De Toursette
Voilà, comme je vous en parlais il y a quelque temps, je flippais grave d’annoncer à ma mère mon futur départ pour Montréal. Et bien, c’est fait…Séquence émotion… Pleurs, le drame…
Difficile d’expliquer à une mère que l’on va partir si loin, et qu’elle ne verra pas grandir son petit fils, comme elle l’aurait souhaité. Dur de voir la souffrance sur son visage, et de devoir enfoncer le clou encore et encore.
Dur tout simplement de la voir vieillir et de se dire que l’on va être loin pour l’aider à gérer les bobos de la vie, du quotidien, que l’on a su assumer pendant des années conjointement.
Alors en la quittant hier soir, pour rentrer chez moi, les 40 km à parcourir en voiture, on été difficiles. Heureusement Hugo s’était endormi, bercé par la route, et je n’ai pas eu à tenir une conversation que je n’avais pas envie de tenir. Les pensées vous assaillent, sans que vous puissiez les repousser, et immanquablement, le doute revient, on se pose de milliers de questions. On a du mal à gérer le fait de devoir faire du mal à ceux qu’on aime, c’est pénible, ou humain, je ne sais plus.
Mais bon, c’est la vie…Et les amis n’arrangent rien a tout ce questionnement.
Samedi soir, on était 10 chez moi, pour que je leur raconte mon voyage en Août au Canada, et qu’ils m’entendent dire que j’étais sûre de mon choix. Même, si j’en suis toujours aussi sûre, c’est difficile d’imaginer cette coupure qui arrive à grand pas et de noter sur leurs visages la joie pour certains de me voir réaliser mon rêve et pour d’autres la larme à l’oeil de perdre une amie de toujours. C’est dur tout simplement de se rendre compte à quel point on a été aimée ou appréciée, alors qu’on ne s’en rendait pas compte. Parce que je crois que la vie est ainsi faite, on ne se rend compte de la valeur des gens et de ce qu’ils représentent, seulement quand on va les perdre.
Alors si j’ai un petit conseil à donner à tous, sans prétention aucune, profitez bien des gens qui vous sont chers, parce que malgré l’engouement que l’on a tous à obtenir ce précieux Visa, une page va devoir se tourner, et ce n’est pas chose facile.
Parce que l’émotion, quoi qu’on en pense, est définitive au fond de nous.
Pour terminer je dirais, que je sais aujourd’hui que je suis sûre de mon choix, et que je vais tenter de ne pas trop me retourner. Foncer foncer foncer… Après on verra bien.
Toursette émue par tant de marque d’amour.
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