Le feuillage des arbres perd petit à petit de sa superbe pour entreprendre insidieusement sa marche vers l’hiver, quant aux petits matins brumeux où les températures frisent le négatif, ils deviennent de plus en plus fréquents. Quand je vois les passants marchant dans ma rue avec bonnet en laine et gants aux mains… je ne peux m’empêcher de penser que la première année sur le sol canadien passe vite.
Les premiers frimas de l’automne me rappellent les angoisses de l’année dernière ,où tout était nouveau et à découvrir : la peur de prendre la voiture et de tomber en panne entre Québec et Chicoutimi (200 kms de routes désertes,un impératif alors : ne surtout pas louper la seule oasis à disposition une station service plantée pile au milieu), ou de faire des gaffes dès les premiers mots sortis de ma bouche pour une première rencontre avec des Québécois ou encore des questionnements existentiels sur mon avenir, mon insatisfaction de ne pas travailler, et ma reconnaissance de diplôme qui prenait vraiment son temps pour arriver.
Alors finalement qu’est-ce qui a changé aujourd’hui ?
Ben ça fait déjà un an qu’on est sur le sol Québécois, j’ai pris mes marques, je n’ai plus peur d’entrer dans un nouveau magasin pour découvrir ce qu’on y vend, je ne suis plus anxieuse au moment de rendre la monnaie, d’avoir honte de confondre la pièce de 10 cents avec celle de 5… et je n’ai plus peur de louper un panneau arrêt la nuit sur une intersection qui ne m’en semblait pas une.
Je connais l’hiver Québécois (juste un seul pour le moment (je précise car certain pourront penser que je généralise de trop, donc je précise)) et j’ai survécu il n’est pas si pire pour moi, j’ai une communauté d’amis, je sais avec qui je peux me faire une soirée jeux de société, ou un ciné ou un shopping ou une course à pieds, ou du tricot, etc. C’est bien plus le fun qu’au début. Tout ça pour dire aux nouveaux arrivants, patience ça va arriver, vous retrouverez un cocon qui vous paraîtra aussi douillet que celui du pays quitté, et plus vous surmonterez vos petites peurs et plus tout semblera aisé.
Allant crescendo, les routines s’installent, j’en viens à essayer de m’organiser pour l’Halloween qui se prépare.
L’année dernière j’avais dû demander à des expatriés Français à quelle heure commençait le parcours dans les rues, comment savoir si on peut sonner ou pas à telle ou telle porte, puis que demander à la porte des gens, Bref la panique ! Maintenant je sais qu’on y va après le souper soit aux environs de 18 heures, que les maisons décorées sont le signe qu’on sera bien accueilli ( les gens qui ne veulent pas être dérangés ne décorent tout simplement pas leur logement ) que les enfants sont souvent en groupe et savent très bien se débrouiller pour récupérer leurs sucreries.
Mon fils qui ne voulait pas le faire l’année dernière (il avait peur de se promener avec ses parents déguisé dans les rues noires et de sonner à des portes inconnues) est aujourd’hui plus qu’excité à l’idée de pouvoir obtenir tous ces bonbons, il réalise même des tests costumes pour être sûr qu’il ne manquera rien à son déguisement le « grand soir ». Il m’a répété que c’était sa fête préférée avec Noël. Ah ! Il n’y a pas à dire il s’est vraiment bien acclimaté (mon petit oisillon) !
Bien à vous
Aloane
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