Salut, je suis nouveau sur le forum et je me retrouve face à un dilemme et j’ai besoin d’être stratégique mais en même temps être en accord avec ce que je souhaite réellement.
Contexte: J’ai commencé mon PVT par un coup de chance, tiré au sort dès mon inscription, je commence mon PVT comme tout le monde à Montréal et je me mets en tête dès le début l’idée d’avoir la résidence permanente et de rester au Canada après le PVT alors que je viens tout juste d’arriver. De ce fait, je déménage de Montréal à Ottawa, car la RP est plus facile et plus rapide en dehors du Québec. Je refuse même un poste permanent sur Montréal après avoir réussi un entretien (qualifié).
Situation :
- Je suis actuellement en Programme Vacances-Travail (PVT) depuis octobre 2021.
- J’ai travaillé pendant 6 mois à Montréal dans un poste non qualifié.
- Depuis 9 mois, je travaille à Ottawa dans un poste qualifié qui deviendra permanent, mais je ne compte pas postuler pour ce poste.
- J’habite à Ottawa depuis presque un an.
- Mon PVT expire en octobre 2023.
- Je ne me sens pas bien à Ottawa, moins bien qu’à Montréal où j’avais réussi à me créer un cercle social.
- J’ai également commencé à me faire des liens sociaux à Ottawa, mais les relations et l’ambiance ne sont pas aussi agréables qu’à Montréal.
- Je n’apprécie pas la vibe à Ottawa, principalement axée sur les étudiants et les fonctionnaires.
- Je suis dans la trentaine (début) et célibataire.
- J’ai passé le TEF Canada.
- J’ai obtenu l’évaluation comparative de mes diplômes obtenus hors du Québec (car je souhaitais passer par le Programme de l’expérience québécoise avant d’aller à Ottawa).
- J’ai validé 9 mois d’expérience qualifiée sur les 12 nécessaires.
- Il me manque seulement l’examen IELTS, mais je suis bilingue (je devrai débourser 400 CAD pour passer l’examen).
- Mon auto-évaluation pour la résidence permanente via la catégorie de l’expérience canadienne (CEC) s’élève à 620 points (avec l’inclusion du résultat de l’examen IELTS).
Options envisagées :
1. Aller à Toronto et finir mes mois d’expérience qualifiée (moins de 3 mois restants) et demander la RP (Entrée Express, CEC), puis le PTOT et puis continuer à travailler jusqu’à obtention de la RP. Voir si la vie à Toronto me plaît pendant une année ou pas et choisir la prochaine ville/prochain pays. Après 2 ans en Ontario (Ottawa + Toronto), éventuellement bouger vers Vancouver ou Montréal (car j’aurai déjà démontré mon intention de vivre en dehors du Québec avant et après la RP) avec plus d’un an sur Ottawa et un an sur Toronto après/pendant la RP et éventuellement Vancouver.
2. Retourner en France en juillet/août et demander le CSQ via PRTQ, obtenir le CSQ, demander le PTI+ et aller à Montréal, postuler pour la RP depuis le Québec. Montréal est une ville que je connais et qui me plait en général.
3. Retourner en France et travailler pendant 1 an sur un poste qualifié (continue) et demander la RP par Entrée Express par le volet Travailleurs étrangers qualifiés. Faire un bilan, voir si je reste en France ou si je retourne au Canada (hors Québec). Cela signifie aussi un retour aux galères de logement et de travail. Un retour à l’adolescence en retournant chez les parents dans un premier temps ou vivre dans un Airbnb minable avant de trouver un emploi et un logement…
Avantages du Canada pour continuer à Toronto et demander la résidence permanente :
- Accès plus facile à l’emploi et au logement par rapport à la France.
- Possibilités d’évolution professionnelle plus importantes dans les entreprises.
- Sentiment de sécurité.
- Expérience des quatre saisons de l’année, avec la présence de neige (environ trois saisons).
- Salaires plus élevés qu’en France.
