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Les légendes québécoises

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Cette chronique arrive après l’Halloween, faute au calendrier des chroniques, mais elle porte néanmoins la trace de cette fête que petits et grands fêtent en grand nombre au Québec.
Ti’Namour et moi ne l’avons pas vraiment fêter cette année, nous sommes allés manger une pizza dans la Petite Italie, à l’excellente pizzeria Napoletana, où mon homme a tout de même eu la frayeur de sa soirée…. Ne jamais savoir quoi choisir parmi les 32 sortes de pizzas toutes plus appétissantes les unes que les autres.
Non que nous n’étions pas convié à un souper de monstres et de sorcières cette soirée-là, mais je pense que notre costume de l’année était celui des « esprits de contradiction ». On voulait se faire une soirée en amoureux, oui ce soir là particulièrement, et au diable les convenances !

Mais ce n’est pas parce que nous n’avons pas été dîner chez ma belle-sœur bien aimée où un grand monstre adolescent survolté au sucre m’aurait piqué tout les rockets que je lui aurais voler d’une main fantomatique, que nous n’avons pas eu notre lot de contes et de sucreries.
Et parlant contes, puisque j’ai été inspirée par une belle soirée conte le vendredi précédant l’Halloween ainsi que par LE livre que je veux absolument pour Noël, je viens vous livrer ici quelques menus contes québécois.
Tirez-vous une bûche, étendez vos jambes bien comme il faut, et entrez dans la tanière des monstres du Québec, si vous l’osez.

La Corriveau.

L’un des plus connus, si ce n’est le seul, rappelé au public québécois par une chanson de Mes Aieux.
Ce conte est basé sur des personnages réels : Marie-Josephte Corriveau (1733-1763), son père Joseph, Charles Bouchard et Louis Dodier, les deux maris malchanceux de la vraie Corriveau. Même la cage de fer est vraie. Mais l’opulence des meutres de la chanson…. Néanmoins en voici une version.
Marie-Josephte Corriveau était la fille de Joseph Corriveau et de Françoise Bolduc, de Saint-Vallier de Bellechasse. Joseph et Françoise eurent neuf enfants, dont Marie-Josephte «La Corriveau» qui naquit le 14 mai 1733.

À seize ans, Marie-Josephte épousa un cultivateur, Charles Bouchard, qui était alors âgé de 23 ans. Pendant les onze années qu’ils vécurent ensemble, ils eurent trois enfants. Puis, Charles mourut de façon soudaine sans que personne ne puisse en expliquer vraiment la cause. Cette mort étrange et inopinée fit courir bien des rumeurs. On racontait que Marie-Josephte, fort jalouse, s’était débarassée d’un mari un peu trop libertin à son goût, en lui versant du plomb fondu et bouillant dans une oreille alors qu’il dormait. Cependant, on ne put jamais rien prouver et Marie-Josephte épousa après quinze mois de veuvage, Louis Dodier.
Quelques mois plus tard, Louis mourait à son tour. On le trouva au petit matin, dans un enclos à chevaux, la tête écrasée.

Quelques temps plus tard, elle épousa un médecin. La femme était jalouse parce que l’homme avait plus de clientes que de clients. Certaine que son mari était coureur de jupon, elle décida d’en finir et de l’empoisonner. Un bon soir, pendant qu’elle préparait le souper, elle fit tomber des gouttes d’un médicament pour les chevaux dans l’assiette du docteur. Ce médicament pouvant être mortel pour l’homme. ce qui devait arriver, arriva. L’homme n’eut pas le temps de déguster son repas puisque le médicament fit tout de suite effet et l’homme mourut. Après la mort de son mari, elle mit le médicament dans une bouteille d’épices fortes. Le coroner conclut donc que la femme, n’étant pas au courant, avait sans le vouloir empoisonner son mari.

1 an plus tard, elle fit la connaissance d’un homme avec qui elle décida de se marier. Le couple semblait avoir une vie stable, mais les gens du village étaient loin de se douter que l’homme avait des comportements violents. Tannée de se faire battre, la Corriveau décida de mettre un terme à cette histoire en tuant une fois de plus. Pendant que l’homme dormait, elle lui fit couler de la cire chaude dans les oreilles.

Cette fois, la justice fit enquête. «La Corriveau», jouant d’astuces et de perfidie, fit tant et si bien qu’elle convainquit son père, Joseph Corriveau, un homme qui aimait tant sa fille, de s’avouer coupable des meurtres.

Un premier procès eut lieu au couvent des Ursulines à Québec. Un tribunal militaire formé de douze officiers anglais condamna à mort Joseph Corriveau. Ce même tribunal condamna aussi Marie-Josephte à 60 coups de fouet sur un dos nu et on devait aussi la marquer d’un M (pour meurtrière) au fer rouge, à la main gauche. Elle était accusée de complicité.

