Le Canada, une terre autrefois connue pour être accueillante envers les immigrants, semble perdre cette réputation. Avec un nombre croissant de nouveaux arrivants qui envisagent déjà de quitter le pays, de nombreux immigrants ne cherchent plus à obtenir la citoyenneté canadienne. Selon de nouvelles données surprenantes de Statistique Canada, près de la moitié de tous les immigrants récents ne cherchent plus à obtenir la citoyenneté canadienne.
Ces chiffres ont été rendus publics cette semaine par l’Institut pour la citoyenneté canadienne. Selon le directeur général de l’organisation, Daniel Bernhard, ces données pourraient être le signe que le rêve canadien ne fonctionne plus pour les nouveaux arrivants. « Ce qui change, c’est que les gens ont décidé qu’ils sont moins intéressés par l’idée de faire partie de l’équipe Canada », a déclaré Bernhard dans un communiqué. Il a ajouté que ces chiffres sont un « réveil » quant à la façon dont l’expérience d’immigration canadienne traite les nouveaux arrivants.
En 2021, parmi les résidents permanents arrivés au Canada au cours des dix dernières années, seuls 45,7% étaient devenus citoyens. En 2001, ce chiffre était de 75,1%. Ce n’est pas la première fois que des preuves émergent montrant que les nouveaux immigrants ne sont pas aussi enthousiasmés par le Canada que dans les décennies précédentes. Les nouveaux arrivants citent les mêmes préoccupations que les Canadiens de naissance : l’augmentation vertigineuse du coût du logement et l’accès de plus en plus limité aux services gouvernementaux tels que les soins de santé.
Dans un sondage Leger, même parmi les immigrants qui souhaitaient rester, leur principale réserve concernait le « coût de la vie élevé ». Pour stimuler le PIB, le gouvernement Trudeau a déjà augmenté l’immigration au Canada à des niveaux jamais atteints dans l’histoire du pays et s’apprête à accueillir 500 000 nouveaux arrivants par an d’ici 2025. Sans changements politiques majeurs, cet afflux risque d’aggraver bon nombre des problèmes qui commencent déjà à effrayer les nouveaux Canadiens.
Dernièrement, le PDG de la CIBC, Victor Dodig, a averti que si le Canada continuait à accueillir des immigrants sans un plan viable pour les intégrer, cela pourrait déclencher une crise sociale sans précédent. « Les nouveaux Canadiens veulent s’établir ici, ils ont besoin d’un toit. Nous devons bien faire cette politique et ne pas simplement brandir le drapeau en disant combien il est formidable que tout le monde veuille venir au Canada », a déclaré Dodig lors d’un événement organisé par le Club canadien de Toronto.
Un autre facteur potentiel qui pourrait expliquer la baisse du taux d’immigrants cherchant à obtenir la citoyenneté est que le flux d’immigrants au Canada provient de plus en plus de pays qui ne tolèrent pas la double nationalité, incitant ainsi de nombreux nouveaux arrivants à rester résidents permanents à perpétuité. Les principaux exemples sont l’Inde et la Chine. Les ressortissants indiens sont tenus de renoncer à leur passeport indien dès qu’ils deviennent citoyens canadiens. Les interdictions chinoises sur la double nationalité ont été illustrées de manière frappante en 2021, lorsque le gouvernement de Pékin a resserré son contrôle sur Hong Kong en obligeant 300 000 résidents possédant la double nationalité canadienne à quitter le pays ou à renoncer à leur passeport canadien. Ces deux pays représentent désormais une part importante de l’afflux actuel d’immigrants au Canada. Selon les chiffres de 2021, 18,6% des immigrants récents au Canada sont nés en Inde, tandis que 8,9% sont nés en Chine.
En 2022, le Canada a officiellement accueilli 431 645 immigrants. Fait à noter, la dernière fois que le Canada a connu un taux d’immigration aussi élevé – lors de la colonisation des Prairies dans les années précédant la Première Guerre mondiale – cela s’est également accompagné d’une forte augmentation de l’émigration, de nombreux nouveaux arrivants ayant rapidement abandonné leurs nouvelles demeures canadiennes.
Comme l’a déclaré Adele Perry, chercheuse en histoire de l’Ouest canadien, au National Post en 2012 : « Beaucoup de gens sont partis ; l’émigration était aussi élevée que l’immigration pendant très longtemps ».