Avantages de choisir la France :
- Sécurité sociale et système de santé.
- Gastronomie.
- Présence de famille et d’amis (réseau social déjà établi).
- Voyages plus faciles partout en Europe et possibilité de travailler dans l’Union européenne.
- Transports en commun développés.
- Richesse culturelle et éducation.
- Pays riche en histoire.
Inconvénients du Canada :
- Problème des sans-abris.
- Sentiment de solitude en raison de l’éloignement des amis, des partenaires et du fait d’être un étranger/immigrant.
- Problèmes de santé mentale.
- Système de santé.
- Qualité des logements et coût élevé de certains logements (inflation).
- Limitation des voyages uniquement en Amérique en raison des coûts.
- Hypocrisie de certaines personnes pour éviter les conflits et préserver les apparences.
- Influence culturelle américaine et tendance au matérialisme et à la superficialité.
Inconvénients de la France :
- Insécurité sociale et atmosphère morose.
- Instabilité politique et inefficacité.
- Difficultés pour trouver un emploi et salaires bas.
- Accès difficile au logement.
J’ai l’impression que je peux probablement me baser sur la Pyramide de Maslow pour faire mon choix (besoins basiques/physiologiques etc). Si je me base sur ça, je pense que le Canada gagnent haut la main, car la sécurité et l’accès au logement en France est plutôt compliqué (pareil pour avoir un salaire décent). Par contre, au Canada, mon besoin d’appartenance, mon identité est remise en question… Est-ce normal ? Cela s’arrange-t-il avec le temps ? Devrais-je continuer mes démarches de RP jusqu’au bout ? Je suis à deux doigts d’abandonner mes projets d’immigration et de construction de ma propre vie ici. Au début, c’était plutôt une fierté d’avoir réussi à trouver un logement, un travail correct, mais je suis à un stade où je remets en question mon projet et je me demande si je n’ai pas fait ça pour les mauvaises raisons ? Je suis vraiment épuisé mentalement et psychologiquement. Depuis que je suis arrivé, je n’ai fait que des démarches (dès le premier mois du PVT) et j’ai tout fait seul dans mon coin, grâce aussi à mes heures de lecture sur les forums comme ici et les différents groupes de PVT ou encore d’expatriés. Il y a de tout, mais je me demande si cette fatigue, si ce ras-le-bol est normal ou si c’est vraiment moi le problème? Je commence sérieusement à me dire que c’est moi en fait qui ne convient pas au Canada ou que le Canada ne me convient pas, mais peut être que je me heurte tout simplement aux problèmes de toute personne qui immigre? Je n’arrive pas à être rationnel et réfléchi et j’ai besoin de personnes qui ont traversé une période de doute après tant d’efforts. Est-ce que ça va mieux après ? Regrettez vous la France ? Votre famille restée la bas et vos anciens amis ? Je sais qu’une nouvelle vie dans un autre continent représente aussi des sacrifices, comme l’éloignement avec la famille et les amis d’enfance, mais ces sacrifices valent-ils la peine si on n’arrive pas à construire un semblant de social ici ?
Merci de m’avoir lu, je suis conscient que c’est un pavé et que c’est un peu flou, mais c’est un peu l’état actuel de mes pensées. Je viens de donner mon préavis de départ de mon logement à Ottawa, je vends mes meubles et j’ai aussi annoncé à mon employeur que je n’allais pas postuler sur le poste permanent et passer l’entrevue (même s’ils mont dit que je serai pris), car je ne me vois pas vivre à Ottawa. Puis, cette ville est vraiment dans une sorte de vibe « love-hate » même au sein de la population locale installée depuis longtemps. J’avais jamais connu cette dualité en France par rapport à la ville Je me posais seulement pas la question. Je sais vraiment pas ce que j’attends comme réponse, mais à votre avis, quel est mon meilleur choix? Je suis perdu et je crois que j’ai juste besoin d’être rassuré pour la suite de ma RP et ma vie au Canada. J’aime le fait que le Canada me donne la chance de construire ma propre vie. En France on ne m’a jamais donné autant de chance, jamais tendu autant de perches au niveau du boulot ou des logements. Par contre, au niveau social, c’est juste la catastrophe pour moi ici. J’ai juste besoin de savoir si c’est normal que le côté social morfle autant en étant un nouvel arrivant (presque 2 ans quand même, mais vu que j’ai changé de ville, j’ai changé d’amis… et je m’apprête à changer encore une fois de ville).
