De YanniQC
Bonjour à tous!
Je suis de retour sur le site, après un an de PVT passé Québec, à Montréal (2013-2104).
Aujourd’hui je suis de retour en France depuis plus d’un an déjà. Je commence a y voir plus clair alors j’ai envie de vous raconter mon histoire si elle peut en aider quelques-uns.
Fin avril 2013, mon compagnon et moi expedions nos demandes de CSQ. Chacun sa demande car nous ne pouvions justifier de notre union de fait.
Dans l’attente nous avions prévu de postuler au PVT en novembre 2013, pour un départ en 2014, ce que nous réussirons.
A l’annonce de notre intention d’immigrer, deux de mes amis propriétaires d’une entreprise en France saisisent la chance de partager mon défi, et me propose d’ouvrir un bureau, filiale de leur société, au Canada. Bureau Québécois dont j’aurai la charge et dont je serai salarié pour faciliter la suite de mon processus d’immigration.
D’un projet initial vierge, je partais alors avec un emploi et un projet professionnel. Très confortable n’est-ce pas ? C’est pourquoi j’accepta avec enthousiasme. Mon compagnon et moi nous mettions alors en quête d’un appartement à louer, depuis la France via un agent immobilier local qui nous avait été référé. Tout était bouclé, il nous attendra a l’aéroport avec les clés!
Pour moi le travail, le bureau trouvé aussi en sous location, l’appartement bref tout était là!
Pour mon compagnon, il lui fallait rechercher du boulot en arrivant.
Avant notre départ pour Montréal, je reçois mon dossier de CSQ, j’avais été recalé à cause d’une restriction temporaire liée aux domaines de formations. On m’invitait a représenter mon dossier plus tard.
Qu’a cela ne tienne, j’avais mon PVT!
12 juin 2013, Aéroport Lyon St-Exupery : L’envol, la joie, l’exitation d’une nouvelle vie, c’est certain nous ne rentrerons pas de si tôt!
De l’autre coté, lorsque que l’avion a touché la piste, je me souviendrai toujours de cette émotion, un atterrissage pas comme les autres.
Mon compagnon et moi nous sommes spontanément tenu et serré fort la main sans dire mot.
Bienvenue au Canada!
L’agent immobilier est au rendez-vous, il pleut fort, le taxi nous dépose au pied du 5248 St Denis.
Nous y voilà, deux français de plus sur le plateau 🙂
La vie s’installe, mon bureau aussi, je travail fort le jour pour produire et fort le soir pour réseauter … les jours s’enchainent, le rencontres sont belles, les amitiés se forment, des québécois, des français. Mon compagnon trouve un job de vendeur, on paye nos factures sans toucher a nos économies.
Bref tout va bien…. jusqu’a….
Sept mois plus tard professionnellement mon entreprise est un échec car je n’ai pas le soutient du bureau Français avec qui nous n’avons pas assez préparé et considéré le coût du projet. (Bureau Français qui vient d’ailleurs de fermer ses portes a son tour)
Amoureusement c’est la rupture après 7 ans de vie commune, usés, nous ne sommes plus là l’un pour l’autre.
Double échec pour moi, sans visa après le PVT, trop tard pour rechercher un nouvel employeur pour un JP, pas assez de temps pour un PEQ… la solution unique se trame, contraint et forcé de rentrer … en France. retour au bercail en Février 2014.
L’année a été longue, le deuil d’une relation, le deuil d’un projet d’un pays, le deuil d’une ville que j’aime, le gout d’un projet inachevé.
J’ai mit du temps a faire le tri dans mes idées mais mon esprit est bel est bien resté au Québec alors que mon corps est coincé ici.
Sans envie, sans arriver a me projeter dans quoique ce soit, dans un appartement transitoire. Transitoire: tout est transitoire depuis mon retour.
Je ne me retrouve pas ici, mes escapades en solitaire pour tenter de trouver des réponses n’y font rien.
Ce qui vient de me sauver est l’annonce de pouvoir participer une seconde fois au PVT2015 et ce pour 24 mois cette fois çi.
Le ciel dévoile enfin l’horizon, mon horizon. Sans hésiter, c’est évident que je vais y participer, malgré les chances de ne pas l’obtenir vu la folie furieuse des PVTs.
Mais j’ai enfin envie de quelque chose! Alors dans l’excitation et la joie de me retrouver enfin, j’ai même reprit mes démarches de CSQ et me suis inscrit aux test de langues.
Même si je précise que je n’ai pas fuit mon pays c’est difficile de revenir en France lorsqu’on a vécu là bas, je ne me retrouve dans rien et c’était bien là tout mon problème. Je n’ai trouvé aucune raison de ne pas me plaire en France, je veux simplement poursuivre mon projet, qui disons la a été mon plus grand échec malgré tout le positif que j’ai pu en tirer. Je veux me remettre a l’épreuve et repartir a la découverte de moi-même a travers le Québec que je chéri.
Il est clair que si j’arrive a repartir au Canada, je tire les leçons et je procéderai bien différemment. Je tenterai de moins préparer et de laisser le Quebec venir a moi. Trouver un petit emploi local puis me mettre en quête d’un poste qualifié qui puisse me faire accéder au PEQ, rechercher un appartement sur place, prendre plus de temps pour découvrir le pays bref ne pas TOUT prévoir!
Pour info, mon compagnon lui est resté, il a changé d’emploi peu après mon retour en France pour au final bien gagner sa vie et il a reçu son CSQ…
La vie!
Ca me fait plaisir de partager cela avec ceux qui me liront, si vous avez des questions n’hésitez pas!
Au plaisir, Yannick.
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