En résumé, pour ceux qui prennent le train en marche, j’habite au Saguenay où je n’ai pas trouvé de stage pour ma reconnaissance de diplôme d’infirmière. Après plusieurs mois de réflexion, étant infirmière puéricultrice, j’ai accepté un poste dans un grand hôpital Montréalais spécialisé dans la prise en charge des enfants. Me voilà donc à faire tous les 15 jours le chemin entre Montréal et Chicoutimi pour retrouver ma famille. Cela fait déjà 1 mois et demi que ma session de stage a débuté.
Dans un premier temps, j’ai réussi à trouver un logement non loin de l’hôpital et cela 3 jours avant le début de mon stage ( merci kijiji ! ), un étudiant libérait son appartement pour 6 mois, lui-même partait en stage en Finlande et il me laissait ses meubles (chargés de ses affaires à l’intérieur, mais bon c’est un détail ! ) pour 550 $ par mois en sous location ( en plus son propriétaire en avait été informé et tout était en règle ).
Je demandais juste à ce que le logement soit calme pour un confort de vie ne sachant pas à l’avance s’il me faudrait travailler de nuit. Au moment de récupérer les clefs du logement l’étudiant était déjà parti, je ne lui avais parlé que par téléphone mais les instructions étaient claires je devais sonner chez la concierge pour la passation du trousseau de clefs. Il m’a seulement averti que quelques travaux serait en cours d’être réalisé ou fini dans la salle-de-bain ( bon là, à vrai dire ça m’a semblé suspect…). Franchement je ne m’en faisais pas plus que cela ( sauf pour la salle-de-bain, ça va sans dire ! ), pour moi ce qui importait, était le calme et la proximité de mon lieu de travail et aussi surprenant que cela puisse paraître je n’ai pas eu ( trop )de mauvaises surprises.
En ce qui concerne la vie à Montréal, c’est une ville qui a des attraits, surtout question magasinage et restaurants ! Il faut bien le dire, je suis une fille de la campagne et j’apprécie plus particulièrement les grandes étendues et le calme des régions.
Le début de mon stage m’a fait l’effet d’un « Back to the Future…» où je revis mes années d’études en soins infirmiers; l’organisation des soins fût digne de la 4e dimension (pour moi en tant que Française), au début les migraines du soir étaient légions entre les différents acronymes qui m’ont semblé déconcertants, les multiples professions travaillant autour de l’infirmière ( inhalothérapeute, physiothérapeute, etc .) et la douloureuse sensation d’être plus proche de mes notes explicatives que du patient…
Puis petit à petit tout a trouvé sa place dans mon esprit et j’ai lâché prise sur les différences, je me sens bien mieux dans le service, la qualité des rapports humains est indéniable, et je suis heureuse de pouvoir noter ce changement bénéfique. En bref il y a moins de stress.
Pour en revenir à mon stage il dure 75 jours, les 30 premiers jours ressemblent étonnamment à un stage d’étudiante infirmière en France, je dois travailler avec une infirmière qui supervise mes actes et vérifie tous les médicaments que je dois administrer …Puis on est compté comme infirmière à part entière, mais toujours en surveillance pendant 45 jours.
Cela peut paraître long mais au moins on est payé avec notre ancienneté dès le départ donc vraiment pas si pire. Un autre élément important est qu’on ne vous lache pas dans les services comme dans une arène, il peut y avoir plusieurs semaines d’apport théorique sur les spécificités des pathologies rencontrées dans le service avant d’entrer sur le « plancher ».
L’accueil en service a été cordial et je ne me suis jamais senti jugée par mon problème de compréhension de certaines expressions. Par ailleurs j’ai pu m’exercer à la langue de Shakespeare à plusieurs reprises mais j’ai honte d’admettre que les parents Anglophones se sont rapidement mis à parler en Français abrégeant ainsi mes souffrances communicationnelles… Un de mes éléments à travailler …
Bien à vous
Aloane
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Bonjour est t’il possible de communiquer sur votre parcours?