décrocher la job de mes rêves (mais je sais pas encore c’est quoi) avec mes candidatures spontanées et après j’irai sonner aux portes des agences d’intérim qui affluent ici.
Bon, comme j’ai promis à ma mère que j’aurai un boulot quand elle téléphonerait la prochaine fois, je vous laisse ici et me prépare pour l’entretien (poil aux requins).
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