Ces sentences ne furent jamais exécutées. Le pauvre Joseph fit confesse à un père Jésuite et lui avoua son innocence et désigna sa fille comme seule responsable du meurtre de son mari. Quelques jours plus tard, la Cour s’étant à nouveau consultée, entendit les aveux de Marie-Josephte s’avouant coupable d’avoir tué ses maris et prétendants. Cette fois le verdict tomba et la sentence disait:
«Marie-Josephte Corriveau sera mise à mort pour ce crime et son corps sera suspendu dans les chaînes, à l’endroit que le gouverneur croira devoir désigner.»
L’exécution eut lieu sur les Buttes-à-Nepveu, près des Plaines d’Abraham. Ses derniers auraient été « je me vengerai ». On exposa ensuite son corps à un carrefour de la pointe de Lévis.
Certains moments, les soirs de pleine lune les gens qui habitent près de la côte, entendent les dernières paroles et les derniers soupirs de la femme.

La cage fut très probablement enterrée dans le cimetière derrière l’église du village puisqu’en 1840, lors de l’agrandissement du cimetière, on retrouva la cage avec quelques ossements. Elle fut vendue à l’impresario Barnum (du cirque éponyme), de New York, qui l’exposa comme curiosité pendant plusieurs années. On raconte aussi que les os de la Corriveau on été vendus a un cirque irlandais qui aurait brûlé peut de temps après.

(Sources : Le grenier de Bibiane, Wikipedia et kazibao.net)

L’étranger (Philipe Aubert de Gaspé)
Rose était la fille unique d’un dénommé Latulipe. Celui-ci l’adorait, il tenait à elle comme à la prunelle de ses yeux. Et, il va sans dire, Latulipe ne pouvait rien refuser à sa fille.

Rose était une jolie brunette, mais un peu éventée. Elle avait un amoureux nommé Gabriel, à qui elle était fiancée depuis peu. On avait fixé le mariage à Pâques. Rose aimait beaucoup les divertissements, si bien qu’un jour de Mardi gras, elle demanda à son père d’organiser une soirée de danse. Celui-ci accepta, bien sûr, mais il fit promettre à Rose que tous les invités seraient partis à minuit car ce serait alors le Mercredi des Cendres. Il pouvait être onze heures du soir, lorsque tout à coup, au milieu d’un cotillon, on frappa à la porte. C’était un monsieur vêtu d’un superbe capot de chat sauvage. Il demanda au maître de la maison la permission de se divertir un peu.

-C’est trop d’honneur nous faire, avait dit Latulipe, dégrayez-vous, s’il vous plaît, nous allons faire dételer votre cheval.

On lui offrit de l’eau-de-vie. L’inconnu n’eut pas l’air d’apprécier la boisson offerte. Il fit une grimace en l’avalant; car Latulipe, ayant manqué de bouteilles, avait vidé l’eau bénite de celle qu’il tenait à la main, et l’avait remplie d’alcool.

C’était un bel homme que cet étranger mais il avait quelque chose de sournois dans les yeux.
Il invita la belle Rose à danser et ne l’abandonna pas de la soirée. Rose se laissa subjuguer par cet élégant jeune homme habillé de velours noir. Elle était la reine du bal. Quant au pauvre Gabriel, renfrogné dans un coin, ne paraissait pas manger son avoine HYPERLINK « http://legrenierdebibiane.com/trouvailles/legendes/lexique.htm » \l « avoine » \t « popup » de trop bon appétit.

Une vieille tante, assise dans sa berceuse, observait la scène en disant son chapelet. À un certain moment, elle fit signe à Rose qu’elle voulait lui parler.
-Écoute, ma fille, lui dit-elle; je n’aime pas beaucoup ce monsieur, sois prudente. Quand il me regarde avec mon chapelet, ses yeux semblent lancer des éclairs.
-Allons, ma tante, dit Rose, continuez votre chapelet, et laissez les gens du monde s’amuser.

Minuit sonna. On oublia le Mercredi des Cendres.

-Encore une petite danse, dit l’étranger.
-Belle Rose, vous êtes si jolie, je vous veux. Soyez à moi pour toujours?
-Eh bien! oui, répondit-elle, un peu étourdiment.
-Donnez-moi votre main, dit-il, comme sceau de votre promesse.

Quand Rose lui présenta sa main, elle la retira aussitôt en poussant un petit cri, car elle s’était senti piquer; elle devint très pâle et dut abandonner la danse.

Mais l’étranger, continuait ses galanteries auprès de la belle. Il lui offrit même un superbe collier en perles et en or: «Ôtez votre collier de verre, belle rose, et acceptez, pour l’amour de moi, ce collier de vraies perles.» Or, à ce collier de verre pendait une petite croix, et la pauvre fille refusait de l’ôter.

