Une étude récente révèle que le coût de la vie au Canada est souvent bien plus élevé que ce que les immigrants avaient anticipé, plongeant ainsi de nombreuses familles dans une réalité financière inattendue.
L’enquête, menée par la firme québécoise Léger et impliquant plus de 2100 participants vivant au Canada depuis moins d’une décennie, dépeint un tableau contrasté de l’expérience des nouveaux arrivants. Il ressort que 84% des répondants estiment que le coût de la vie au Canada est supérieur à leurs prévisions initiales, avec un écart jugé « significatif » par la moitié d’entre eux.
Cette réalité économique difficile s’accompagne d’un constat préoccupant sur l’accès à la propriété, seulement un tiers des immigrants devenant propriétaires d’une maison. « Vivre au Canada, c’est devenu difficile, particulièrement pour les gens issus de l’immigration, » analyse Christian Bourque, vice-président exécutif de Léger.
La situation financière des immigrants est également alarmante, 13% se considérant comme pauvres et 60% se percevant comme appartenant à la classe moyenne inférieure. Malgré ces chiffres, une majorité (67%) se dit satisfaite de sa qualité de vie au Canada, bien qu’une proportion significative (14%) la juge inférieure à celle de leur pays d’origine.
Le parcours d’intégration est semé d’embûches, notamment en matière d’emploi. Seuls 59% des nouveaux arrivants parviennent à trouver un travail dans leur domaine de compétence, révélant les difficultés de reconnaissance des qualifications étrangères. Les obstacles ne s’arrêtent pas là : absence d’expérience de travail canadienne, manque de réseau, différences dans les processus d’embauche, biais ou discrimination, et barrières linguistiques figurent parmi les défis majeurs.
Le sondage met également en lumière le défi financier majeur que représente l’absence d’historique de crédit pour les immigrants, ainsi que la difficulté à comprendre les spécificités du système bancaire canadien.
Leave a comment