Le Canada, reconnu comme une destination de choix pour les étudiants internationaux, s’apprête à accueillir près de 900 000 étudiants étrangers cette année. Marc Miller, ministre de l’Immigration canadienne, vient d’annoncer des mesures visant à renforcer l’intégrité du programme des étudiants internationaux. Cette annonce survient à un moment où le pays intensifie ses efforts pour garantir la crédibilité de son système éducatif vis-à-vis des étudiants étrangers.
En 2022, le Canada a battu un record en accueillant 551 405 étudiants internationaux venant de 184 pays. En fin d’année, ce nombre s’élevait à 807 750, quadruplant ainsi au cours des 15 dernières années. Cette hausse spectaculaire est attribuée à l’émergence d’une classe moyenne mondiale cherchant des opportunités d’études à l’étranger, ainsi qu’à l’attrait du Canada en termes de qualité d’éducation, de perspectives d’emploi et de voies d’immigration. Les principales sources d’arrivée en 2022 étaient l’Inde, la Chine et les Philippines, avec l’Ontario et la Colombie-Britannique comme principales destinations.
Cependant, le programme n’est pas sans défis. Plus tôt cette année, plus de 700 étudiants indiens ont été confrontés à une éventuelle expulsion après que le gouvernement canadien ait découvert que leurs lettres d’acceptation étaient fausses. Ces lettres auraient été falsifiées par un consultant en immigration malhonnête basé en Inde. Heureusement pour ces étudiants, ceux qui n’étaient pas impliqués dans cette fraude n’ont pas été expulsés.
Afin de lutter contre ces problèmes, IRCC (Immigration Canada) envisage de mettre en place un « Cadre des établissements de confiance » pour les établissements d’enseignement désignés (DLIs). L’objectif est de permettre une procédure accélérée pour les demandes de permis d’études des DLIs qui répondent à certains critères d’intégrité.
Un récent rapport de quatre membres du Sénat canadien a mis en lumière les enjeux de l’intégrité des étudiants internationaux. Le document souligne notamment le rôle des agents d’éducation, qui orientent souvent les étudiants vers des programmes non éligibles pour un permis de travail post-diplôme. Une situation qui peut déboucher sur une perte de temps et d’argent pour les étudiants concernés.
Source : Globe and Mail
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