Pendant ce temps, deux jeunes gens qui étaient allés s’occuper du cheval de l’étranger avaient remarqué de bien étranges phénomènes. Le bel étalon noir était certes, une bien belle bête mais pourquoi dégageait-il cette chaleur insupportable? Toute la neige sous ses sabots avait fondu. Ils rentrèrent donc et, discrètement, firent part à Latulipe de leurs observations

Le curé, que Latulipe avait envoyé chercher, arriva; l’inconnu en tirant sur le fil du collier de verre de Rose l’avait rompu, et se préparait à saisir la pauvre fille, lorsque le curé, prompt comme l’éclair, s’écria d’une voix tonnante:
-Que fais-tu ici, malheureux, parmi les chrétiens?
-Cette jeune fille s’est donnée à moi et le sang qui a coulé de sa main est le sceau qui me l’attache pour toujours, répliqua Lucifer.
-Retire-toi, Satan, s’écria le curé. Il prononça des mots latins que personne ne comprit. Le diable disparut aussitôt avec un bruit épouvantable en laissant une odeur de soufre dans la maison.

Cinq ans après, une foule de curieux s’étaient réunis dans l’église, de grand matin, pour assister aux funérailles d’une religieuse. Parmi l’assistance, un vieillard déplorait en sanglotant la mort d’une fille unique, et un jeune homme, en habit de deuil, faisait ses derniers adieux à celle qui fut autrefois sa fiancée: la malheureuse Rose Latulipe.
(source : Le grenier de Bibiane)
La chasse galerie.

Le plus important selon moi dans le folklore québécois. Si important qu’un bar québécois en porte l’image peinte sur son fronton jusque dans Paris. La chasse galerie se retrouve aussi sur une bouteille de bière de micro-brasseur autrefois à cheveux frisés.

C’est moi le plus jeune des dix
Dans ce canot maudit
Volant par maléfice
Au-dessus de vos vies
Épargnez vos prières
Mes parents, mes amis
Je suis un beau tord-vis:
Martin de la Chasse-Galerie.
Vous connaissez l’histoire
Nous bûchions au chantier
Loin de nos êtres chers
Dix gars bien esseulés.
Dans notre désespoir
Le soir du jour de l’An
Nous avons fait, ciboère!
Un pacte avec Satan!
Dans le ciel du pays
Le canot fendit l’air
Et nous mena, ravis
Aux maisons de nos pères!
Toute la nuit, en famille
Nous pûmes rire et boire
Mais sans toucher aux filles
Le diable veut rien savoir!.
Mais moi toujours plus saoul
Fantasque et fanfaron
Plus prime aux mauvais coups
Que mes vieux compagnons.
Au moment des adieux
J’entraînai Marion
La plus belle des lieux
Dans un baiser profond!
C’est là que l’histoire se foque!
Car le grand Lucifer
Pour comble de badloque
Tchèquait du haut des airs!
« Martin mon escogriffe
T’as voulu faire ton frais!
Asteure on est kif-kif
Vous n’en reviendrez jamais! »
En nous voyant, penauds
Chuter jusqu’aux enfers
Dans notre maudit canot
Le Bon Dieu n’était pas fier.
« Ma gang de sans-génie!
Le Malin vous a pincé!
Il ne me reste qu’à vous souhaiter
Une belle éternité! »
« Quand même, je serai bon diable
Et au lieu d’en enfer
Je vous enverrai dans le ciel!
Ça fera suer Lucifer! »
Mais ce n’est pas le Paradis
Ce ciel dont je vous parle
C’est un petit peu plus gris
C’est le ciel de Montréal!
Voilà pourquoi, bonnes gensses,
Depuis ce jour fatal
Nous flottons en errance
Entre Longueuil et Laval!
Condamnés, pour toujours
À contempler de haut
Vos peines et vos amours
Vos chars et votre métro!
Jeunes filles au pas léger
Flânant rue Saint-Denis
Si un jour entendez
Un sifflet impoli
Ne soyez pas rebelles
Quelqu’un vous trouve jolie
Regardez vers le ciel
C’est Martin qui s’ennuie!

(source : La Bottine Souriante)
On raconte que plus personne ne se laissa prendre après cette aventure et ce doit être vrai car hormis les sifflets de Martin, qui peut prétendre avoir vu voler un canot?

