Le premier ministre canadien, Justin Trudeau, a annoncé lors de la retraite de son cabinet ministériel, un changement de cap important concernant la politique d’immigration du pays. Le gouvernement canadien entend resserrer les règles et durcir les critères d’admissibilité pour les travailleurs étrangers temporaires, en particulier ceux occupant des emplois à bas salaire. Cette décision vise à réduire le nombre de travailleurs étrangers temporaires admis au Canada, une initiative justifiée par les nouvelles réalités économiques causées par l’inflation.
Justin Trudeau a souligné que la situation économique actuelle, marquée par une inflation persistante, a considérablement modifié les besoins du Canada en main-d’œuvre étrangère. Il a affirmé que le pays ne pouvait plus se permettre une dépendance croissante à l’égard des travailleurs étrangers, souvent exposés à des conditions d’exploitation et de maltraitance. En réponse à ceux qui se plaignent de la pénurie de main-d’œuvre, le premier ministre a encouragé les entreprises à investir davantage dans l’embauche de travailleurs canadiens, affirmant qu’il n’y a pas de meilleur moment pour le faire.
Mais attention, certaines industries, telles que la santé, la construction et la sécurité alimentaire, ne seront pas touchées par ces nouvelles mesures. Cela montre la reconnaissance par le gouvernement des besoins spécifiques et urgents de ces secteurs en termes de main-d’œuvre.
La semaine dernière, le gouvernement québécois a annoncé des mesures similiaires afin de réduire le nombre de travailleurs étrangers temporaires dans la province. Cette décision fédérale intervient dans un contexte de tensions croissantes entre Ottawa et Québec. Depuis plusieurs mois, le gouvernement du Québec, dirigé par François Legault, a plaidé pour une réduction « significative et rapide » du nombre d’immigrants temporaires dans la province, arguant que la capacité d’accueil du Québec a atteint ses limites, notamment en ce qui concerne les services publics. Au deuxième trimestre de 2024, Statistique Canada a estimé à 597 140 le nombre de résidents non permanents au Québec, une augmentation de 42 % par rapport à l’année précédente. Cette hausse rapide a accentué la pression sur les réseaux de l’éducation et de la santé, exacerbant les tensions entre les deux paliers de gouvernement quant à la gestion de l’immigration.
Les nouvelles règles entreront en vigueur le 3 septembre 2024 et concerneront principalement les travailleurs étrangers temporaires souhaitant s’installer dans la région de Montréal via le Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET), géré par le gouvernement du Québec. À la fin de 2023, ces travailleurs représentaient environ 20 % des bénéficiaires du PTET. Ce changement de politique pourrait avoir des répercussions importantes sur l’économie régionale, en particulier dans les secteurs qui dépendent fortement de cette main-d’œuvre.
Bonjour
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