Le Québec a décidé de limiter le nombre de demandes de réunification familiale qu’il traite, malgré les pressions pour augmenter les admissions dans cette catégorie. Un décret récent publié dans La Gazette officielle indique que seulement 13 000 demandes de parrainage seront traitées au cours des deux prochaines années, soit environ la moitié de la moyenne annuelle de 2022 et 2023.
Selon le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI), toute demande reçue après l’atteinte de ce plafond sera retournée sans frais d’examen. Cette mesure vise à réduire les délais de traitement et l’inventaire de 40 000 personnes en attente, mais elle est critiquée par des avocats en immigration et des groupes de soutien aux familles. Ils estiment que cette décision ne fait que déplacer le problème.
Laurianne Lachapelle, militante du groupe Québec réunifié, dénonce cette mesure comme étant préjudiciable aux familles. Elle craint que le refus du MIFI de traiter les dossiers n’entraîne leur fermeture par le gouvernement fédéral, augmentant ainsi les délais de réunification.
La décision du Québec fait suite à une lettre du ministre fédéral de l’Immigration, Marc Miller, qui avait menacé de traiter toutes les demandes en attente malgré les seuils imposés par Québec. Un accord a finalement été trouvé pour ajuster le nombre de certificats de sélection du Québec (CSQ) délivrés.
Cependant, des experts comme l’avocat en immigration Maxime Lapointe considèrent cette décision comme un recul majeur. Selon lui, le gouvernement Legault préfère limiter les CSQ pour respecter ses cibles d’immigration, au détriment de la réduction réelle des délais de traitement.
Des poursuites ont été intentées contre les ministres fédéral et provincial de l’Immigration pour forcer un traitement équitable des demandes de réunification familiale au Québec. Toutefois, certaines actions ont été abandonnées en raison de la résolution de situations individuelles.
Source : Le Devoir
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