Etape 1: L’arrivée
Vendredi 27 Janvier 2017, il est 23h09 (heure de Montréal), l’avion atterrit à l’aéroport Pierre Trudeau. Température extérieure -3°C (c’était l’une des températures les plus clémentes que nous vivrons pendant deux mois), alors qu’on venait de quitter Abidjan à 33°C. Premier choc « thermique ». Mes deux enfants, mon épouse et moi n’avions jamais quitté la chaleur de l’Afrique avant ce voyage.
Les formalités administratives vont vite faites et cela est positif pour le moral.
Quatre amis nous attendent à la sortie de l’aéroport avec deux voitures. Normal, la colonie de 4 personnes avait 8 valises de 23kg et 4 sacs d’environ 10kg chacune.
Le premier contacte avec le froid, il faut sortir de l’aéroport pour rejoindre les voitures.
Il est 00h15min, les voitures nous conduisent à notre domicile. On avait repris un bail pour 5 mois. Je n’ai pas voulu réserver un bail d’un an parce que je voulais avoir la possibilité de choisir le quartier qui nous conviendra, une fois à Montréal. Et, je vous dis que ç’a été une bonne idée. Nous déménageons en fin Juin.
Etape 2: Les courses et documents administratifs
Samedi 28 Avril, il est 10h. Un ami vient nous chercher pour l’achat des vêtements d’hiver. On fait le tour de quelques magasins et tout le monde est couvert. Les enfants trouvent que les bottes sont lourdes. Ils veulent qu’on les enlève.
On se procure les cartes OPUS (carte de métro, bus et train urbain). Une carte vitale! Je pense que c’est la première des choses qu’il faut avoir quand tu décides de séjourner à Montréal. Ensuite, nous faisons nos abonnements cellulaires.
Vers 17h, nous avons la tête lourde. Certainement les effets du décalage horaire et la fatigue du voyage.
Le dimanche matin un autre ami vient me chercher pour une promenade à Montréal. Je l’ai appelé et j’ai souhaité qu’on fasse la promenade en bus et en métro pour comprendre le réseau de transport en commun. C’était important car je savais qu’en semaine il va falloir nous débrouiller tout seul.
Il me fait télécharger les Applications utiles: météos et réseau de transport… On utilise à fond google map (ce qui n’est pas une habitude en Afrique).
Le lundi 30 Janvier. Ils faut sortir avec la famille pour les NAS (Numéro d’Assurance Social) et la RAMQ (Régie Assurance Maladie du Quebec). Comme prévu, il fallait se débrouiller seul.
La neige était tombée tous le week-end. Il faut braver environ 30 cm de neige, pour emprunter le bus, puis le métro. Les NAS sont vite faits. Pour la RAMQ, on est dans la file d’attente. Je suis le premier à passer et juste après mon enregistrement, le réseau informatique de la Régie a un soucis. Nous attendons, puis on nous prie de venir demain. Le mardi, tout le monde est enregistré pour la RAMQ.
Nous ouvrons nos comptes bancaires à 200m de la maison.
Etape 3: Ecoles – garderie – Cours d’intégration
Il a été très facile d’inscrire notre fils de 5 ans à la maternelle de l’école du quartier et il a commencé les cours dès le 02 Février.
Pour la garderie; un vrai casse tête. Pendant un mois et demi, nous avons attendu pour avoir une place. Nous nous sommes inscrit sur le site laplace0-5.com et aucune place. Nous avons compris au bout d’un mois qu’il fallait appeler constamment et nous rendre dans toutes les garderies du quartier et y laisser nos numéros. On voulait une garderie subventionnée, compte tenu de nos ressources financières. Et c’est cette méthode qui a payé. Une garderie qu’on avait pas choisi sur le site nous appelle pour une place. On paie en avance en attendant que la place soit libérée fin Mars. Enfin, le petit est en garderie.
Le lundi 14 Février nous commençons les cours d’OBJECTIF INTEGRATION qui durent 5 jours. En gros on nous informe sur plein de chose que nous savons déjà sur immiger.com. L’avantage, ce sont les échanges avec des personnes qui sont là avant toi et avec les formateurs.
J’ouvre une parenthèse sur l’école de mon fils.
