C’est un réel pavé dans la marre le nouveau livre québécois sur les revers de l’immigration aux éditions Boréal. En effet, les auteurs, Benoit Dubreuil et Guillaume Marois, expliquent dans l’essai intitulé «Le remède imaginaire – Pourquoi l’immigration ne sauvera pas le Québec» qu’il est trop tard pour tenter de renverser la décroissance démographique de la province.
Selon les auteurs, il faudrait faire venir au Québec 200 000 immigrants par an pour contrebalancer la tendance actuelle de la population, la pénurie de personnel et l’état des finances publiques.
Économiquement, selon les universitaires, les immigrants prennent désormais plus de temps à rattraper les salaires des Québécois de souche. Dans les années 60, cela prenait dix ans pour le faire. Depuis les années 80, aucune cohorte d’immigrants n’y est arrivée. Les salaires sont restés de 20 à 40% inférieurs à la moyenne québécoise.
Toujours selon les auteurs, les immigrants ont de la difficulté à s’intégrer, à adopter la culture et à acquérir un niveau de langue qui leur permet d’être efficaces sur le marché du travail.
Selon M. Dubreuil et M. Marois, le décalage économique et culturel s’expliquerait par les pays de provenance des immigrants récents (Amérique du sud, d’Afrique et d’Asie) ayant plus d’obstacles à surmonter lors de leur installation dans la Belle Province que les immigrants européens majoritaires des années 60.
Pour en savoir plus : http://www.editionsboreal.qc.ca/catalogue/livres/remede-imaginaire-1868.html
Leave a comment