Juste en passant…
Une connaissance est arrivée au Québec, accompagnée de sa conjointe et de ses deux filles, au mois de mars 2013.
Ils ont entamé leur processus d’immigration il y a un peu plus de trois ans.
Une longue attente, un parcours mi figue-mi raisin, où leur motivation a fait les frais du temps passant.
Reçus par un de leurs amis, qu’ils avaient antérieurement chargé de prospecter pour trouver un appartement à louer, Ils se retrouvent ainsi du coté de Saint-Yacinthe.
L’endroit leur plait, et ils décident de s’y installer.
C’est généralement ce qui arrive : on évolue, on s’habitue, et on finit par s’installer pas trop loin de son point de chute, de sa première bulle de confort en cette terre étrangère.
D’où l’importance du premier pas…
En passant, je dirai toujours que la ville de Montréal offre d’énormes opportunités aux nouveaux arrivants, tant des points de vue études, travail, et mobilité, facilitée par un réseau de transport en commun performant.
C’est le tremplin…
Un avis qui peut ne pas être partagé, j’en conviens.
Un avis que j’avais donné à nos amis.
Revenons donc à eux…
L’appartement leur ayant été réservé ne leur convenant pas, ils ne signent pas le bail.
L’exiguité faisant, leur hôte, frustré et en colère, les somme donc de quitter les lieux, deux jours après les avoir accueillis…
Les raisons ne nous regardent bien évidemment pas , et ne sont pas à imputer au Québec, ni à son gouvernement, vous en conviendrez.
Ils entament leur immigration du mauvais pied…
Face à cette situation inattendue, ils louent alors au prix fort, temporairement, un appartement, n’ayant pas de latitude pour négocier.
Mars étant un mois frisquet, il faut s’abriter, coûte que coûte, vaille que vaille…
Mal entourés, mal conseillés, ils abordent ensuite leur intégration sous un angle biaisé.
Ils considèrent, d’après les conclusions récoltées dans leur entourage immédiat, qu’ils ne devront » leur salut et leur survie » au Québec, qu’ au raccolage alimentaire auprès de diverses associations communautaires, qu’ à la perception de leur aide sociale, et qu’au bouclage de fins de mois générés par le grignotage de petites besognes, venant en complément de leur BS.
Tout un projet…
Ils prennent des risques, s’installent dans l’instabilité, malgré les conseils de certaines autres personnes positives et avisées, qu’ils semblent cependant ne pas prendre très au sérieux…
L’esprit défaitiste l’emporte.
Ils voient et vivent leur immigration par les bas.
Ce choix les concerne, bien évidemment…
B.I ( je ne citerai volontairement pas son nom, mon objectif n’étant pas de dénigrer, mais de souligner un cas, qui n’est malheureusement pas unique ) ne fait ni l’effort de retourner aux études, ni celui de tenter des entrevues pour d’éventuels emplois qui, on ne sait jamais, pourraient être concluantes et à la hauteur de ses aspirations.
Mais a t-il réellement des aspirations ?
Cette interrogation me venait à l’issue des quelques échanges que nous avons eu…
Quatre mois plus tard,
Il n’en peut plus de se voir au social, lui qui avait un statut d’homme d’affaire au pays.
Il ne peut et ne fait rien pour relever le défi, celui de devoir abandonner un statut et devoir encore faire ses
preuves, s’imposer de nouveau.
L’immigration se bâtit plus sur le présent, que sur le passé, aussi glorieux puisse t-il être.
Un immigrant averti doit le savoir.
Le choc de la réalité, de ce pays où l’on juge ce que l’on fait plus que ce que l’on est, a eu raison des bribes de
motivation restantes.
Il est finalement reparti.
Je reçois hier un courriel d’un ami me disant :
» Tu sais, B.I. est revenu. Il dit que c’est pas bien au Québec… »
Cet échec est personnel…
Très facile de soigner son image. en imputant son échec au pays hôte.
La démarche est trop facile, ingrate et à la limite malhonnête.
Le Québec n’y est pour rien.
La motivation, nous la trouvons autour, mais surtout en nous.
Un conseil aux futurs et nouveaux immigrants : entourez-vous de gens positifs !
Futurquébécois Blog : http://www.forum.immigrer.com/blog/2-futurquebecois-blog/
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