Merci encore!
Témoignage de Lorlyn6 dans le forum de discussion
Salut.
Je vis sur Ottawa et je ne peux que te comprendre. Nous sommes là depuis 7 ans et on avait voulu bouger sur Vancouver mais trop compliqué côté diplôme et mon métier. Si tu veux cela nous fera plaisir de te rencontrer et de discuter de tout ça avec toi car j’ai l’impression de me lire. N hésites pas à me repondre. Sophie
J’ai été obligée d’attendre la RP 3,5 ans depuis la France en y étant retournée contre mon gré à cause du MIFI qui a abrogé les demandes régulières de CSQ en 2019 et ça a été très dur moralement de devoir refaire ma demande à distance.
Je suis revenue avec la RP l’année dernière à MTL et ça ne s’est pas du tout passé comme je l’espérais (ma carrière en a pris un coup alors qu’à la base MTL m’avait aidée à mieux m’en sortir professionnellement, ma santé s’est dégradée…). Pourtant j’ai eu beaucoup de mal avec le contre-choc culturel de retour en France (et en plus je suis revenue 1 semaine avant les gilets jaunes).
Ce choix t’appartient, mais soit tu saisis jusqu’au bout ta chance de rester au Canada en tentant Toronto, soit tu rentres en France en lançant potentiellement ta demande de RP pour rien.
Personnellement je trouve qu’au Canada t’es toujours un étranger avec des codes culturels trop différents pour les citoyens de naissance (ou alors ça prend des citoyens ouverts culturellement ou une acculturation au bout d’un long moment), mais qui peut avoir des bons liens de copinage (pas nécessairement d’amitié profonde) avec d’autres étrangers ou citoyens naturalisés.
Avant de prendre cette décision, ce qui peut t’aider c’est de faire un voyage en France pour voir ta famille et tes amis et voir si tu te reconnectes ou si tu te sens étranger.
Je n’ai pas vécu à Toronto, mais en tant que touriste, je trouve que la ville dégage quelque chose de froid à l’extérieur et très orienté business, donc je préfère MTL.
Bonjour, l’expérience de la vie m’a fait comprendre que le plus important est de s’épanouir. Ça ne sert à rien de rester quelque part et d’être malheureux. Tu ne te sens pas bien là où tu es alors bouge ! Mais au moins fini les 3 mois.
Demande toi réellement pourquoi tu ne te sens pas bien par rapport à ailleurs demande toi avant de bouger. Savoir ce que tu cherches réellement et ne va pas quelque part par dépit. Car au final quelque soit là où on va il y aura toujours avantage et inconvénients. Ils fait analyser en fonction de nos attentes et du nous pourrons supporter les inconvénients.
Il faut surtout aussi arrêter de comparer France-Canada. Ça crée une nostalgie et une idylle du lieu que l’on a quitté.
Car si tu n’avais plus le choix de revenir dans ton pays d’origine tu serais forcé de t’adapter.
Demande toi pourquoi es tu reelement parti à la base ?
Le réseau d’amis en France n’existe plus !
Si tu reviens ne pense pas que ça va reprendre comme avant. Ça sera forcément différent car tout évolue. Ne croit pas qu’ils sont là à attendre que tu reviennes tu risques d’être déçu.
Certains des avantages pour la France ne comptent pas.
Le Canada est un pays majoritairement capitaliste donc le social en prend un coup.
