La question de l’immigration au Québec prend une tournure particulière avec l’appel de Québec International pour que 15 % des immigrants de la province s’installent dans la région de la capitale nationale. Actuellement, seulement 5,9 % des nouveaux arrivants choisissent la région, qui représente pourtant 8,9 % de la population totale de la province. Cette demande s’inscrit dans le contexte plus large de la stagnation de la population immigrante à Québec et d’un vieillissement démographique inquiétant. Ce besoin se fait encore plus ressentir dans le contexte du projet de loi 15 du gouvernement québécois, qui vise à contrer la pénurie de médecins en région en imposant aux médecins résidents étrangers une obligation de pratiquer dans des régions éloignées.
Le défi démographique
La région de Québec connaît une rareté de main-d’œuvre et un taux de chômage extrêmement bas de 2,9 %. Cette situation reflète un déséquilibre du marché du travail qui pourrait s’aggraver si le bassin de travailleurs n’est pas renforcé. D’après Québec International, la ville devrait être envisagée comme le « deuxième pôle en immigration au Québec ».
L’attractivité de Montréal
Les données actuelles montrent que les nouveaux arrivants au Québec sont fortement attirés par Montréal et ses environs. Cela n’est pas surprenant, car les grandes métropoles offrent souvent plus d’opportunités économiques et de diversité culturelle. Toutefois, cela soulève des questions sur la façon de rééquilibrer la répartition géographique des immigrants au sein de la province. Le projet de loi 15 est une autre initiative qui pourrait contribuer à combler le déficit de professionnels en région. Ce projet pourrait imposer à des médecins résidents étrangers l’obligation de travailler dans des régions éloignées pendant quatre ans. Cette mesure, bien que controversée, témoigne de la volonté du gouvernement de régionaliser les compétences et d’améliorer l’accès aux services de santé en dehors des grandes villes.
Le rôle des travailleurs temporaires et des étudiants internationaux
Le nombre de travailleurs temporaires et d’étudiants internationaux dans la région a presque triplé en un an, pour atteindre près de 3000 personnes. Québec International appelle à prioriser ces groupes, qui sont déjà établis et souvent francophones, pour la résidence permanente.
Des questions politiques à régler
Le gouvernement Legault a déjà évoqué la nécessité de régionaliser l’immigration, mais il reste à clarifier la place des travailleurs temporaires dans cette équation. La ministre Christine Fréchette souhaite inciter les candidats à s’installer hors de Montréal, mais les détails restent flous.
La ville de Québec est actuellement en pleine consultation sur sa vision en matière d’immigration, prévue pour être déposée en novembre. Il est donc crucial d’aborder la question sous tous ses angles et de créer des stratégies intégrées pour réellement changer la donne. Les défis sont nombreux : vieillissement de la population, rareté de la main-d’œuvre, et une faible attraction pour les immigrants. Pourtant, l’avenir économique de la région pourrait dépendre en grande partie de la façon dont ces défis seront relevés.
Alors que le débat sur les seuils d’immigration se prépare à l’Assemblée nationale, la question de la répartition géographique des immigrants au Québec risque de prendre une place centrale. Le moment semble propice pour un dialogue sérieux et une action concertée pour mieux équilibrer le profil démographique de la province.
Source : Le Devoir
Bonjour,je suis couturière de plus de 20ans expérience j »ai deux enfants mineurs je tiens a leur faire leur avis au Canada svp aidez moi
J’aimerais vraiment travailler aux Canada c’est mon rêve de travailler là-bas
Pas vraiment étonnant comme constat. Je suis content d’être à Montréal, mais si on m’avait forcé à aller en région, incluant QC city je serais allé à Toronto.