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Nouvelle job !

Nous ne sommes pas le 27 avril 2011, et pourtant, ça y est : je viens de décrocher une nouvelle job ! J’ai l’air comme ça d’avoir de la suite dans les idées : ma chronique précédente portait justement sur « trouver du travail quand on en a déjà un ». Ce n’est pas un coup monté ! Promis. Tout s’est évidemment passé très vite, et je me dois maintenant de raconter ça dans les moindres détails. Certains lecteurs outre atlantique l’attendaient, cette chronique ! Je ne vise personne… 🙂
J’ai sans doute beaucoup de chance. Du moins, c’est ce que penseront certains lecteurs… et ils n’auront pas complètement tort : je n’ai pas démarché beaucoup pour trouver cette nouvelle job, j’ai plutôt été contacté par la compagnie en question, que nous appellerons « Higgins Inc. » par commodité et en hommage au premier joueur ayant marqué contre les Sénateurs d’Ottawa ce soir.
Commençons par le commencement. En Août dernier, (ou était-ce en Juillet ???), je reçois un appel de la compagnie Higgins Inc qui me propose un poste. Chouette ! Je n’ai alors pas eu la présence d’esprit de demander de quel type de poste il s’agissait, ni même de rappeler plus tard pour le demander, tant le coup de téléphone fut bref. J’avais alors rendez-vous dans les locaux de Higgins Inc le lendemain, si mes souvenirs sont bons. Arrive le jour J, je vous passe les détails du changement de vêtements dans la voiture, vous connaissez normalement le topo (gare à vous dans le cas contraire !). L’entrevue se passe plutôt bien, les deux personnes que j’avais rencontré avaient l’air emballées, quant à moi je n’étais pas encore très sûr, ni très mûr… vous comprendrez pourquoi quelques paragraphes plus bas. On me demande donc de rappeler le lendemain pour donner ma décision. J’en parle donc le soir venu à ma blonde, je pèse le pour et le contre toute la soirée et toute la nuit. Premier point négatif, et non des moindres : le salaire proposé était alors inférieur à mon salaire actuel. Même si un système de primes à la rentabilité allait de paire avec le poste de bloggueur / cyber-démarcheur (je vais de ce pas proposer ce mot à l’OLF) qu’on me proposait, ce point-ci a largement pesé dans mon choix final. Je me suis donc réveillé, après une nuit d’intense réflexion, avec les trois lettres du mot « NON » qui semblaient s’imposer comme une évidence. De temps en temps, même juste avant d’appeler pour décliner l’offre, le « OUI » passait furtivement d’une oreille à l’autre comme pour me rappeler à l’ordre. Mais j’ai su résister et annoncer mon choix au téléphone avant de commencer une autre journée de travail normale.
Entre temps, j’ai reçu d’autres appels, dont un d’une compagnie qui m’avait déjà contacté en Mai dernier, alors que j’étais en vacances en France, et qui m’a appelé pour un autre poste en Septembre dernier. Deux entrevues, deux échecs ! Un candidat du réseau de connaissances de la compagnie avait finalement été préféré, pendant que j’espérais en vain. C’est alors que, quelques CV et entrevues sans suite plus tard, les ressources humaines de chez Higgins Inc me rappellent lundi 23 octobre dernier et me proposent une entrevue dans la semaine.

Même configuration que lors de leur appel pendant l’été : j’étais assis à mon bureau et le téléphone sonne. Numéro inconnu au bataillon : c’est un appel professionnel ! Allez, juste au cas où, je me lève prendre un verre d’eau pour décrocher. Gagné : c’était Higgins Inc qui m’appelait pour me demander si j’étais toujours à la recherche d’une nouvelle job et pour me proposer une entrevue le lendemain midi. Plutôt que de dire oui tout de suite ok à demain, comme à mon habitude, j’ai choisi avec la personne le midi de la semaine qui m’arrangeait le mieux, à savoir jeudi dernier. De quoi me laisser le temps de me retourner à la job. Le processus de mûrissement était enclenché, mais pas encore terminé, loin de là : j’avais ENCORE oublié de demander en quoi consistait le poste à pourvoir ! J’ai donc rappelé immédiatement pour savoir, histoire de me faire une idée des questions que je risquais de me voir poser lors de l’entrevue… le minimum de base en somme.