Mais dit toi bien que c’est pour ça que le salaire est plus important. L’un dans l’autre au final tu payes au Canada ce que tu n’aurais pas payé en France mais le salaire français est plus bas pour ça.
Donc si le salaire n’est pas suffisant négocie un meilleur salaire. Le réseau santé canadien n’est pas des meilleurs c’est vrai mais au final combien de fois as tu besoin d’un spécialiste ? Il fait anticiper sur les besoins.
Si vraiment tu te décides à rentrer en France postule avant fait demande de logement et ne débarque pas comme une fleur sinon tu va être aigri.
Par contre ça serait dommage de partir pour revenir pour obtenir rp etc… tu es déjà sur place trouve un moyen en étant sur place. Et le rp de fera en temps voulu.
Pour moi vu la taille du pays profite pour changer et découvrir une autre région. Fixe toi comme objectif bon cette année je découvre ici, j’analyse.
Et tu pourras définitivement te poser dans une région ou retourner en France.
J’ai croisé une québécoise un jour qui disait qu’il vaut mieux avoir affaire aux québécois français que ceux de la région anglophone du Canada. C’est peut-être ce ressenti que tu as que de préfèrer Montréal.
Ton réseau d’amis que tu crées même s’il y a la distance essayé de rester en contact via les réseaux tu te sentiez moins seul.
Et par dessus tout cela si tu es une personne qui croit en Yéhoshoua (Jésus-Christ), tourne toi vers lui en le priant chez toi (pas besoin d’aller dans aucune église ou religion spécifique) et surtout en lisant chaque jour, la bible de Yehoshoua car c’est que le seigneur qui nous comble véritablement et qu’il permet que tu traverses cela pour que tu comprennes cela. Et que lui qui pourra véritablement te guider.
Ne voit pas la solitude comme un poids mais comme une opportunité pour te construire ou te reconstruire dans la patience.
Perso quand ça ne va pas je me tourne vers lui et je lui demande que faire et quand je prend une décision ou d’un évènement arrive je sais qu’il m’a répondu.
Bon courage et seul toi peut décider de ta vie car nous ne pouvons que donner des conseils selon des données mais au final les conséquences c’est toi qui les subis c’est toi qui sait ce que tu peux supporter.
Alors peu importe ta décision ça sera le bon choix pour toi à l’instant T.
Et tu n’es pas seul, le seigneur est toujours avec nous mais nous le réalisons pas.
Bon courage.
Très bonne analyse que tu fais des 2 pays!
Ayant vécu longtemps en France, j’ai décidé de venir au Canada pour le travail, car comme tu dis en France, c’était très difficile pour moi d’évoluer professionnellement. Je suis venue toute seule, et ça a été dur de m’adapter, surtout vivre sans ma famille et mes amis que j’ai laissés à Paris .. J’ai résisté so far, mais je prévois de rentrer, car j’ai obtenu ce que je voulais (compétences professionnelles, un peu d’argent mis de côté), mais le manque et la solitude, je n’y arrive plus! Je ne regrette nullement d’être venue à Montréal, jamais je ne regretterais non plus, car même si cela a été difficile, mais ça m’a apporté beaucoup de choses dans ma vie!
Conclusion, si tu es venu pour le travail, tu es encore jeune, fais un peu de sacrifices, réalise toi, accomplis des choses .. Plus tard, tu décideras si tu restes ou tu rentres, mais d’abord, réalise qq chose ici, tu as l’opportunité d’être ici, donc profites en! Enfin, c’est ma vision des choses … Mais sinon, good luck!
Bonjour,
Tout d’abord bravo pour votre parcours et tout ce que vous avez accompli jusque là. Vous pouvez être fier de vous.
J’ai immigré seule au Canada quand j’avais 24 ans, je suis partie m’installer à Montréal pendant 6 ans puis Vancouver, pour finalement rentrer en France. Avec l’expérience j’ai tenté de comprendre ce qui me poussait à partir, à quitter la France. Et j’ai fini par comprendre que je fuyais mes problèmes en pensant qu’ailleurs je serais « mieux » alors qu’en fait non j’ai emmené mes problèmes avec moi et où que je sois ça n’allait pas. J’ai quitté à nouveau la France pour 10 ans et finalement avec le Covid je suis rentrée.
