Selon les dernières projections d’Emploi-Québec, la population active de la province devrait chuter graduellement au cours des prochaines années pour atteindre un creux en 2031. Ainsi les entreprises devraient y penser à deux fois avant de laisser partir de bons employés à la retraite. Il y aura alors 208 000 travailleurs en moins, soit 3 % de moins que de nos jours. Ces projections sont moins dramatiques que d’autres réalisées en 2007, en raison du meilleur taux de fécondité des Québécoises des dernières années. Mais il n’en reste pas moins que la rareté de la main-d’oeuvre ira en progressant.
Selon un économiste du Centre d’étude sur l’emploi et les technologies (CETECH), André Grenier, plus d’un million de personnes prendront leur retraite d’ici 10 ans. Selon cet expert, il faudra donc les remplacer. Pour des raisons démographiques, ces têtes blanches seront aussi le seul groupe dont on pourra augmenter la productivité en prolongeant leur activité sur le marché du travail. M. Grenier est d’avis qu’il y a un gain potentiel de 100 000 travailleurs dans cette seule strate d’âge.
Malgré cette contribution des aînés, le marché du travail aura atteint la limite de sa capacité à accroître l’emploi dès 2018, par manque de main-d’oeuvre. Selon M. Gernier, le développement économique devra se faire autrement que par la création d’emploi, la concurrence sera plus vive entre les employeurs pour attirer et retenir les travailleurs. Selon le spécialiste, les entreprises les plus productives sont celles qui, en général, offrent les meilleures conditions salariales. Ainsi le nouvel enjeu devra se situera à ce niveau, la clé est donc de miser sur la productivité.
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