Des fleurs pour le sourire.
Le printemps est enfin arrivé au Québec et avec lui, reviennent la douceur du temps et surtout les fleurs. À chaque été, la même folie s’éprend des gens qui s’affairent autour de leurs plates-bandes et leur sacro-saint gazon pour que tout reverdisse, éclate de couleurs et de fragrance.
L’été québécois ne dure que quatre mois, cinq dans les meilleures années. Dans ma perception, passer autant de temps et consacrer autant d’énergie et d’argent pour faire de sa maison quasiment un jardin botanique pour aussi peu de temps, cela me dépassait un peu. Je trouvais même un peu triste que tant de couleurs soient condamnées à disparaître dès les premières feuilles automnales.
En partageant cette impression à une amie, celle-ci me répond, de sa voix douce : »sans ces fleurs à prendre soin durant l’été, on tomberait tous en dépression au Québec ». Sur le coup, j’ai trouvé cette réponse un peu exagérée pour ne pas dire dramatisante. Mais en y réfléchissant bien, aucune dramatisation là-dedans. Seulement un désir profond de ces gens du pays de goûter, eux aussi, à un parterre coloré, aux senteurs magnifiques et à la beauté magnifique.
Une chanson d’ici parle de « mon pays, c’est l’hiver » : dans un sens c’est très vrai car le Québec ne peut s’imaginer sans cette saison. Mais ne percevez jamais que l’hiver en ces québécois, dont le côté épicurien est très exacerbé : le froid ici est aussi glacial que les gens sont chaleureux, amoureux de la nature et ouverts. Et je peux vous dire qu’il fait très froid ici en hiver 🙂
C’est ça aussi ce que ça veut dire d’immigrer au Canada,
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