Avec la venue au Canada du président de la république française, François Hollande, de nombreux accords et ententes ont été signés et discutés entre les deux pays. Mais l’un des points d’achoppement de ces dernières années avec le Québec serait les frais de scolarité payés par les étudiants français dans la Belle province.
En effet, au Québec, les étudiants français paient les mêmes droits de scolarité que les étudiants québécois. Ces derniers peuvent aussi profiter en France des mêmes avantages. Sauf que depuis 2006, le nombre d’étudiants français venant étudier dans la Belle province a augmenté de 90%.
Il en coûte 71,8 millions $ au gouvernement du Québec annuellement pour accueillir les étudiants français qui paient les mêmes droits de scolarité que les étudiants québécois, soit 2224 $ par année. Si ces étudiants venus de l’Hexagone payaient le même prix que les étudiants Canadiens (hors Québec) cela reviendrait à 6234 $ par année, et ainsi les coûts seraient de 49,7 millions $ pour le gouvernement québécois.
Pour de nombreux représentants des Universités au Québec, comme Sylvie Beauchamp, présidente de l’Université du Québec, ce maintient des privilèges pour les étudiants français serait un investissement. En effet, la Belle province est une terre d’immigration, et ces dépenses seraient rentables puisque les deux tiers des étudiants français resteraient au Québec après leurs études sur place.
Pour l’instant, la France et le Québec se sont entendus sur les principes « d’un traitement spécifique » pour les étudiants français qui fréquentent les institutions québécoises. Le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, n’a cependant pas donné de précisions concernant son intention de tripler les frais de scolarité des étudiants français, faisant valoir que les détails de l’entente doivent encore être négociés.
Les étudiants français au Québec représente le groupe le plus important d’étudiants internationaux. En effet, à l’automne 2014, le réseau universitaire québécois a accueilli environ 12 500 étudiants Français, ce qui représente 38 % de l’ensemble des étudiants étrangers, loin devant tout autre pays.
Source : La Presse, Huffington Post, La presse canadienne, Université du Québec.
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