Le gouvernement québécois a récemment fait un pas vers la résolution de la pénurie de médecins en région. Le projet de loi 15, « visant à rendre le réseau de santé et de services sociaux plus efficace », pourrait permettre au Ministre de la Santé, Christian Dubé, d’imposer à des étudiants en médecine en provenance de l’étranger de travailler dans des régions éloignées pendant une période de quatre ans après l’obtention de leur permis de pratique.
Lors des consultations particulières tenues au printemps dernier, la Fédération des médecins résidents du Québec (FMRQ) s’était vivement opposée à la première version de ce projet de loi. Le texte originel stipulait que le gouvernement pourrait réserver 25 % des places en résidence auxquelles il pourrait associer une obligation de pratiquer en région pour une durée déterminée. La FMRQ avait alors qualifié ces dispositions d' »illégales », de « discriminatoires » et de « moralement douteuses ».
Suite aux critiques, le ministre Christian Dubé a déposé un certain nombre d’amendements au projet de loi. La nouvelle version de l’article 392 ne concerne plus les étudiants québécois, mais l’article 393, qui s’applique aux étudiants étrangers, demeure en vigueur. Ce dernier permet au gouvernement de continuer à exiger des étudiants étrangers une obligation de travailler en région pendant quatre ans si ceux-ci souhaitent pratiquer au Québec.
Selon le président de la FMRQ, le Dr Cédric Lacombe, bien que l’organisation demeure opposée à toute forme de discrimination, elle accepte ce compromis qui « règle le problème pour une majorité des membres ». La FMRQ souligne également que les postes de médecins spécialistes sont déjà planifiés et contingentés dans la province, ce qui, selon eux, devrait suffire pour répondre aux besoins des régions.
La Commission de la santé et des services sociaux a ajourné ses travaux après un intense blitz de six jours d’étude détaillée du projet de loi. La reprise des débats devra déterminer si les amendements seront adoptés ou si d’autres modifications seront proposées. Quelque 150 articles ont déjà été adoptés, et il y a une course contre la montre pour finaliser cette réforme de la santé avant la fin de l’année.
Le projet soulève de nombreuses questions éthiques et pratiques, notamment sur la capacité de ces jeunes professionnels à s’intégrer rapidement dans des communautés souvent très différentes de celles dont ils proviennent. Il reste à voir comment ces modifications seront accueillies tant par les professionnels de la santé que par les communautés concernées.
Source: Le Devoir
Cela serait acceptable les médecins diplômés immigrants n’étaient pas traites comme des ignorants en leur obligeant a suivre des années de cours comme des sous-qualifies (Alors qu’ils ont tous déjà presque dix ans de formation après le secondaire).
Donc oui si cela s’accompagne d’une reconnaissance directe de leurs diplômes étrangers, moyennant quelque mois pour découvrir les spécificités du Quebec.
Apres tout les gens sont malade de la meme façon ici.