Le Canada a récemment révisé son programme de Mobilité francophone dans le but de stimuler l’immigration francophone et, par conséquent, d’accroître la prospérité économique et la croissance démographique du pays, selon un communiqué de presse d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC).
Le changement principal concerne l’allègement des exigences linguistiques. Désormais, les candidats devront montrer une compréhension et une expression orales modérées du français, équivalentes au niveau 5 des exigences linguistiques. Cette modification est conçue pour répondre aux besoins linguistiques en français au sein du pays.
Sean Fraser, le ministre responsable, souligne que les modifications apportées au Programme de mobilité francophone ouvrent des opportunités et offrent un soutien au développement des communautés francophones en situation minoritaire.
Liane Roy, présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada (FCFA), accueille favorablement cette nouvelle. Avant ces modifications, le programme visait uniquement les travailleurs hautement qualifiés, tandis que désormais, il est ouvert à tous les types de travailleurs.
Salwa Meddri, la gestionnaire du Réseau en immigration francophone du Manitoba (RIF), partage cet enthousiasme, soulignant l’importance de considérer le français comme un atout plutôt qu’un obstacle pour les candidats au marché du travail.
La baisse des exigences en français ne pose pas un problème pour la vitalité francophone, selon Liane Roy. Elle pense qu’au contraire, cette mesure aidera à combler les pénuries de main-d’œuvre dans les communautés francophones.
Salwa Meddri souligne que la réduction des exigences linguistiques ne signifie pas que les candidats n’auront pas une maîtrise suffisante du français ou qu’ils ne l’utiliseront pas quotidiennement.
Daniel Boucher, directeur général de la Société de la francophonie manitobaine, approuve cette initiative. Pour lui, il est crucial d’essayer de nouvelles approches pour attirer plus d’immigrants francophones.
Les modifications du programme seront mises en œuvre sur une période de deux ans, après quoi les impacts sur la francophonie canadienne seront analysés.
Salwa Meddri espère que ces changements seront accompagnés d’une ouverture des services d’établissement, jusqu’ici réservés aux résidents permanents, aux résidents temporaires et à leur famille. Cela pourrait inclure l’accès à la recherche de logement, aux soins de santé et faciliter l’accès à l’éducation postsecondaire.
La FCFA lutte pour que l’objectif d’immigration francophone soit augmenté à 12 % en 2024 et à 20 % en 2026. Elle propose également la création d’un programme d’immigration économique francophone distinct, en adéquation avec les besoins des communautés francophones et de leurs employeurs.
En 2022, pour la première fois, le Canada a atteint son objectif d’immigration francophone hors Québec fixé à 4,4 %, presque 20 ans après sa mise en place. Les récents changements dans le programme de Mobilité francophone pourraient permettre d’augmenter encore plus ce pourcentage à l’avenir.
Source : Radio-Canada
Très belle nouvelle
Bonsoir je veux vraiment immigrer au Canada