L’hiver c’est long au Québec voir même très très loooonnnnng !
Alors il faut s’occuper pour oublier cette interminable saison et heureusement, au Québec, il y a vraiment beaucoup d’alternatives pour passer du bon temps durant l’hiver.
J’ai donc testé la pêche aux petits poissons des chenaux à Ste Anne de la Pérade. La technique de pêche utilisée pour attraper le poulamon est très simple, il suffit de piquer un petit morceau de foie de porc sur chaque hameçon (ou de la crevette), en cachant bien la pointe, et de descendre la ligne à environ 1 cm du fond. Puis il faut attacher une sorte de petite touillette en plastique au fil et le moindre mouvement de cette dernière vous avertira de la présence d’un poisson. Un coup rapide pour lever la ligne et le tour est joué !
Pour maximiser les chances, il vaut mieux changer les morceaux de foie régulièrement. Le poulamon ne mordera pas à un appât blanchi (qui a perdu tout son sang) !
D’ailleurs, le poulamon est loin d’être bête, il a développé des techniques très poussées de diversion 🙂 Il fait bouger une ligne pour attirer l’attention du pêcheur puis s’attaque sans vergogne à une autre ligne bien plus loin et se régale de l’appât sans se faire prendre.
La pêche se déroule sur un lac gelé de décembre à février dans de petites cabanes en bois équipées d’un poêle ! Le confort est sommaire mais la présence du poêle est vraiment appréciée pour le chauffage mais aussi pour cuire les petits poissons pêchés. Pensez donc à apporter votre nécessaire de cuisine !
Par contre, la saveur du poulamon reste assez fade, c’est un poisson à chair blanche qui rappelle vraiment le cabillaud (d’ailleurs il fait parti de la famille des morues).
Chaque côté de la cabane possède son banc et son trou + une rangée de lignes avec les hameçons.
Pour nous la pêche fut bonne, plus d’une quarantaine de poissons en à peine 3 heures !
Vous vous en doutez bien, le phénomène de la pêche aux petits poissons des chenaux n’est pas nouveau. En l’an 1000 de notre ère, les Iroquois la connaissaient déjà. Des écrits des premiers colons français rapportent la présence du « poisson d’hiver » à Trois-Rivières et dans le fleuve Saint-Laurent. La pêche y était d’ailleurs pratiquée au début des années 1600. Le hasard fait toutefois bien les choses… Le poulamon ayant dû quitter la rivière Saint-Maurice, trop polluée par l’industrialisation, il a choisi d’adopter la rivière Sainte-Anne pour venir frayer.
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