Une récente enquête réalisée récemment en France révèle une tendance préoccupante : Selon cette enquête menée par OpinionWay pour Économie Matin et Taiga, 30 % des Français envisagent une expatriation, motivés par le contexte économique et politique du pays. Cette proportion s’élève à 54 % chez les jeunes adultes âgés de 18 à 24 ans. Parmi eux, les électeurs de Jean-Luc Mélenchon, de Marine Le Pen et les abstentionnistes montrent un intérêt particulier pour l’émigration, avec des taux respectifs de 39 %, 36 % et 38 %.
Ces chiffres, bien qu’issus d’un contexte difficile, mettent en lumière une réalité alarmante : l’augmentation significative de l’émigration française au cours des dernières années. Malgré cela, ce phénomène reste peu commenté et analysé, en partie à cause du manque de données centralisées.
Selon les Nations unies, le nombre de Français installés à l’étranger est passé de 1,5 million en 2009 à deux millions en 2019. L’Insee confirme cette tendance, notant un solde migratoire négatif depuis 2014, avec une moyenne de -160.000 contre -50.000 en 2004. L’OCDE rapporte également une augmentation des départs, estimant à environ 100.000 le nombre de Français ayant émigré vers d’autres pays membres entre 2014 et 2018, une hausse par rapport à la période 2006-2010. Parmi ce groupe, 15 % se sont établis en Suisse, tandis que 13 % ont choisi l’Espagne et un pourcentage identique a opté pour le Canada.
Tendances clés
Indicateur | Valeur |
---|---|
Pourcentage global envisageant l’expatriation | 30% |
Pourcentage (18-24 ans) envisageant l’expatriation | 54% |
Électeurs de Jean-Luc Mélenchon envisageant l’expatriation | 39% |
Électeurs de Marine Le Pen envisageant l’expatriation | 36% |
Abstentionnistes envisageant l’expatriation | 38% |
Nombre de Français à l’étranger en 2009 (en millions) | 1.5 |
Nombre de Français à l’étranger en 2019 (en millions) | 2 |
Solde migratoire en 2004 | -50,000 |
Solde migratoire depuis 2014 | -160,000 |
Nombre de Français émigrés (2006-2010) par an | 80,000 |
Nombre de Français émigrés (2014-2018) par an | 100,000-120,000 |
Augmentation des diplômés du supérieur parmi les émigrés (15 dernières années) | 16 points |
Contrairement aux résultats du sondage de décembre, ce sont majoritairement des profils qualifiés, souvent associés au « macronisme », qui quittent la France. Une étude de la Direction du Trésor indique que la proportion de diplômés du supérieur parmi les émigrés a grimpé de 16 points au cours des quinze dernières années.
L’augmentation significative de l’émigration des diplômés du supérieur en France soulève plusieurs préoccupations majeures. D’abord, cela représente un cas classique de « fuite des cerveaux », où le pays investit dans l’éducation de ses citoyens, pour ensuite voir ces individus qualifiés partir à l’étranger. Cette dynamique peut entraîner une perte de compétences et d’expertise essentielles, particulièrement dans des domaines spécialisés où la formation est coûteuse et longue.
Ensuite, le départ de ces diplômés peut avoir un impact sur l’innovation et le développement économique du pays. Les travailleurs hautement qualifiés jouent un rôle crucial dans la recherche et le développement, et leur absence peut ralentir le progrès technologique et scientifique, ainsi que la compétitivité dans l’économie mondiale.
De plus, cette tendance révèle des problèmes sous-jacents dans le marché du travail et dans l’environnement économique et social du pays. Elle suggère que les diplômés ne trouvent pas en France les opportunités professionnelles ou les conditions de vie qu’ils recherchent, ce qui pose des questions sur l’adéquation entre le système éducatif et les besoins du marché du travail, ainsi que sur la qualité de vie en France.
Enfin, il y a un impact fiscal. Les diplômés du supérieur contribuent généralement de manière significative aux recettes fiscales. Leur départ peut donc diminuer les ressources disponibles pour les services publics et les infrastructures, affectant ainsi la société dans son ensemble.
Historiquement, la France a toujours affiché un faible taux d’émigration, en comparaison avec d’autres pays occidentaux. Cependant, le récent accroissement des départs soulève des questions sur l’attrait croissant de l’étranger pour les Français et sur la manière dont ce phénomène pourrait influencer l’avenir du pays.
D’après le texte de Anne de Guigné: « Le vrai sujet tabou en France, c’est l’émigration »
Dans notre section « Bilans », nos visiteurs partagent leurs expériences personnelles d’expatriation au Canada, offrant des perspectives uniques et précieuses. Par exemple, un témoignage décrit le retour en France après 12 ans de vie au Québec. Ce récit souligne les défis de l’adaptation culturelle, le bilan des opportunités professionnelles, et les complexités émotionnelles liées au retour dans son pays d’origine. L’expérience de l’expatriation est décrite comme enrichissante mais parsemée de défis inattendus, soulignant l’importance de l’intégration sociale et professionnelle dans le pays d’accueil.
Un autre récit, celui d’une personne après 23 ans de vie au Québec, offre une perspective à long terme sur l’expatriation. Il met en lumière les transformations personnelles, les réussites professionnelles, et l’évolution de l’identité culturelle au fil des années. Ce témoignage aborde également les enjeux de l’établissement permanent et de la construction d’une nouvelle vie dans un contexte culturel différent.
Ces histoires sont essentielles pour comprendre les multiples facettes de l’expatriation, et nous vous encourageons vivement à partager vos propres expériences et réflexions. Votre contribution enrichira notre communauté et aidera d’autres personnes à naviguer dans leurs propres parcours d’expatriation. N’hésitez pas à ajouter vos commentaires en bas de cet article pour partager vos perspectives et vos histoires.
Bonjour, j’ aurai 56 ans en mars et je pars en septembre pour la Montérégie Est pour travailler en tant qu infirmière : le rêve de ma vie ✨✨
56 ans, avez-vous penser à votre retraite ?
Il vous faudra minimum 10 ans de travail pour toucher ne serait ce qu’une misère.
C’était aussi mon rêve et je repars 😭
Je ne sais pas quel est votre âge, David ?
Nous sommes arrivés au Quebec, nous avions aussi 56 ans
Nous sommes à présent retraités, nous avons notre retraite française, comme nos cotisations l’ont permis.
La retraite canadienne et québécoise se prépare, il ne faut surtout pas l’oublier mais ce n’est pas une misère si on a bien fait les choses durant les dix ans qui nous séparent d’elle. C’est une autre façon de penser à l’avenir mais ce n’est pas une misère !
Cécile
Surtout, ne rêvez pas en couleur. Je vous donne deux anas max pour survivre dans ce domaine ici.