Si je suis retournée au Québec, ce n’est pas seulement à cause des possibilités professionnelles qui m’attendaient, c’est aussi (et surtout) parce que beaucoup de valeurs des Québécois rejoignent les miennes. Si je prends ma vie professionnelle par exemple, il y a une en particulier que j’apprécie énormément : c’est la conciliation travail-famille. Je fais partie d’un comité à ma job et notre mandat est de définir ou améliorer les mesures de l’entreprise visant à favoriser la conciliation travail-famille.
J’avais envie d’aborder ce sujet dans ma chronique parce que je pense que beaucoup d’immigrants viennent chercher ici une meilleure qualité de vie et que selon moi (ou en tout cas pour moi), elle passe beaucoup par un bonne équilibre entre le travail et le reste.
Je suis consciente que toutes les entreprises au Québec ne s’attardent pas à la conciliation travail-famille, mais il me semble que c’est une notion de plus en plus présente
La conciliation travail-famille, ça consiste en quoi exactement ? A permettre aux employés d’effectuer leur temps de travail en respectant ses autres obligations, notamment familiales. Concrètement, cela passe par plusieurs mesures (liste non exhaustive) :
Les horaires variables : cela permet d’arriver plus tard un matin ou de partir plus tôt un soir puisqu’on peut rattraper les heures manquées durant le reste de la semaine. Évidemment, sauf force majeure, on ne peut manquer des réunions importantes par exemple, et il faut avertir ses collègues/boss de son absence mais c’est très appréciable quand on a un rendez-vous chez le dentiste ou quand on veut prendre une pause plus longue le midi. Et puis, pour moi qui suis toujours en retard, je ne stresse plus le matin, je peux arriver à 7h30, 8h00, 8h30, 9h et ça j’adore !
Le télétravail : quand on a des enfants, ou tout simplement, quand on vit dans un pays où il neige souvent, c’est très agréable de pouvoir travailler de la maison une fois de temps en temps parce qu’on doit veiller sur un enfant malade ou parce que notre voiture ne démarre pas.
La semaine de 4 jours : je travaille à 4 jours depuis septembre et je trouve ça tellement parfait. Je croise les doigts pour pouvoir le faire le plus longtemps possible ! Je peux honnêtement dire que je ne suis jamais de mauvaise humeur le dimanche soir/lundi matin parce que je suis reposée et que je suis plus que prête pour une nouvelle semaine de travail.
La non-obligation de se tuer au travail pour espérer obtenir une promotion/augmentation de salaire : je côtoie beaucoup de chefs de service, directeurs, vice-présidents dans mon travail et ce qui me frappe, c’est que la plupart ne semblent pas avoir dévoué leur vie à leur travail. Ils sont impliqués, motivés, responsables mais à 17h, ils ont quitté leur bureau. Bien sûr, il y a des exceptions, j’ai déjà travaillé avec une directrice qui m’envoyait des courriels le dimanche matin à 7h ! Je sais aussi que certains avancent leurs dossiers de chez eux le soir et que le fait de travailler dans la fonction publique leur permet d’avoir des conditions de travail en or. Mais ça ne m’empêche pas de savoir que même si je ne désire pas accumuler les heures supplémentaires, ça ne nuira pas à l’avancement de ma carrière ni à ma progression salariale.
Un temps de vacances annuelles appréciable : personnellement, même si j’adore ce que je fais, je ne vis pas pour travailler, je travaille pour vivre. Alors les vacances, c’est important ! Je sais que l’entreprise pour laquelle je travaille sort du lot et que 5 de vacances dès l’embauche, à part au gouvernement, c’est rare. Mais je suis persuadée que même si ce n’est pas dans la politique RH de l’entreprise qui veut vous engager, vous ne perdez rien à demander une ou deux semaines de vacances supplémentaires à ce qu’on vous offre. Une entreprise ne passera pas à côté d’un employé recherché à cause de ça.
Pourquoi ? D’une parce que nous sommes dans un contexte de pénurie de main d’œuvre qualifiée et de deux parce que la plupart des entreprises savent que la conciliation travail-famille permet de réduire le taux d’absentéisme et le taux de stress. Conséquences : les employés fournissent un meilleur rendement et de restent fidèles à l’entreprise. Tout le monde y gagne.
Conclusion : je vous encourage donc à parler de conciliation travail-famille à vos employeurs !
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