Le ministre canadien fédéral de l’Immigration, Marc Miller, a annoncé des réformes du Programme des travailleurs étrangers temporaires afin de prévenir l’exploitation des migrants. Cette initiative fait suite aux critiques de l’ONU, qui a identifié des aspects de ce programme comme étant propices à des formes d’esclavage moderne.
Miller a souligné que le secteur agricole est particulièrement sujet aux abus contre les travailleurs migrants. Depuis 2015, 310 agriculteurs canadiens se sont vu interdire d’embaucher ces travailleurs, avec 18 autres faisant l’objet d’interdictions temporaires.
Malgré les recommandations de l’ONU, le gouvernement canadien maintiendra les permis de travail fermés, qui limitent les travailleurs à un seul employeur. Miller a justifié cette décision en évoquant l’investissement significatif des employeurs pour faire venir ces travailleurs.
Le ministre a proposé d’assouplir les règles permettant aux migrants de changer plus facilement d’emploi au Canada, offrant une certaine flexibilité, par exemple, pour les travailleurs agricoles souhaitant occuper un autre emploi dans la même région.
Tomoya Obokata, expert des Nations unies, a exprimé sa profonde inquiétude face aux récits d’exploitation et d’abus rapportés par des migrants, notamment au Québec. Il a exhorté le Canada à mettre fin au système des permis de travail fermés et à régulariser le statut des travailleurs temporaires, jugeant leur accès difficile à la résidence permanente comme discriminatoire.
Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) offre un permis de travail ouvert pour les travailleurs vulnérables, avec plus de 5000 permis ouverts accordés depuis juin 2019.
La ministre québécoise de l’Immigration, Christine Fréchette, envisage la modification du permis de travail fermé en un permis régional ou sectoriel, le gouvernement québécois étudiant actuellement l’impact de ce permis sur le marché du travail et les travailleurs.
Je suis intéressé à votre offre d’emploi au Canada
Je m’appelle Babacar Sarr j’habite au Sénégal j’ai besoin d’un contrat de travail au Canada