Bien que le ministre de l’immigration du Québec, Simon Jolin-Barrette avait affirmé qu’une des conditions d’obtention de la résidence permanente pour le Canada était la réussite du test des valeurs Québécoises, il vient d’annoncer qu’il renoncerait à défier le gouvernement fédéral à ce sujet.
Pourquoi ce recul alors qu’il en avait fait un point politique ? La raison est simple, tout ce qui touche à l’obtention de la résidence permanente pour le Canada est de compétence fédérale. Autrement dit, le Québec peut choisir et présélectionner 50% de ses immigrants mais c’est le Canada qui émet des visas, en fonction de certains critères dont il est seul juge. Par conséquent, Simon Jolin-Barrette a déplacé ce test en amont, plutôt avant l’obtention du CSQ, soit un critère additionnel pour obtenir le Certificat de Sélection du Québec.
Si les candidats à l’immigration signent une déclaration sur les valeurs communes, le ministre Jolin-Barrette estime qu’ils sont encore trop peu nombreux à participer aux séances d’information sur ces valeurs. C’est pourquoi son attestation d’apprentissage des valeurs démocratiques et des valeurs québécoises deviendrait un passage obligé pour la délivrance du CSQ.
L’attestation ne serait toutefois pas un examen à proprement parler. Deux chemins permettraient de l’obtenir : soit une session d’information pour les candidats qui se trouvent déjà en sol québécois, comme les diplômés et les travailleurs étrangers, soit une évaluation en ligne.
Les personnes qui ont recours à l’évaluation en ligne auront droit à un nombre de reprises illimitées en cas d’échec, peut-on lire dans le mémoire.
Sans trop livrer de détails, le mémoire précise que les valeurs étudiées par les immigrants seront celles exprimées par la Charte des droits et libertés de la personne.
Les notions de liberté d’expression, de liberté de religion, d’égalité et de respect de la vie privée, par exemple, pourraient donc être abordées avec les candidats à l’immigration.
Source : Radio-Canada
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