Bonjour à tous,
Voici mon récit de mes un an et demi à la fois pour raconter mon expérience mais aussi pour avoir un vécu des personnes qui ont été dans mon cas, et peut-être avoir un peu d’espoir.
Tout d’abord, je me présente, Carole ancienne professeur des écoles dans mon pays qui est/était la France, arrivée à Montréal en été dernier.
Venue ici grâce au suivi de conjoint, l’esprit ouvert et pleine d’espoir comme la majorité des immigrés.
Après les premiers jours et les deux premiers mois de découverte, je me mets à la recherche d’un travail, et c’est là que les difficultés commencent. Je n’avais aucun problème pour démarrer au bas de l’échelle car j’avais lu beaucoup de récits auparavant et je savais que cela n’était pas simple au démarrage, et puis j’avais lancé ma demande de reconnaissance des diplômes et bien sûr la fameuse demande pour obtenir l’autorisation d’enseigner.
J’ai suivi pour cela, les réunions d’informations des nouveaux immigrants, je me suis inscrite sur la liste de l’OFII qui d’ailleurs m’a clairement fait comprendre que le prochain rendez-vous avec un conseiller en recherche d’emploi sera pour l’année prochaine car ils étaient trop surchargés de demande à cause des PVT !
J’ai pris rendez-vous avec une conseillère d’emploi pour m’aider dans la rédaction de mon CV et voir avec elle vers quels postes je pouvais me tourner avec mon expérience d’enseignante et mes diplômes français.
Pour faire bref, j’ai pratiquement tout tenté excepté les emplois de vendeuse car je voulais profiter de ma fille les week-end durant l’année de transition France-Québec. J’ai postulé pour des postes de commis aux livres dans les associations, de réceptionniste…. aucune réponse parmi toutes les offres postulées, on m’expliquait qu’il me manquait une expérience de travail canadienne.
J’ai eu finalement la chance grâce à ce fameux réseautage, d’être embauchée en temporaire dans une grande banque au niveau des ressources humaines, et là on arrêtait pas de me dire, une fois que tu y es, tu y restes !
Après 7 mois de bons et loyaux services, mon contrat a finalement pris fin car ils n’avaient pas le budget pour me garder, ce qui s’est confirmé ensuite avec 600 licenciements.
Mais bon, je me suis dit, ce n’est pas grave, c’était une expérience gratifiante et puis cela m’a permis d’obtenir cette fameuse expérience canadienne.
Je me suis donc remise à la recherche d’emploi un peu plus enjouée qu’auparavant.
Entre temps, j’ai dû encore faire des démarches pour obtenir des papiers en France pour la fameuse autorisation d’enseigner, et leur envoyer de nouveau que des papiers que je leur avais déjà envoyés, je vous passe les détails, voilà un an et demi que j’essaye d’obtenir cette autorisation.
Bref, je refais mon CV en ajoutant mon expérience d’adjointe aux ressources humaines de cette grande banque, et je me mets à postuler dans les divers emplois au sein des ressources humaines ou des poste administratifs.
Voilà maintenant trois mois que je postule sans succès.
Sur toutes mes demandes, je n’ai obtenu que deux réponses!
Je me suis alors tournée vers la reprise des études, en me disant naïvement, avec mon expérience et mes diplômes (BAC ici) je pourrais avoir des équivalences dans l’éducation.
Cela aurait été trop simple, après une visite aux portes ouvertes de l’université de Montréal, j’en ressors encore plus dépitée car personne n’a pu me faire une réponse concrète sur les validations d’acquis ou les cursus à suivre.
Et je ne me vois pas reprendre 4 ans d’études sans être rémunérée.
Voilà ma tranche de vie, qui malgré les déceptions, les échecs, ne me rend pas amère sur ma décision de vivre ici, je continue à garder espoir que mon horizon finira par s’éclairer
Si jamais des personnes ont été dans mon cas, anciens professeur des écoles, ou expériences de travail différentes de celles de votre pays, j’aimerais bien avoir vos témoignages pour savoir comment vous avez pu sortir de cette spirale infernale et enfin vous faire une place dans cette région du Québec.
Merci à tous !
Carole
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