De nombreux employés qualifiés sont bien heureux de se faire embaucher comme travailleurs temporaires au sein d’une entreprise québécoise ou d’ailleurs au Canada. Mais qu’advient-il lorsque l’entreprise en question doit licencier du personnel faute de contrats? Le travailleur temporaire perd non seulement son emploi mais surtout, il ne peut pas se faire engager par une autre entreprise parce que son visa temporaire est relié spécifiquement à cet employeur. Ces visas temporaires sont actuellement uniquement administrés par le gouvernement fédéral du Canada.
C’est tout ce problème qui a été démontré hier dans le reportage de Radio-Canada sur les difficultés des travailleurs temporaires suite à un licenciement au pays. En effet, avec le visa temporaire, ces travailleurs sont reliés à leur employeur et même en cas de licenciement, ils ne peuvent être embauchés ailleurs.
Le gouvernement de François Legault aimerait bien changer ces règles et il a même déclaré qu’il est « urgent » de réformer le programme des travailleurs étrangers temporaires pour répondre aux besoins des entreprises québécoises. En effet, en ces temps de pénurie, il est paradoxal que des travailleurs étrangers qualifiés très recherchés et déjà sur place ne puissent pas être embauchés facilement par d’autres entreprises québécoises suite à un congédiement.
Actuellement, si un employé étranger licencié par son entreprise au Québec veut se faire réembaucher par un autre employeur, il doit repasser par le Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) lors d’une procédure de 6 à 9 mois.
Selon le gouvernement Legault, ces problèmes pourraient se résoudre si Québec avait la main sur ce programme. Le ministre québécois de l’immigration, Simon Jolin-Barrette, appelle d’ailleurs son homologue fédéral, Marco Mendicino, qu’il a déjà rencontré à ce sujet, de plus d’ouverture.
Il faut savoir que le nombre de travailleurs temporaires est au hausse au Québec. En effet, entre janvier et septembre 2019 (les dernières données disponibles), près de 24 000 postes en temporaire ont été autorisés au Québec. Leur nombre était de moins de 15 000 en 2014.
Source: Radio-Canada
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