Mardi 7 juin, 21 heures, 28° C, température ressentie, 33° C.
Mercredi 8 juin, 17h37, 28° C, température ressentie, 34° C.
C’est donc ça l’été au Canada ?
On est loin des -15 de cet hiver qui avec le facteur de refroidissement éolien nous amenaient un joli -30. La première fois m’a fait l’effet d’une bonne claque en pleine figure, un peu comme dans la pub pour Fisherman’s friend. J’ai appris à mes dépends qu’à l’intérieur du nez se forment pleins de petits cristaux, sensation très étrange et pas vraiment agréable, que les cuisses piquent si l’on n’est pas assez couvert et que la théorie de « l’oignon » est très efficace (plusieurs couches, pas de coton à même la peau).
En bon immigrant, j’étais à la fois ravie d’avoir à affronter ce premier hiver et j’avais en même temps un peu peur de ne pas le supporter.
Puis finalement, à mon grand étonnement, j’ai vraiment bien aimé.
Par contre, un peu comme tout le monde, dès que mars est arrivé, je me plaignais chaque jour en demandant « c’est quand l’été déjà ? ».
Avril, pareil … Début mai pas mieux. Je ne prêtais pas attention aux mises en garde répétées de mes collègues : « l’été, ici c’est chaud … très chaud ! Tu vas voir ! En plus, c’est hyper humide ».
Je me disais qu’en France aussi on a des étés, le soleil je connais, la chaleur aussi. Mince, j’ai même passé l’hiver avec plaisir. Donc bon, je leur riais un peu au nez.
Ça c’était jusqu’à ce qu’il fasse vraiment chaud!
Et bien ils ne m’avaient pas menti, quand il fait chaud, il fait vraiment chaud ! Puis pas un brin d’air avec ça. Moi qui avait déclaré la guerre aux courants d’air cet hiver, j’essaie par tous les moyens d’en créer un maximum. Je transpire, je me traine, je traque l’ombre et si je pouvais, je prendrais 10 douches par jour.
Mais bon sang que c’est bon !
Mes doigts de pieds ont enfin fait connaissance avec l’air de la ville dont les rues sont emplies des claquements de sandales et autres tongs sur le macadam. Il y a du monde partout, à tout heure, sur les pas de porte, sur les terrasses de café, dans les parcs et sur les plages … ah les plages. C’est ce que j’aime ici : pouvoir profiter pleinement de chaque saison. Faire du patin sur l’étang gelé l’hiver et pouvoir faire bronzette au même endroit quelques mois plus tard. Plus le temps passe et plus j’apprécie Toronto et ce qu’elle a à offrir. Pas besoin de sortir de la ville pour sa partie de Beach Volley! Difficile à croire dans une si grande ville et je vous rassure, rien à voir avec la tonne de sable importée pour Paris-Plage. Ici c’est que du vrai!
Le seul problème et pas des moindres en ce qui me concerne, ce sont les insectes. J’ai été dévorée, je ne sais même pas par quoi !
Mon premier réflexe, bien sûr a été de chercher de la crème. Sauf que pour ce genre de trucs, on a ses petites habitudes et je me suis retrouvée à jouer à « am-stram-gram pic et pic et golégram …. » devant le rayon des traitements pour les piqures.
Bonne pioche finalement, mais ça ne l’a pas été pour tout.
Je me suis dit que le mieux, forcément ce serait d’éviter de se faire piquer, donc je me suis mise en quête de l’appareil que l’on branche sur la prise et qui diffuse un produit inodore mais terriblement efficace. Ne le trouvant nul part, je me suis dit « allons chez Canadian Tire, il y aura forcément ». Hum ! Le vendeur nous a regardé comme si on était des extra-terrestres avant de nous proposer des bougies à la citronnelle …
Du coup Je me retrouve à me pulvériser de l’insecticide avant d’aller me coucher et franchement l’odeur est insupportable.
Encore des choses à apprendre et à découvrir, bonnes ou mauvaises et qui finalement m’amènent à penser que, oui, curieusement, l’été aussi est différent au Canada!
Comme chaque soir depuis qu’il fait beau, je vais aller dans mon jardin allumer le barbecue, puis sentir les odeurs de grillades qui viennent des différents jardins aux alentours. Entendre des rires, des verres qui s’entrechoquent et me sentir en vacances alors que ce n’est même pas le week-end !
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