Votre analyse est vraiment bonne, mais je pense que l’essentiel est de savoir pourquoi vous partez. Qu’est-ce que vous cherchez à faire, à construire ? Ou bien qu’est-ce que vous fuyez?
Si j’avais votre âge, je me donnerai une chance de retourner à Montréal et voir ce qui se passe. Imprégnez-vous de la ville, les contacts et les amis viendront naturellement. Quand j’étais au Canada j’avais un très large cercle d’amis essentiellement canadien ou québécois. Mais je n’en n’ai gardé aucun. Et quand je suis partie personne ne m’a aidée.
Immigrer seul est vraiment très difficile. Les personnes qui le font en couple ne peuvent pas comprendre car ils ont déjà un monde à eux. Vous, vous arrivez seul et vous devez tout construire autour. Cela vous rendra plus fort et franchement comme je vous le disais au début du message, vous pouvez êtes très fier de ce que vous avez accompli. Ce questionnement est tout à fait normal. Montréal semble vous appeler.
Bon courage à vous, et ne doutez jamais de vous.
Franchement, tu as tout dit et tout décortiqué bien comme il faut. D’autres personnes ont également donné des conseils très pertinents, alors je n’ai qu’une chose à ajouter: pour tous les immigrants qui ne sont pas venus avec leur famille, s’habituer à un nouveau pays prends DU TEMPS. Malheureusement, c’est comme ça. Donne-toi 5 ans avant de décider de tout recommencer car tu es en plein dans la troisième phase de l’expatrié sur six (1.Lune de miel/découverte 2.Prise de conscience des réalités (avantages/inconvénients) 3.Anxiété/inconfort). Parfois, ça prend d’atteindre le fond de la troisième phase pour arriver au déclic de la transformation et de trouver le moyen de mobiliser ses ressources pour le début de l’adaptation (phase 4). La raison principale pour laquelle tu pense à retourner en Europe, c’est ton cercle social. Donc quitter Ottawa est une bonne idée, mais peut-être que tu devrais retourner à Montréal. Toronto est une ville assez chère, mais j’ai beaucoup aimé la vibe là-bas, c’est l’une de mes villes préférées, avec Vancouver que malheureusement je ne recommande pas a cause du coût de la vie. Bonne chance avec ton déménagement!
Je pense que tu as ta réponse car tu le dis plusieurs fois: retournes à Montréal car tu aimes la ville.
Allez en France, Toronto ou Vancouver te fera tout recommencer. Essaies de te stabiliser dans un endroit qui te plait, les relations viendront par la suite à force de sortir.
Et oui, on a tous ces réflexions, ton analyse est tres poussée. On ne peut reconstruire en 1 ou 2ans, une vie quon a construit ailleurs en 20ans et plus. La patience est la clé mais effectivement les amitiés sont importantes pour tenir mentalement.
Je suis au Canada depuis 5 ans. Se faire des amis québécois relève de l’imaginaire. Tu peux passer d’excellents moments avec eux, mais aucun véritable lien ne se crée. Si tu te pose la question sociale, retourne en France. Si, par contre, tu vises la réussite professionnelle et financière, reste au Canada.
C’est un choix. C’est ton choix.
Pour ma part, je suis venu avec ma famille. Le choix me semble plus facile.
Courage.
