De Hurukan
Salut à tous !
Après toute l’effervescence suite à mon premier message, je me suis dit qu’il serait bon de faire le point, un an après.
Alors un an après ce fameux post, où suis-je ? Que fais-je ? Avec qui, quand, où ? Et bien je suis toujours dans la Belle Province et je vais m’en expliquer, ma vie a quand même pas mal changée, et ma vision des choses aussi.
Rembobinons mon existence à quelque mois en arrière, au moment de ce fameux post. À cette époque (pas si lointaine que ça finalement), il est vrai que je ne me sentais pas dans mon élément ici, déçu par beaucoup de choses, par beaucoup de personnes. L’éloignement de la famille et des amis qui commencent à peser après trois années à 5000km du port d’attache. Une culture différente (nouvelle), que je n’arrivais pas à saisir pleinement, des études qui n’en finissaient pas et qui me rongeaient petit à petit plus j’avançais. En somme, un bilan plutôt négatif, qui ne pouvait forcément pas rendre une personne heureuse. À ce moment j’ai ressenti le besoin de hurler mon désarroi, mon incompréhension de tout cela, et c’est sur ce site que je l’ai fait. Mon objectif à l’époque était de faire réagir les gens et de voir si j’étais le seul dans ce cas là, où même de recevoir des conseils ou des témoignages qui m’auraient prouver que l’intégration heureuse est possible ici. Je pense que j’ai plutôt réussi de ce point de vue là !
Aujourd’hui, j’ai compris beaucoup de choses. Des choses que je savais déjà finalement à l’époque, mais que j’avais enfouies en moi, pour me plaindre plus facilement. Parce que oui, il est très facile de se plaindre, et le français est un as en la matière ! La principale chose que je sais aujourd’hui, c’est que je ne peux pas généraliser le Québec, en ayant vécu qu’à Montréal. Montréal est un peu au Québec ce que Paris est à la France, une ville cosmopolite, où toutes les cultures se mélangent et où la culture québécoise se fond dans la masse. Ne reste qu’à l’immigré de fouiller, de creuser un peu, pour trouver la VRAIE culture québécoise et non pas son penchant montréalais (ce que je n’ai peut-être pas réussi à faire).
Montréal n’est pas le Québec. Et cela se voit à chaque fois qu’un de mes pieds (ou les deux) sortent de la ville, accueillis par des gens chaleureux et ouvert d’esprit.
L’immigré qui arrive dans un pays doit se plier à sa culture, à ses us et coutumes. C’est à lui de tout mettre en oeuvre pour trouver son bonheur, sa place dans un nouveau monde. Et si il n’y arrive pas, et bien certes, le mieux qu’il puisse faire est de rentrer chez lui (si il le peut).
Je ne suis pas allé en Nouvelle-Zélande, ni rentré en France, ni parti où que ce soit, je suis resté au Québec et aujourd’hui je m’y plais. J’ai une qualité de vie que je trouverais très difficilement ailleurs, et certainement pas en France, mon pays d’origine. J’ai eu des opportunités professionnelles que je n’aurais jamais eu ailleurs.
Je n’attends plus qu’une chose finalement, quitter Montréal et partir vivre en région où je pourrais tout reprendre à zéro. Pour le moment, j’ai un boulot qui me passionne et c’est à Montréal, on ne peut pas tout avoir . Je ne me sens pas encore pleinement intégré mais je ferais tout pour le devenir.
Et même si Montréal reste Montréal, j’y ai passé de belles années. Certes j’ai connu des moments plus douloureux et difficiles, mais immigrer a été mon choix.
À moi de saisir le bonheur au vol !
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