Un cheval noir à Trois-Pistoles

Une autre légende qui cette fois unit deux bières de la même marque : le Cheval Noir à Trois-Pistoles. Elle m’a été racontée voila 3 ans dans le pub de la Maison Majorique de Tadoussac, autour d’une bonne Trois-pistoles.
Lors de la construction de la cinquième église de Trois-Pistoles, de 1882 à 1887, on put compter sur un cheval noir d’une vigueur exceptionnelle. Ce cheval apparut sans que personne ne sache d’où il venait et on s’en servit pour transporter la pierre de l’église d’en bas jusque sur la côte où l’on érigeait la nouvelle construction.
Fort comme 3 hommes, le cheval était utile, fort utile, et la construction avançait vite. Mais simple animal, on ne souciait que peu de son confort. Apparu avec une bride au cou, on ne jugea jamais bon de lui enlever une fois le travail fini. Et on fit fort bien car c’était le diable lui-même à qui on ne devait jamais enlever sa bride.
Malheureusement, lors de la dernière journée de construction, quelqu’un passa outre la recommandation et le cheval disparut aussitôt, les travaux n’étant pas encore terminés. D’ailleurs, une pierre manque toujours à l’église au sommet d’un des murs.
Une légende sur le Rocher Percé.

Enfin, voici une des nombreuses légendes qui entourent le Rocher Percé.

Blanche de Beaumont vivait en Normandie, dans un vieux château. C’était une belle jeune fille âgée d’à peine seize ans. Elle était fiancée au chevalier Raymond de Nérac dont elle était très amoureuse.

Sur les ordres du roi, le chevalier de Nérac dut se rendre en Nouvelle-France pour combattre les féroces Iroquois. Adieu la douce vie en France, les plaisirs de la cour et la belle et adorable fiancée de Normandie.
Une fois en Nouvelle-France, le chevalier de Nérac n’eut pas la vie facile. Il dut combattre les Iroquois et affronter nos durs hivers tout en commandant des hommes qui n’étaient guère obéissants. Il se rongeait d’ennui et d’amour pour sa fiancée qui le hantait.

Pendant ce temps, Blanche de Beaumont se morfondait également dans l’attente de son bien-aimé. Elle prit un jour la décision d’aller rejoindre son fiancé en Nouvelle-France et de l’épouser. Blanche de Beaumont s’embarqua donc pour la Nouvelle-France avec son frère que le roi avait prié de faire du service dans sa colonie.

À la mi-octobre, le navire arriva à la hauteur des côtes de Terre-Neuve. Soudain la vigie annonça un navire à bâbord, et on eut tôt fait de reconnaître un vaisseau pirate. Le capitaine ordonna à tous les hommes de se munir de leurs armes et assigna à chacun d’eux un poste en attente de l’abordage. Ce fut l’horreur! Les Français offrirent une résistance farouche mais les pirates, plus nombreux et mieux armés s’emparèrent du navire et de son contenu. Ils firent plusieurs prisonniers dont Blanche de Beaumont qu’on enferma dans une cabine.

Quand le capitaine des pirates aperçut la jeune fille, il décida qu’elle devait lui appartenir. Mais au lieu de la violenter, comme c’était souvent son habitude, il voulut en faire sa femme, la patronne du navire et la mère de ses enfants. Les enfants qu’il aurait seraient de sang noble.
Mais c’était sans compter la détermination de Blanche de Beaumont.
Celle-ci, accepta la proposition du capitaine, mais au moment de la célébration, alors qu’on s’y attendait le moins, elle se retourna, se mit à courir et se jeta à l’eau avant que personne n’ait pu intervenir. Elle disparut dans les profondeurs de la mer.

Par la suite, le navire glissa dans un épais brouillard. Le lendemain, lorsque le soleil eut réussi à dissiper cette brume, l’équipage aperçut une masse énorme: c’était le Rocher Percé. Cet imposant rocher, semblant flotter près du rivage comme un navire ancré, dégageait une menace mystérieuse et impitoyable. Les pirates, figés de terreur, distinguèrent à son sommet une espèce d’apparition voilée dans laquelle ils crurent reconnaître Blanche de Beaumont. Puis brusquement, cette apparition abaissa ses mains vers le vaisseau dans un geste de malédiction et ce dernier, avec tous ses occupants, fut changé en un rocher dont on retrouve encore des vestiges aujourd’hui.

Quant au chevalier de Nérac, il périt peu après aux mains des Iroquois.
Il paraît qu’à certains moments, lorsque le Rocher Percé est enveloppé de brouillard, on croit parfois entrevoir Blanche de Beaumont à la recherche de son amour perdu…

(Source : trouvé sur dark-stories.com)

Voila un petit bout du patrimoine du Québec qui ne cesse jour après jour de m’offrir de joyeuses découvertes.
En espérant que l’an prochain, les sorcières et fantômes qui s’empareront de vous à l’Halloween aillent à leur tour colporter légendes et contes québécois, pour le plus grand bonheur de tous et de toutes!

Le cirque Barnum fut notamment le lieu de « retraite » de Buffalo Bill …. et celui de Tom Pouce aussi !
Je vous conseille l’excellente version de Honoré Beaugrand de la Chasse Galerie, la meilleure que j’ai lu jusqu’à présent!

La Corriveau selon Henri Julien pour P.A de Gaspé

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