Il allait donc encore falloir inventer une niaiserie pour pouvoir me rendre à l’entrevue sans éveiller les soupçons. Comme j’étais déjà sur un autre « coup » pour un autre poste dans une autre compagnie, j’ai rappelé mon contact pour lui demander de voir s’il ne pouvait pas précipiter notre rencontre avant le jeudi qui s’en venait, puisque je souhaitais autant que possible avoir le choix si mes deux entrevues de la semaine s’avéraient concluantes. Ce fût chose faite. Nous étions donc encore lundi, j’avais une entrevue le mardi et une autre le jeudi. Imaginons donc un lunch entre amis le mardi, et un repas avec ma chère et tendre le jeudi, ça fait beaucoup mais ça devrait passer.

Passons directement à l’entrevue de jeudi dernier. Dans l’ensemble, tout se passe très bien, de la présentation précise du poste au changement furtif à l’anglais de mon interlocuteur. Sans compter que j’étais déjà venu quelques mois auparavant dans les locaux de Higgins Inc et que j’avais donc déjà été présenté à certaines personnes. Je n’avais même pas pris la peine de passer par la case « changement de tenue express » dans ma voiture, j’y étais allé complètement relax et confiant que je pouvais maîtriser les diverses tâches du poste. Ça a du paraître et jouer en ma faveur : j’ai obtenu le poste de suite, en entente verbale uniquement, au bout d’une demi-heure ! A vrai dire, cette fois-ci, je n’ai pas eu à rappeler le lendemain pour annoncer ma décision, ni n’ai-je pu objecter quoique ce soit finalement ! Tout s’est passé encore une fois très vite. Je suis reparti manger une baguettine au Tim Hortons du quartier en me disant que cette fois-ci, j’étais en train de franchir le pas de changer de job, après deux ans et deux mois dans ma compagnie actuelle et deux ans et demi de vie au Québec. L’accord tacite que je venais de conclure n’était que verbal, rien n’avait encore été posé par écrit.

Je suis rentré travailler et j’en ai parlé à ma blonde au téléphone ainsi qu’à une de mes collègues. Je suis resté plus d’une heure à son bureau, pour en arriver à la conclusion que j’avais comme oublié de préciser certains points plutôt importants, en dehors du salaire qui lui reste le même que mon salaire actuel mais devra être normalement réévalué dans trois mois, à la fin de ma période d’essai. J’avais donc oublié de négocier certaines choses, comme par exemple le nombre de semaines de vacances dans l’année et d’autres détails qui ont leur importance (leur crisse d’importance oui !!!). Ma collègue et ma blonde achèvent de me convaincre de rappeler pour régler au plus vite ces points par téléphone ou de préférence de vive voix. Le rendez-vous fut fixé le soir même, avant le 5 à 7 (disons plutôt le 7 à 9) chez Sharks (coin Sainte-Catherine / Guy) auquel j’avais été convié. Trois semaines de vacances, mes deux semaines de vacances à Noël prises en compte et accordées, possibilité de stationnement intérieur dans trois mois. Toujours rien par écrit… mais c’était selon moi suffisant pour me rendre dans le bureau de Mme M (souvenez-vous, c’est ma boss) le lendemain matin avec ma « resignation letter ».

Le lendemain vendredi était donc le jour auquel j’avais tant pensé et tant redouté, quand on connaît comme moi le caractère de Mme M et les crises de nerfs dont elle est capable. J’entre donc dans son bureau, je referme la porte derrière moi (signe qui en général en dit long en soi), toujours pas de réaction de sa part. J’ai du lui mettre la feuille sous le nez tout en expliquant de quoi il s’agissait. Finalement, je n’ai eu droit qu’à une dizaine de secondes de tension, jusqu’à ce que je lui explique oralement ce qu’elle lisait au troisième paragraphe de ma lettre. Je lui ai en effet proposé de continuer à travailler pour ma compagnie mais en qualité de pigiste, pour ne pas la mettre dans une situation indélicate. Je ne suis en effet pas « indispensable » dans la compagnie, mais mes connaissances des sites internet que je gère et les habitudes de travail que j’ai acquises avec mes collègues en deux ans d’expérience me donnent un certain poids quand même… je suis donc trop gentil, j’évite à Mme M d’avoir à trouver et surtout à former quelqu’un pour me remplacer. C’est bon pour moi car ça arrondira les « fins de quinzaine », et c’est bon pour elle car je lui coûterai moins cher ! Elle a donc accepté presque avec plaisir. Je venais d’établir un record : le record du seul employé ayant réussi à quitter la compagnie, de son plein gré, sans qu’un seul cri ne jaillisse ! Le soir de ce jour là, après deux jours pas mal intenses en rebondissements et en émotions, je me serais mis au lit à 19 heures si nous n’avions pas eu des maudites courses à faire. J’étais brûlé !