Il est donc impératif que le Canada examine de près ces questions et prenne des mesures pour aborder les problèmes qui poussent tant de nouveaux arrivants à renoncer à leur rêve canadien. Sans une politique d’immigration plus inclusive et plus humaine, le Canada risque de perdre son image de pays accueillant et de manquer une opportunité importante de croissance et de diversité.
Source : National Post – Toronto Star
Bonjour,
Loin de moi l’idée de chialer dans le vide mais je pose mon compte rendu de mon expérience au cas où ça puisse aider.
Venue à Montréal il y a six ans, j’avais adoré la ville, les gens, les paysages. Le coût de la vie était correct.
Impossible d’immigrer pendant six ans car malgré un bon score, je n’ai jamais pu via la déclaration d’intérêt.
Finalement, arrivée en province après la covid, je retrouve des points positifs et négatifs:
1) Les paysages
2) La gentillesse et l’ouverture d’esprit
3) La tranquilité
4) L’entraide et le réseautage
5) L’aspect communautaire
1) L’hypocrisie en entretien d’embauche. On recherche urgemment … La notion d’urgence est particulière … Trois semaines avant un entretien, on me dit vous commencez demain, puis finalement par téléphone c’est dans trois jours et finalement par message c’est jamais. Quand on demande pourquoi, aucune réponse… Cette expérience m’est arrivée à maintes reprises.
2)Nos qualifications et nos diplômes européens ne sont pas reconnus la plupart du temps. Notre savoir est critiqué de manière injuste.
3) Il y a effectivement une pléthore d’associations, plus que chez nous, mais quand vous les contactez, soit elles ne vous répondent pas où elles vous laissent en plan. On me demande un document rempli par un médecin, impossible d’en trouver un. J’ai un document identique de mon pays d’origine. Ah non, il n’est pas valable.
4) Les seuls jobs accessibles de base sont ceux que les Québécois ne veulent pas faire payés au salaire minimum.
5) Impossible d’avoir un médecin de famille (ma colocataire québécoise n’en a toujours pas après 3 ans dans cette région).
6) Les frais des soins de santé et l’incertitude quant à la retraite me poussent à reflechir.
7) Les études quasi obligatoires pour avoir la paix et travailler dans son domaine qui durent et sont remplies de modules n’ayant aucun rapport avec la job.Quand je demande à mon formateur ça va nous servir à quoi ? A rien, c’est dans le programme.
8) La limitation du nombre d’heures de travail pendant les études… 20h/semaine souvent à 12$ pour une petite job, il faut un sacré budget de départ pour financer ses études et tout payer.
9) On m’a reprise sur le pot weekend en me disant que c’était fin de semaine, que j’étais au Québec et qu’il fallait s’adapter et ne pas utiliser d’anglicisme juste avant de me sortir plusieurs mots en anglais pour désigner des outils, des pratiques etc. Je leur demande c’est quoi le nom en français. On sait pas … Pas de logique en somme.
10) Les prix post COVID pour tout.
Je suis toujours là et je m’accroche mais je ne sais pas si je resterai. En bonus, j’ai été escroqué sur mon logement et sur l’achat de ma première voiture. Quatre mois de loyer payé d’avance et illégaux mais vu la pénurie, ils en profitent avec les étrangers et un véhicule bon pour la casse mais vendu comme en excellent état. Je me donne encore le temps de la réflexion mais c’est sûr qu’on est loin de l’image vendue à l’étranger…
Pour ma part, j’ai obtenu la citoyenneté mais n’y suis pas restée car impossible de me reloger à cause de la flambée des prix presque du jour au lendemain (enfin quand les propriétaires ont comprit qu’il pouvaient prendre comme prétexte les rénovations de leur appartements/immeubles qu’ils ont laissé moisir pendant 30 ans pour virer le locataire, refaire vite fait la cuisine et tripler le loyer) mais aussi à cause de l’incivilité et l’insécurité grandissante. Un crève cœur pour moi qui suis une amoureuse de Montréal.
C’est une très bonne information issue d’une superbe analyse.