C’est tellement vrai…
Je me disais aussi que ce n’es pas juste moi, même ceux qui restent 20 ans sont toujours au même stade au niveau social, seul, pas de famille malgré eux, avec de l’observation tu arrives à déceler un peu leur tristesse, j’ai l’impression qu’ils se sont habitués et qu’ils ne se rendent pas compte, sauf pour ceux qui sont partis après 17 ans puis qui ce sont rendu compte à quel point ils étaient pas heureux tant du côté anglophone qu’au Québec et c’est toujours les mêmes choses qui ressortes dans les points positifs et négatifs, tout doit dépendre de notre personnalité et à quel point on souhaite se transformer mais j’ai vu trop de monde perdre leur culture et personnalité et devenir quelqu’un d’autre littéralement pour ensuite réaliser que malgré tout ça reste éphémère et pour ensuite sombrer dans la dépression tant caché, pareil pour les drogues et les suicides, c’est très minimisé. C’est triste comme conclusion quand on réalise toutes ses petites choses après presque une décennie ici alors qu’au début ses petites choses étaient anodines, je crois qu’au fil du temps tu arrives à faire la corrélations des petites remarques et comportements avec plus de recul, aussi en observant ceux qui sont là bien avant pour ensuite dresser ta propre conclusion. La encore c’est très différent selon sa situation personnelle, en couple ou en famille avec des enfants cela se digère beaucoup mieux, si on recherche des liens forts dans la socialisation alors cela est très très compliqué même si tu fais le caméléon pour l’avoir été très longtemps, la réalité m’a rattrapé. À chacun de bien faire la distinction entre ceux qui ont intérêt à être ici et ses motivations premières, d’autres fuient quelque chose de leur pays d’origine et vont rester malgré qu’ils sont pas super épanouis ici…
Ceux qui sont nouveaux ou en couple etc vont jamais comprendre ce qu’une personne qui vit seul et qui est ici très longtemps peut avoir vécu et ce qu’il vit et ressort comme expérience de vie, il y a des besoins dans la vie, on a beau mettre certaines choses en suspend mais après un certain moment cela nous rattrape et on se demande qu’est ce qui est réellement important au final? Qu’est ce qui nous rend heureux ? Et ça on le voit pas tant qu’on a pas passé un cheminement personnel ici et qu’on ne se pose pas ses questions de bases selon moi, nul sert de fuir, on se fait toujours rattraper et on se rend compte que ça fait longtemps qu’on est là, à pas vraiment profiter de la vie, vivre les moments de grandes joies en familles et entre très bon amis, vivre ses moments magiques qu’on ne peut plus revivre une deuxième fois, on a l’impression d’avoir trop travaillé aussi, d’avoir manqué un bout de notre vie ici
Très exact. 30 ans que je suis ici. De bons voisins, de bons collègues de travail. C’est tout. Pas d’amitié comme nous la concevons en Europe. Pas de petit café au bar du coin… je rentre en France en février 2024.
Mais, il ne faut pas oublier, même si le français est parlé, que nous sommes sur le continent américain . Nous avons donc tendance à vouloir retrouver notre chez-nous de base. Pourtant, nous sommes sur le continent américain avec sa propre culture et ses propres façons de faire.
À tous ceux qui repartent, vous allez voir : on est bien dans les deux pays et du coup, impatient dans les deux et pressé de repartir pour l’autre. Je rentre mais j’appréhende déjà l’insatisfaction totale au point que je pense m’installer en Belgique ou ailleurs.
L’Histoire que nous pensons inexistante sur ce continent américain, par manque de vieux bâtiments ou de vieilles voies romaines, existe sous une autre forme : la préhistoire, les dinosaures, etc.
Il y a également l’accès au retour aux études extrêmement bien vu ici au Québec. À mon âge, 65 ans, je peux m’inscrire à des formations de mon choix, j’y suis même encouragée. Je doute qu’en France une université m’accorde une inscription dans ses murs.
Ainsi que le dit une sentence : Autre pays, autres moeurs. C’est cela qu’il faut comprendre.
Rentrer chez soi en Europe, n’est pas un constat d’échec. La vie est courte, très courte alors il faut penser en tranche de vie et rentabiliser chaque tranche au mieux de ses envies.