L’histoire de ma nouvelle job ne se termine pas encore. Quelques détails croustillants me restent à vous raconter.

Lundi 30 octobre, hier donc à l’heure où j’écris ces lignes, je reçois un autre appel de Higgins Inc, pour confirmer avec moi que le contrat sera bien de trois mois, et qu’il sera reconduit si j’ai fait mes preuves. Comment ? Pardon ? J’étais scié ! Mon objection a fait chou blanc auprès de mon interlocuteur qui n’a pas entendu ou fait semblant de ne pas entendre, je ne sais toujours pas. Si on résume : je venais de donner ma démission à ma boss le vendredi précédent pour m’apprêter à commencer dans deux semaines un contrat de trois mois qui était encore à durée indéterminée avant cette courte conversation pour me l’apprendre. Il n’en avait jamais été question lors de mes entrevues de jeudi dernier. Le stress de la semaine dernière s’est réinstallé d’un seul coup. Si je rappelais le jour même, j’allais à coups sûr passer pour le maudit chiant jamais content, genre français de service. Si je ne rappelais pas, je risquais de me faire fourrer sévère. Oh pi merde. J’ai finalement rappelé aujourd’hui vers 13 heures. Je demande à parler au directeur de la compagnie, mais je tombe directement sur la personne qui sera mon superviseur direct. Je commence avec la question qui me turlupinait, à savoir quand allais-je recevoir par courriel l’offre que j’attendais depuis vendredi. Puis je rentre dans le tas et lui repose mon problème : il n’a jamais été question d’un contrat de trois mois mais d’une période d’essai de trois mois suivie d’une reconduction si tout va bien, est-ce qu’un contrat de trois mois équivaut à la période d’essai dont nous avions parlé ? Réponse affirmative plus ou moins vague, « oui mais il y aura une date de fin sur le contrat »… Je me dis que je vais attendre de voir le contrat en question pour finir la négociation, si besoin est en me rendant sur place pour en discuter avec eux. C’était si bien parti, pourquoi un tel revirement de situation ?!

Deux heures plus tard, toujours dans la journée d’aujourd’hui, un autre appel de Higgins Inc, m’informant que je devrais avoir reçu mon offre par courriel et qu’il s’agit donc d’une période d’essai de trois mois, suivie d’un contrat indéterminé. Comment ? Pardon ? OK ! Je reçois le courriel en question et j’ouvre l’offre en fichier joint. Retour soudain à ce qui avait été dit lors des deux entrevues de jeudi : trois mois de période d’essai, suivi d’une période de contrat indéterminé. Je n’y comprends plus rien… mais je vais dès demain leur porter le document signé et garder une copie signée elle aussi pour moi. Moralité : toujours s’assurer de signer une offre par écrit avant de donner sa démission officielle à son employeur actuel ! Je vous tiendrai au courant.

Malgré tous ces malentendus, je reste très content de changer enfin de travail et d’avoir bientôt à faire face à de nouveaux défis, plus en rapport avec ce vers quoi je m’oriente professionnellement. Je serais donc rédacteur / spécialiste en référencement dans deux semaines ! Le marché du travail en Amérique du Nord est très souple, j’espère que vous l’avez compris en lisant cette chronique et d’autres témoignages sur le forum. Mais ce même marché nécessite une bonne adaptation, et il ne vous fera pas de cadeaux si vous n’êtes pas encore assez mûrs pour l’affronter. Quant à moi, j’ai beaucoup appris la semaine dernière. Et pas mal mûri aussi… c’est un début. A nous deux Chris Higgins !!

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Écrit par
Tof

Qui suis-je? Moi c’est Christophe, je suis originaire du Nord de la France où j’ai passé mes 24 premières années avant de poser mes valises à Montréal le 16 Mai 2004. J’ai travaillé en tant qu’informaticien et webmaster pour plusieurs entreprises de Montréal. Pourquoi avoir choisi d’immigrer? Parce que. Besoin de changer d’air, d’ouvrir mes horizons, de voir comment ça se passe ailleurs dans le monde et ce que ça peut m’apporter personnellement. Pourquoi le Québec ? Parce que parce que c’est l’Amérique en français (et non l’Amérique à la Française), parce que c’est vrai que c’est plus « facile » entre guillemets, parce que je voulais savoir ce que ça faisait -30 degrés sous zéro, parce que je pensais que tout le monde parlait français et quelques-uns anglais, parce que (à suivre – liste non-exhaustive)

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