Non
Commençons par ce qui m’a attiré: Montréal, c’est super. 7 ans après, et avec tous les aléas, je continue à trouver ça bien. Côté job, j’ai connu des expériences diverses mais je peux en témoigner, quand l’ambiance est bonne, tout va bien et une fois qu’on a pris ses repères dans le monde du travail, il y a des possibilités qu’on n’aurait pas forcément en France. Les copains, les sorties, les amies, pas de problème. Comme j’ai repris mes études pour avoir un diplôme plus élevé, je dois dire que malgré le coût des études, j’ai trouvé chez les profs une écoute et une bienveillance totalement absente là d’où je viens, où on a toujours l’impression que les profs veulent avant tout vous éliminer et vous faire rater vos études. Même l’hiver et le système e santé approximatif, on s’y fait. Là où ça ne va plus du tout par contre, c’est l’administration, les services et les réglementations de l’immigration. C’est bien simple, ça ferait passer les fonctionnaires français pour des gens aimables et compétents. Plus de 7 ans que je suis là, et toujours pas de RP! D’abord 3 ans d’études, pour apprendre que justement, cette année, le diplôme que j’ai passé au Québec n’est pas admis à la RP. Ensuite 3 ans d’un travail spécialisé où la demande est plus forte que l’offre… oui, mais il y avait le Covid, et puis mon dossier, on ne sait plus où on l’a mis, et puis il manque tel ou tel document (au bout de 11 mois d’attente) et puis encore le Covid (belle excuse) et puis il faut s’enregistrer sur le site qui justement ne fonctionne pas, et quant à la prolongation automatique de 18 mois décidée par le gouvernement, il semble qu’elle ne soit pas parvenue jusqu’à Edmonton… bref, on part et on revient mais, franchement, dans n’importe quel pays d’Europe, au bout de 5 ans de présence légale, un Canadien ou qui que ce soit d’autre reçoit un permis de séjour de 10 ans, avec perspective de passeport UE! Pourquoi dans ce cas faire toute cette publicité sur la demande d’immigrants, surtout en France? Un peu plus d’efficacité au niveau des fonctionnaires, ça serait trop demander? Alors, me direz-vous, pourquoi rester? pour tout ce que j’ai dit au commencement – mais dans 2 ans je vais devoir recommencer les démarches et bien qu’à présent la réglementation soit en ma faveur, j’en ai déjà mal à la tête!! Et pourtant, je suis bien ici…
Je voudrais ajouter un commentaire (à mon commentaire:)) Mes déboires administratifs m’ont un peu entamé, mais ils ne m’ont pas découragé – je n’étais peut-être pas tombé sur les bons, et en plus, il y avait le Covid – pas plus que la hausse des prix (c’est partout dans le monde, autant s’y faire). Et je redépose un dossier de RP dès le diplôme en poche, avec plein de projets professionnels à la clé. Le Québec, ça n’est peut-être pas le pays des rêves mais c’est beaucoup mieux que ça et c’est vraiment l’endroit où vivre et il faut y croire – parce que c’est vraiment bien.
Je confirme travaillant en épicerie . Le coût de la vie loyer et nourriture est pire que tout avec l’excuse de la Covid puisque avant cela allait. Pour les épicerie c’est un système d’entente interdite par la loi ( mais aucun politique ne veut y mettre fin pourquoi d’après vous ? ? qui fonctionne donc deux trois personnes possèdent tout pharmacie et épicerie sous des noms différents .
Bonjour je viens vers vous demander une acceptation d’immigration au canada
Vous voulez dire quoi exactement? On ne comprend pas votre question.
En dehors de MTL, je trouve difficile de s’installer au Canada pour les raisons suivantes.
1/ le manque de lignes de métro. Les routes sont rudes en hiver, les températures très basses pour attendre un bus, les immigrés arrivent rarement avec leur propre véhicule et la montée des gaz à effet de serre rend nécessaire de les développer. Les seules autres villes qui en ont (Vancouver et Toronto) coûtent extrêmement cher.
2/ l’augmentation phénoménale du coût de la vie. L’inflation est plus importante que la hausse des salaires. Le prix des loyers est devenu indécent et le reste augmente avec. Sans compter que sur Montréal ça s’accompagne d’une crise du logement et que quand des nouveaux logements sont créés, c’est encore plus cher que les anciens logements surchargés.
3/ le manque de services de soins. Certains attendent jusqu’à 7 ans pour avoir un médecin de famille imposé et beaucoup de cliniques sont mal notées. Il y a des annulations après attente inutile du médecin, des diagnostics faits à l’arrache, l’impossibilité de trouver un médecin disponible si ce n’est pas une urgence mineure…
4/ le manque de festivités. Les immigrants ont besoin de se socialiser autour d’activités conviviales et en dehors de Montréal, il y a quelques rares festivités dans d’autres villes (plutôt des grandes métropoles comme Toronto ou Québec).
