De La Féline
Un an, ça passe…
Bonjour à tous,
Et non, je ne veux pas dire que ça fait un an que je vis ici mais l’année dernière, à cette même période, je me trouvais au même endroit. J’avais débarqué à Montréal le 13 avril, en fin d’après-midi, sous la pluie (même météo que ce 13 avril 2005), la tête plein de doutes et dans le but de trouver quelques réponses à des questions existentielles. Le but de ce séjour de repérage était de venir à la rencontre de ma future ville d’adoption, et je ne vous cache pas que le premier soir, en parcourant les rues du centre-ville, je me suis demandée ce que j’étais venue faire ici. Il m’a fallut attendre le lendemain pour voir les nuages se dissiper, autant dans le ciel que dans ma tête. En effet, à partir du moment où j’ai commencé à faire des rencontres et à me familiariser avec ce nouvel environnement, tout est devenu plus clair et ce besoin de tout quitter pour commencer autre chose, de tenter l’aventure s’est imposé d’office. Je savais que je ne commettais pas d’erreur, que c’était le chemin qui m’était destiné. Mais j’étais loin de penser qu’à peine un an plus tard, j’aurai mon propre appartement ainsi qu’un travail permanent, ici, à Montréal.
SI je devais dresser un bilan, au bout de six mois, je constate que j’ai vraiment eu de la chance, même si par moment je trouvais que ça n’allait pas assez vite, et que je continue à douter de moi-même et de mes capacités parfois (on ne change pas en un jour…). J’espère que ça va durer mais en tout cas, quoi qu’il arrive, ce petit bout de chemin parcouru m’a donné la preuve que « quand on veut, on peut ». Ce n’est pas un projet impossible que de vouloir changer sa vie. Il suffit d’un peu de bonne volonté, pour ne pas buter sur des questions ou des doutes auxquels on n’aura jamais réponses si on reste là à attendre qu’une porte s’ouvre. Il ne faut pas non plus trop espérer, afin de ne pas être déçu entre la réalité des choses et les fantasmes. Le Québec est peut-être un meilleur pays pour vivre qu’ailleurs… ou peut-être que non. C’est à chacun de juger, selon ce qu’il attend de cette expérience. Si vous voulez mon avis, je vous dirai que ce n’est pas spécialement une vie meilleure que je suis venue chercher ici mais une vie différente, parce que celle que j’avais en France m’étouffait. Ici, je peux aller de l’avant (je n’ai pas le choix; je suis seule face à moi-même !), tester mes capacités, apprendre à me connaître, et c’est tout ce qu’il me fallait.
Peut-être que dans quelques années, ou quelques mois, je commencerai à m’ennuyer, à me sentir seule ou autre, et alors cette vie ne me conviendra plus. Ou peut-être que je vais rencontrer l’homme de ma vie demain et que je finirai mes jours ici. Qui sait ? Qu’importe ce que je ferai. J’aurai cette sensation d’avoir accompli quelque chose dans ma vie, d’avoir été au bout d’un rêve et d’avoir surmonté des épreuves sont je ne me croyais pas capable de supporter. Rien que pour ça, j’encourage tout le monde à réaliser ses ambitions. On n’a qu’une vie et elle n’est pas assez longue alors ne perdez pas trop de temps à vous poser des questions et foncez ! N’attendez pas qu’on vous donne des réponses, mais allez les chercher vous-même; vous seuls aurez les bonnes !
Attention, ce n’est pas une leçon de morale. Je ne tiens pas à exprimer mon savoir, mais simplement ma joie de vivre. Sur ce, bonne fin de journée !
La Féline
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