Pour avoir vécu en France pendant 6 ans, j’étais tout à fait charmé et convaincu par les bons côtés de ce pays riche en histoire, en arts et en gastronomie.
Par contre je ne suis pas rentier, et je ne passais pas ma vie dans les musées et les restaurants. Le boulot, en France, pour quelqu’un comme moi qui est arrivé sur le tard (à 40 ans), ça n’aura été qu’une série de déceptions et de frustrations sans nom.
C’est malheureux à dire, et je garde de très bons souvenirs des années passées là-bas, mais faut d’abord pouvoir travailler, mettre un toit au dessus de sa tête et manger à sa faim.
Rentrer au Canada m’était la seule solution pour sortir de ce marasme professionnel, me permettant du même coup de mettre de l’argent pour voyager et passer du temps en Europe de temps en temps – chose que je ne pouvais pas faire facilement en vivant en France.
Si tu te sentais mieux à Montréal, donne-lui une chance à nouveau – ou tente le coup à Québec (beaucoup de fonctionnaires et d’étudiants aussi par contre) ou Vancouver (logement en crise depuis des années et très cher), sinon il y a d’autres endroits dans l’Union Européenne qui donnent de meilleures chances que la France pour mener une vie équilibrée et sans entraves.
Pour parler juste du Québec Montréal, Gatineau et Laval semblent être toujours en tête de peloton avec Québec en ce qui concerne les jeunes expatriés
Bonjour,
Tu as bien évalué tes options je trouve c’est déjà un bon début.
Mais pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple. Poses toi la bonne question.
Que veux tu réellement ? Le confort de vie? Te rapprocher des tiens? Tout recommencer?
Comment te sens tu ici au Canada?
Je suis française aussi j’ai eu ma Rp en a peine un an parce que j’avais anticipé bcp de démarche depuis le France et je suis infirmière. Je vis à Montréal.
Je te comprends pour Ottawa, la ville est sympa mais je n’ai pas eu de coup de coeur je préfère mille fois Montréal.
As tu pris des vacances en France depuis ton Pvt ici?
Je pense que tu te sens seul et que tu n’as pas assez d’attache ici c’est pr cela que le choix est cornélien en plus de s’inscrire dans la stratégie.
Il est difficile en tant qu’immigrant de créer ou plutôt se refaire un cercle social, je pense que tout le monde est d’accord avec ça. Néanmoins j’ai l’impression que certaines provinces sont moins propice à se créer un cercle amical. Paradoxalement plus une ville est grande plus il est difficile de se faire des contacts hors collègues de travail.
La province peut-etre le problème aussi. Je bosse en Nouvelle Écosse et plusieurs de mes collègues ont déménagés d’Ontario et se sont fait rapidement des amitiés ici (et ce sont des Canadiens de plusieurs générations…)
Avant la N-Ecosse j’étais dans une petite ville au Québec et les amitiés se sont faites rapidement (quoique brisées par le confinement/pandémie) mais les gens étaient vrais. Après plusieurs années je ne m’y voyait pas au long terme car manque d’activité culturel/musical ou sport en général.
Il te faut peut-être tenter un grand saut, au delà des provinces comme l’Ontario et viser une ville plus moyenne (~500k habitants). Je prend mon expérience comme exemple Halifax a environ ce nombre d’habitants et il y a pas mal d’activités, d’événements, l’accès à la nature/l’océan est simple et agréable. Je trouve les gens ici aussi agréable qu’au Québec et même plus « relax » au niveau du travail.
Néanmoins le Canada a l’air de passer un moment difficile avec les crises du logement un peu partout, leur qualité. Je pense que c’est l’histoire de quelques années (1 ou 2) avant que tout ça reprenne un équilibre sein.
