Selon un sondage d’Abacus Data, 46 % des Canadiens soutiennent l’idée que leur pays devienne membre de l’Union européenne, tandis que 29 % y sont opposés et 25 % restent indécis. Une dynamique nouvelle, révélatrice d’une profonde évolution de la relation avec les États-Unis.
Un désamour croissant avec Washington
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Depuis plusieurs mois, les tensions commerciales imposées par l’administration américaine, notamment les droits de douane sur les produits canadiens, ont fragilisé la relation historique entre Ottawa et Washington. Résultat : seulement 34 % des Canadiens ont aujourd’hui une opinion positive des États-Unis, loin derrière l’Union européenne (68 %) ou même le Mexique (56 %).
À la question du partenaire international le plus important pour le Canada, les États-Unis restent en tête aujourd’hui (55 %), mais lorsqu’on interroge les Canadiens sur les cinq prochaines années, l’Union européenne passe devant (52 %), suivie par le Royaume-Uni (44 %), reléguant les États-Unis à la troisième place (38 %).
Ce changement d’attitude s’accompagne d’une volonté de diversification des alliances, et l’Union européenne apparaît comme une alternative de plus en plus séduisante.

Un moment diplomatique fort à Paris
Le déplacement officiel du Premier ministre canadien à Paris a incarné ce basculement. Contrairement à la tradition qui voulait que le premier voyage officiel se fasse à Washington, puis à Londres, la France a été choisie en priorité.
« Au Canada aujourd’hui, il y a plus de 50 % des Canadiens qui se demandent si ce ne serait pas bien d’entrer dans l’Union européenne. Bon, on va peut-être attendre un peu, on va déjà s’occuper de l’Ukraine, etc. Mais ils en sont là, ils en sont là, » a souligné Roland Lescure, Vice-président de l’Assemblée nationale, député des Français d’Amérique du Nord et ancien Ministre de l’industrie et de l’énergie.
Pour lui, ce changement d’ordre protocolaire est révélateur :
« Vous savez ce qui se passe demain à Paris ? Le Premier ministre canadien est en voyage officiel. Premier déplacement. Le Premier ministre canadien, quand il est élu, d’habitude, qu’est-ce qu’il fait ? Il va à Washington. Après, il va à Londres. Puis après, s’il a le temps, il passe à Paris. »
Vers un nouvel axe transatlantique ?
Lescure évoque également le rôle clé joué par Mark Carney, ancien gouverneur de la Banque du Canada et de la Banque d’Angleterre :
« Le fait que Mark Carney, que je connais bien – il est sympa, très sympa –, surtout extrêmement intelligent, déterminé, et qui comprend ce qui se passe parce qu’il a été gouverneur de banque centrale au Canada, aux États-Unis, au Royaume-Uni, vienne en Europe d’abord, qu’il vienne rencontrer Emmanuel Macron d’abord, ça montre qu’Emmanuel Macron a plus que repris des couleurs. Il a un vrai rôle à jouer dans ce qui est en train de se passer. »
Pour M. Lescure, il s’agit de construire un arc transatlantique entre l’UE, le Royaume-Uni et le Canada :
« Il est en train de rassembler, nous sommes en train de rassembler l’UE, le Royaume-Uni, qui était hanté par le Brexit depuis huit ans, et le Canada. »
Selon lui, les chiffres sont parlants :
« Si on ajoute le produit intérieur brut de l’Union européenne, le produit intérieur brut du Royaume-Uni et le produit intérieur brut du Canada, on est kif-kif avec les États-Unis. Donc si on est rassemblés, on sera aussi forts que lui. Si on est divisés – et c’est ce qu’il cherche évidemment, diviser pour mieux régner –, on a perdu. » *
Des Canadiens ouverts mais lucides
Dans le sondage Abacus, les Canadiens estiment qu’une adhésion améliorerait le commerce (62 %), l’économie (48 %), la qualité de vie (41 %) et même les relations avec le Royaume-Uni (47 %). En revanche, ils restent prudents sur des sujets comme le coût de la vie ou le logement : 33 % craignent une aggravation de l’accès au logement si le Canada rejoignait l’Union.
L’enthousiasme est plus marqué chez les jeunes (18-29 ans) et les électeurs libéraux, tandis que les conservateurs et les personnes âgées expriment davantage de réticence ou d’incertitudes.
Une perspective juridique complexe
Pourtant, une adhésion reste juridiquement incertaine. Selon les traités européens, seuls les « États européens » peuvent adhérer, sans définition stricte de cette européanité. Si la Turquie a pu obtenir le statut de candidat et Chypre être intégrée malgré sa situation géographique, la candidature du Maroc a été refusée en 1987 pour des raisons similaires.
Paula Pinho, porte-parole de la Commission européenne, s’est voulue polie mais réservée :
« Nous sommes honorés des résultats d’un tel sondage. Cela montre l’attractivité de l’UE. Mais des critères sont prévus dans les traités pour qu’une demande, une adhésion ait lieu. »
Une alliance qui fait sens ?
Pour Roland Lescure, l’enjeu est stratégique :
« C’est ce que je pense qu’a compris le président de la République, qu’a compris le Premier ministre anglais, qu’a compris le chancelier allemand, et c’est ce que montre demain Mark Carney. C’est ça. On a des alliés objectifs et on a un véritable arc libéral progressiste. On est capables de travailler ensemble et d’être aussi forts que lui. »
La question n’est donc pas seulement institutionnelle : elle est existentielle. Dans un monde fragmenté, marqué par les tensions sino-américaines et les secousses de l’ordre international, le Canada semble vouloir miser sur une Europe stable et progressiste.
* Les données 2024 du Produit Intérieur Brut (PIB) :
- États-Unis : 29 168 milliards de dollars américains
- Union européenne : 20 287 milliards de dollars américains
- Royaume-Uni : 3 643,8 milliards de dollars américains
- Canada : 2 515 milliards de dollars américains
En combinant les PIB de l’Union européenne, du Royaume-Uni et du Canada, on obtient un total d’environ 26 445,8 milliards de dollars américains, ce qui reste inférieur au PIB des États-Unis.
Ces chiffres illustrent que, bien que l’Union européenne, le Royaume-Uni et le Canada représentent ensemble une puissance économique significative, leur PIB combiné demeure en deçà de celui des États-Unis.
Source : France TV – Euractiv – Abascus Data
Photo : Instagram @roland.lescure
Pourquoi les gens cherchent à quitter l’Europe arrêtez vos Mensonges et propagande !
Propagande et mensonge et si cela était le cas beaucoup quitteront le canada et ce n’est pas pour rien qu’il y a autant d’immigration en provenance de l’Europe pour le Canada parce que les gens en ont marre de l’Europe !
Vos sondage sont faux he pense pas que l ouest canadien veut were dans union Europeen
Ca montre que 46% des Canadiens ont une culture bien pauvre de ce qu’est l’union européenne et de tous les problèmes que cette union engendre, mais c’est normal ils voient cela de loin…
Sans rentrer dans les scandales de corruptions bien nombreux, l’UE n’a rien de démocratique, elle dicte des règles qui complique l’industrie et l’innovation.
De plus à un moment elle implosera, car des pays comme la France sont en train de couler, et un jour ou l’autre, les pays bons élèves refuseront de payer pour les gestionnaires de pacotilles.
Marc Carney n’a pas a parler en notre nom. Il n’a pas été élu.