5/ le manque d’intégration des immigrants. Certes les immigrants doivent s’intégrer culturellement en respectant les mœurs locales. Néanmoins comme ce n’est pas naturel, mais un process, ça ne se fait pas du jour au lendemain. C’est donc délicat pour les immigrants de nouer de vrais liens sociaux avec les locaux qui ne se mélangent pas toujours à eux. S’ils ne nouent pas des liens avec d’autres immigrants, ils peuvent tomber dans l’isolement. Par ailleurs, souvent ces immigrants ne restent pas de façon permanente au Canada parce que l’immigration est difficile, donc c’est compliqué de créer des liens stables.
6/ les démarches d’immigration. Pour ce qui est du Québec, c’est très difficile. Par exemple demander à un travailleur temporaire d’avoir travaillé 2 ans sur les 3 dernières années pour obtenir rapidement son CSQ et entreprendre les démarches pour la RP alors que le PVT dure 2 ans ne fait pas de bon sens. Et tant que les infrastructures et l’accessibilité à d’autres villes ne se sera pas améliorée au niveau des prix, Montréal restera la ville qui attire le plus les immigrants.
7/ les feux de forêt. Pour des personnes qu’on essaie d’attirer dans les régions les moins peuplées, il y a désormais le risque important d’incendies.
La rareté de logements abordables à Montréal a été exacerbée par l’entrée illégale de 40,000 immigrants illégaux par le chemin Roxham en 2022 au Québec et le fédéral a permis ces illégalités.
Aujourd’hui il a enfin décidé suite aux pressions politiques de fermer ce chemin illégal et de respecter la liste des demandeurs inscrits depuis longtemps en attente d’un accueil .
En région vous aurez plus d’opportunités de logement moins coûteux, un meilleur emploi un meilleur salaire, moins de pollution
Le Canada n’est qu’un pays plein d’illusions vendues par les vidéos et littérature diverses de propagande et publicité mensongère, et au final la réalité n’est que faite de déceptions à tous les niveaux, coût de la vie elevée surtout pour la nourriture et produits de base, transport en commun archaique, nombre élévé de drogués et malades mentaux qui trainent dans les rues, bruit excessif, éducation médiocre, gouvernement décevant qui ne fait strictement rien pour garder les candidats qualifiés qui ont déjà un poste, discrimination à tous les niveaux pour les nouveaux arrivants, âge, nationalité, etc…. (à part ceux venus d’Inde qui ont un traitement préférentiel). Taxes discriminatoires pour les étrangers et maintenant interdiction d’acheter dans l’immobilier résidentiel. Donc, avec tous ces facteurs négatifs, la plupart reparte, faute d’avoir une qualité de vie à moitié décente. Au final, le Canada est une perte d’énergie, de temps et d’argent !
bonjour,éducation « générale » ou scolaire ?
Vous avez plutôt raison en ce qui concerne le Canada !
Je suis Canadien moi-même depuis très longtemps et les politiques d’immigration Canadiennes sont complètement désorganisées.
Il faut souligner également que la propagande gouvernementale LGBT y est pour beaucoup surtout pour les familles…
S’il n’y avait que cela qui n’allait pas mais il y a tellement d’autres choses toxiques dans ce pays…
Les LGBTphobes, le Canada n’a pas besoin de vous.
Alors laisser les enfants tranquilles qui eux ont rien demandé à vos délires d enculades…
Sûrement des chiffres intéressantes – du point de vue d’un homme offshore de 48 ans devenu résident temporaire en 2019 et permanent en Saskatchewan en cours cette année, tout cela sans famille.
Tout d’abord pour ceux qui se veulent salir les mains du boulot il y-en a plein!
Mais c’est vrai, des semaines de 60+ heures, bénéfices maigres, un climat extrème, des distances énormes, peut d’infrastructure hors des centres urbains – il faut aimer les grands espaces et être bosseur.
Trouver un toit abordable dans le perdu est bon marché – oubliez dans les centres urbains…
Discutant avec les locaux ils me disent souvant que tant de gens ne veulent plus travailler dehors. Par example trouver un bon plombier ou charpentier est dur… Mecanos? Routiers? Usiniers? Venez nombreux!
Ce qui reste à la fin d’année d’ailleurs pourrait ne pas suffir pour une famille… Je me permets un vieux pickup, une petite chambre proche du boulot, un cabanon dans le bled, de la bouffe, minimum d’assurances, fini. Soyez préparé à sortir cad 7.48 pour une cannette de bière de 0.48 litres, et cela même pas au bistrot mais au liquor store, sachette brune incluse 😉.
Bonne chance des prairies
Derrick