Il n’y a pas de pays parfait et immigrer demande des sacrifices énormes, peut-être bien deux fois plus d’efforts que notre pays natal mais en discutant avec des immigrants de longue date (+10ans) je ne me fais pas de soucis, le jeu en vaut la chandelle, leur vie sont brillantes, ils occupent des postes à responsabilités, tout est en ordre dans leur vie, aucune « aigreur » dans leur discours… Mais toujours la même phrase : « on a commencé tout en bas et c’était difficile les 5 premières années »
Votre expérience et vécu dans chaque pays est bien décrite et bien réelle ! On n’est bien nulle part.
Chaque pays et chaque ville ont leurs avantages et inconvénients!
Je suis française et j’ai quitté la France cela fait 12 années. Mais, j’ai opté pour le Québec (Quebec City), ville tranquille, les gens sont courtois et gentils..
je connais beaucoup de Français qui ont quitté Toronto et Ottawa pour s’installer au Québec en dehors de Montréal, tout est abordable! Même le système de santé est meilleur..
Je vous souhaite bonne réflexion et bonne chance!
Les – au Canada: ajouter les infrastructures ainsi que les routes en décrépitudes et le système de santé digne du tiers-monde. De plus, je ne peux pas comparer avec la France, mais il y a ici aussi une difficulté d’accès au logement, du moins abordable. Si on est riche, point de problème évidemment.
C’est toujours un gros ajustement que de changer de pays, de continent même, de culture. Je pense qu’il faut que tu décides si c’est le long terme qui t’importe. Et si c’est oui, tu as déjà donné la réponse: ce n’est pas (plus) la France. Reconstruire toute un monde autour de soi, c’est du travail. Ce n’est pas donné que quelqu’un va te tendre la main, mais tu peux joindre des groupes d’intérêts communs, comme un sport, du bénévolat dans un secteur que tu aimes mieux qu’un autre. Garder l’esprit ouvert et ne rien attendre des autres. Aller vers les autres. Participe aux événements dans ton quartier, dans ta cour même, comme l’épluchette de blé d’Inde.
Pour nous, c’était très facile parce qu’en couple et avec 2 très jeunes enfants – les liens se créent tout seuls. Nous avons vécu 4 ans au Québec (en Estrie), puis sommes partis au Yukon pour des raison personnelles. Je retournerais au Québec n’importe quand, mais bon, mon chum a un travail superbe ici au Colorado (depuis 10 ans). Ceci dit, on commence à regarder où on voudrait aller quand on retournera ce que moi, je considère chez moi (bien plus que mon pays natal – l’Allemagne – ou la France où nous nous sommes rencontrés il y a bien longtemps, mon mari Flamand et moi). Et en fait, comme notre plus jeune fils habite à Mississauga, on « étudie » l’Ontario et le Québec, en dehors de grandes villes mais pas trop loin.
C’est aussi une question de personnalité, je pense, au bout de combien de temps on se sent plus à l’aise, plus « chez soi ». Et oui, c’est très difficile avec la famille au loin, et on le sent tout particulièrement lorsque les parents deviennent âgés et ont bien plus besoin de nous.
Si tu avais déménagé de, disons Lille, à Marseille, la différence aurait également été très grande. Peut-être regarder tes interrogations sous cet angle.
Par exemple, mes parents auraient grand besoin de ma présence, en fait depuis une dizaine d’années, mais je n’aurais pas pu être là pour eux plus que maintenant parce que même à « seulement » 600 km, impossible d’y aller pour juste un weekend ou sur un coup de tête. Oui, on a 3 x plus de vacances en France, mais je n’aurais jamais eu un patron aussi flexible que ce que j’ai eu le plaisir d’avoir au Yukon et ici au Colorado (me laisser partir 8 semaines et me supporter avec le projet à chaque fois).
Selon notre expérience, très peu de membres de la famille viennent plusieurs fois de ce côté-ci de l’Atlantique bien qu’ils aient 3 x plus de vacances que nous, même chose pour les ami(e)s. Ce sera toujours à toi de faire l’effort, et c’est attendu dans beaucoup de cas.
Bon, assez jasé, hein 🙂
Je te souhaite bonne reflexion, et n’hésite pas à poser toutes les questions que tu veux!