Le cadre est beau. L’école est équipée. Vraiment, rien à avoir avec son école en Côte d’Ivoire où il avait commencé l’année scolaire en première année du primaire (deux groupes de 70 élèves en double vacation, soit 140 élèves). Ici, il y a 17 élèves dans la classe en plein temps. A voir cette école, je savais que mon objectif numéro 1(les enfants) pourra être atteint.
En revanche, L’intégration, n’est pas facile pour le petit. Le modèle pédagogique totalement différents. Ici, on enseigne pas, on laisse découvrir. Tolérance zéro pour la violence: c’est un peu exagéré pour les petits. Nous avons été convoqués trois fois à l’école pour violence envers ses amis. Deux fois pour des poussettes et une fois pour avoir tapé. Et à chaque fois, on nous dit qu’il a rendu son coup et donc les deux parents sont convoqués. En Côte d’Ivoire on aurait mis l’accent sur celui qui a donné le premier coup. Bref!!!
On a tellement fait fort qu’on a fini par avoir peur. Mon fils qui est si bouillonnant a commencé à être introverti. Nous avons demandé à assister aux cours avec lui en classe pour comprendre le fonctionnement de la classe. Et je vous dit que ça été une bonne idée. Les choses n’ont pas considérablement évoluer, mais on comprend mieux ses problèmes.
Etape 4: Recherche d’emploi (Côté cours)
Après deux semaines de tourisme, on s’est rendu compte que nos économies en Franc CFA (La monnaie de la Côte d’Ivoire) s’épuisaient très vite. Il fallait des entrées de fonds afin de préserver nos économies pour les urgences. Nous sommes en hiver et toujours pas de garderie pour le plus petit. Donc un seul d’entre nous peut travailler. Mais nous décidons de chercher tous les deux pour plus de chance.
Au début, on voulait des emplois pour lesquels nous sommes compétents. Très vite nous nous sommes heurter à la problématique de l’expérience canadienne. Nous sommes deux enseignants, mais nous ne pouvons pas enseigner dans un premier temps puis qu’il faut terminer la demande de permis que nous avons entamer avant notre arrivée.
Deux semaines et pas d’emploi. On se rend à l’évidence qu’il faut chercher dans l’emploi général. Et vite, j’ai une première « jobbine ». Je l’ai abandonné au premier jour (j’en parlerai dans le prochain post). Deux jours plus tard, une nouvelle « jobbine » que je quitte après un mois pour le même raison que la première. J’ai commencer un nouvel emploi depuis un mois et ça va de mieux en mieux.
Mon épouse n’a toujours pas d’emploi. Elle en cherche toujours et se forme pour travailler dans les camps de loisirs. Elle est prof de sport et on pense qu’elle pourra se rapprocher de son domaine. Elle a eu quelques propositions, mais les horaires coïncident toujours avec mes horaires alors que nous devons accompagner les enfants à l’école et les reprendre le soir. Il faut pouvoir coordonner la gestion des enfants, l’emploi, le ménage et les démarches. En gros tout est différents que ce que nous avons vécu en Côte d’Ivoire. Nous nous efforçons de faire ressentir moins les changements par les enfants.
L’hiver tend vers sa fin, les enfants sortent avec nous chaque week-end: parcs, bibliothèque, espace de divertissement, restos…
Tout n’est pas rose, mais nous restons ferme sur nos objectifs.
Je vous parle de la recherche d’emploi et des influences extérieures qui pouvaient faire tout basculer dans des moments de doute.
Par sanogoabbc
merci beaucoup de partager avec nous ton expérience au canada
je suis très intéressée de savoir la suite
moi aussi je souhaite immigrer au canada j’ai une licence en management des organisation mais je ne sais pas si je pourrai trouver in emploi facilement au canada avec un bon salaire surtout que je suis débutante
??
Merci beaucoup Sanogoabbc pour ce témoignage. J’attends la suite avec impatience. Je vis à l’ile Maurice donc c’est un peu pareil comme en Afrique et j’aimerai avoir plus de détails sur ce qu’il y a vraiment de different entre l’Afrique et le Canada. Merci.
Merci Sanogo pour ta petite histoire et l’aventure au Canada. Mais Moi, je prefere rester en Afrique. n’y etait la mauvaise gournance des Politiciens avere’s notre Afrique serait un Paradis sur terre.