De Wapman
Depuis quelques jours les médias n’arrêtent pas de relater la vague de froid qui sévit aux États-Unis et au Canada. De notre côté, cela n’a rien d’extraordinaire et cela ne change pas beaucoup notre quotidien ! La seule nuance à apporter est que cette de vague de froid arctique est très étendue sur le continent Nord-Américain, touchant ainsi des zones non préparées ou non habituées à des températures très basses.
Fait-il vraiment -51°C dehors ?
Franchement, cela est très exagéré ! Si on compte le fameux « facteur éolien » alors il est facile d’afficher des températures très basses dans les gros titres de journaux. En réalité il s’agit plus de -25 à -35°C au thermomètre, ce qui demeure tout de même très froid, et encore cela ne dure pas plus de quelques jours et ce n’est pas sur tout le territoire.
Peut-on survivre avec -35°C avec du vent (-50°C ressentis) ?
Oui sans problème et on vous dira même que c’est plus agréable qu’un +40°C avec 95% d’humidité comme en Chine ou au Vietnam, qui à notre avis est plus difficilement supportable au quotidien. Paradoxalement on a beaucoup moins l’impression d’avoir froid avec 30% d’humidité au Québec, qu’avec 95% et +5°C à Bordeaux par exemple. En effet, les basses températures provoquent naturellement un froid très sec.
Est-ce dangereux ?
Oui et non. Avec des températures en-dessous de -30°C il faut s’habiller adéquatement, tout en sachant qu’il est très facile de se protéger du froid extrême (et plus facilement que d’une chaleur accablante). Comment ? Et bien c’est révolutionnaire : un manteau, des bottes, des gants et un bonnet ! En plus, pas besoin de très haute technologie car un équipement de type « ski ou montagne » fera très bien l’affaire au Canada même s’il est acheté au Décathlon de Grenoble. En effet, on est en 2014 maintenant et les matériaux isolants synthétiques sont disponibles partout et on ne trouve pas beaucoup mieux en local (et c’est bien moins cher en France).
Par contre, sans une bonne paires de gants ou un bonnet, il est vrai qu’il y a de forts risques de gelures. Vouloir déglacer la voiture, aller chercher un colis ou prendre une photo sans paires de gants, même pour 5 mn, peut geler les doigts, pieds ou le bout des oreilles (et ainsi provoquer de douloureuses gelures). De la même façon, être ivre mort et faire une petite sieste à l’extérieur peut vous faire tomber en hypothermie très vite, mais cela n’est pas vraiment une nouveauté. De la même façon que de partir 3h en randonnée raquette en plein blizzard ou par un froid cinglant, ça relève de la sélection naturelle.
Peut-on encore se déplacer ?
Les voitures souffrent bien plus que nous et mieux ne pas lésiner sur l’entretien régulier : changement d’huile synthètique chaque année, révision générale, etc. Un chauffe-moteur électrique aide vraiment au démarrage, de même qu’une batterie en bon état et le plein d’essence (pour éviter que l’eau ne condense dans l’essence). Notre Toyota qui a passée 3 semaines sans bouger dehors sous 3 tempêtes de neige et -30°C n’a jamais vacillé au redémarrage ! Comme tout le monde, on a une petite pelle à neige dans le coffre, outil de base indispensable en cas d’enlisement. Évidemment, les 4 pneus neige sont obligatoires (c’est la loi).
Le déneigement au Québec est à la fois très organisé et très efficace et on est jamais réellement bloqué par les conditions météo. Par contre, si on tient à tout prix à prendre la route en pleine alerte de tempête, alors il faut se préparer à éventuellement passer la nuit dans la voiture (et donc prévoir des couvertures, eau, aliments, etc.).
Est-ce compliqué de déneiger ?
On a fait le choix d’un contrat de déneigement privé et le gars est super. Il passe le matin avant que l’on parte au bureau et repasse dans la journée pour déblayer toute notre entrée asphaltée. Il faut juste terminer à la pelle l’escaliers et porte d’entrée, et cela prends 10 à 15 mn après chaques tempêtes. Par contre mieux vaut avoir une bonne condition physique et ne pas trop forcer (surtout pour le dos).
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