De Un Canadien errant
Bonjour à tous,
Après 2 mois inscrit sur ce site, j’ai pu enfin techniquement ouvrir un sujet de discussion en «trafiquotant» les adresses IP, car les nouveaux inscrits vivant ou de passage dans certains pays (au Maroc, entre autres) sont interdits de participation à ce forum même s’ils sont Canadiens depuis plus 30 ans! Mystère et boule de gomme!
Je souhaite partager, bien humblement, mon expérience d' »immigrant professionnel », ayant immigré au Canada à la fin des années 1970, d’abord comme étudiant, puis très rapidement devenu citoyen Canadien pour des raisons professionnelles. Je suis devenu «professionnel» de l’immigration puisque j’ai un parcours que je crois très différent de la majorité des membres du forum (pour l’avoir consulté presqu’en entier). Si mon expérience peut servir en donnant un brin d’espoir et en boostant la confiance de quelques-uns et bien tant mieux. Pour faire très bref: J’ai immigré au Canada ou revenu vers mon pays d’origine quatre (4) fois (et je me prépare à le faire pour la 5ème fois, en attendant la sixième!);
La première fois à la fin des années 1970: en tant qu’étudiant, célibataire, puis rapidement immigrant reçu et citoyen canadien, puis marié et 2 enfants à charge,
Je suis retourné dans mon pays d’origine vers la fin des années 1980 avec ma petite famille (une épouse canadienne) pour 3 ans consécutifs. Nous avons tout abandonné au Canada, incluant nos postes et nous n’avons gardé que des effets personnels,
Puis début des années 1990, le mal du pays frappe durement toute la famille, sans exception, malgré le paradis dans lequel nous vivions et les postes de responsabilités que nous avions! J’ai recruté plusieurs Québécois de souche du Québec intéressés à travail dans ce coin de paradis et le fait de les côtoyer pour plusieurs mois à chaque fois nous a définitivement convaincu de revenir au Québec. Le clou dans le cercueil, c’était la Guerre d’Irak et les manifestations anti-américaines (le Canada était un allié déclaré des USA). Ma belle-fille, adolescente blonde aux yeux bleus, a souffert le martyr dans son école secondaire: elle était le seul emblème « occidental-impérialiste-colonialiste » dans une école totalement fréquentée par des « têtes brûlées »,
Des années plus tard, au Québec, j’occupais un poste d’expert-conseiller pour plusieurs ministères fédéraux et provinciaux et grandes entreprises, et professeur-invité dans plusieurs universités québécoises, un doctorat en plus et deux enfants en plus mais avec une famille en moins! Et oui, un divorce difficile, des déchirements, un ras-le-bol total. Je flanque tout en 2007, la petite famille, la maison, le travail, la voiture, les amis, les associations dont j’étais membre, les organismes dans lesquels j’œuvrais; je donne quelques babioles à des connaissances et tout le reste, en majorité du neuf et de très belle qualité, à des œuvres de charité et des organismes communautaires. Je liquide mes dettes, mes cartes de crédit, etc. et je repars à l’aventure, avec pas grand chose en poche, sinon un saxophone, un ordinateur portable, une caméra numérique et un costume-cravate (on ne sait jamais!).
J’atterris en solo en Europe, très différente de l’Amérique du Nord mais rien de particulier ou du moins pas de quoi écrire à sa mère! Ce n’est pas l’excitation dont j’avais besoin, alors je me dirige vers le sud, en Afrique, vers une destination touristique bien connue. Sans vraiment chercher du travail, je reçois une offre au téléphone avant même de me présenter sur place. A peine quelques semaines plus tard, à 45 degrés celsius, le coup de foudre me frappe! 10,000 volts! L’amour de ma vie et la plus belle femme du monde!
Six années de bonheur plus tard et des jobs de rêve et une petite fille née de cette union, nous décidons de tout balancer et de partir au Canada! Maison et voitures en vente, les démarches de parrainage vont être entamées dans quelques semaines! Le Canada ne sera qu’un tremplin car nous ne considérons y rester que 4 à 5 ans avant d’aller explorer l’Ouest américain!)
Ca fera donc 5 fois que je vais immigrer quelque part… avec rien! Sans rien qui m’attend à l’autre bout! Ni job, ni promesse de job, ni connaissance, ni argent épargné… « Aryen »! On vend à sa valeur ce qui est dû à la banque et on se débarrasse pour une bouchée de pain ce qu’on a travaillé dur pour l’obtenir, mais avec un large sourire, certainement pas de l’insouciance. L’aventure va commencer!
Pratiquement à chaque fois que je suis parti ou revenu, c’était avec une famille, avec jeune(s) enfant(s), dans l’improvisation la plus totale, chose que déconseillent tous les spécialistes et connaisseurs! Mais j’ai toujours réussi, si on fait exception des premiers mois qui sont remplis à la fois d’exaltation, de découvertes, d’inconnu et d’incertitudes.
Et c’est justement là où je pourrais, bien humblement, vous être utiles. L’immigration, vous savez, c’est un état d’esprit. Ca n’a rien à voir, contrairement à ce que nous disent les autorités de l’immigration canadienne et québécoise, avec les diplômes ou les
expériences professionnelles antérieures ou notre dextérité linguistique. C’est plutôt notre capacité (et aisance) à:
- Laisser de côté son référentiel habituel (je ne dis pas de se dénaturer, d’oublier d’où l’on vient ou de s’acculturer par négation de soi) et accepter le dépaysement à bras grand ouverts. C’est le secret de l’immigration: Plus on manifeste de la résistance au changement, plus on recule de plusieurs kilomètres dans l’atteinte de nos objectifs. Se fondre dans la foule quand il le faut sans
forcément imposer sa présence et sa différence, est beaucoup plus apprécié qu’on le croit (à moins que l’on ait un bagage artistique qui exige une originalité et une différenciation marquées). Pour l’anecdote, du fait que je vivais au Québec depuis plus de deux décennies déjà, un couple de Français immigrants qui venaient à peine de débarquer pour la première fois au Québec m’ont demandé, le plus sérieusement du monde, à l’Aéroport que la première chose qu’ils feraient à Montréal, c’était de s’assurer que l’on y trouvait un certain nombre de produits du terroir français, dont des saucisses de foie ariégeoises et un vin particulier des Hautes-Pyrénées. Je ne me rappelle plus de toute leur liste d’épicerie mais ils m’avaient bombardé de toute une série de questions sur la bouffe et tous les ragots qu’ils avaient entendu avant à cet égard. Pourtant, ils venaient à peine de quitter leur Midi-Pyrénées natal depuis quelques heures. C’étaient leurs priorités et décidemment, toute leur attention était tournée vers la re-création de leur «ghetto» au lieu de considérer tous les produits nouveaux et toutes les situations nouvelles qu’ils pourraient découvrir. J’ai tourné ma langue sept fois dans ma bouche car je ne pouvais leur dire le fonds de ma pensée: «Et si jamais vous ne trouviez pas ces produits, considéreriez-vous le suicide?»
Je les ai contacté quelques semaines plus tard pour m’enquérir de leurs démarches d’installation à Montréal, ils n’ont pas arrêté de pester sur la qualité des produits disponibles dans les épiceries et aux marchés Jean-Talon et Atwater, etc. J’ai regretté de les avoir
appelés car leur réaction était prévisible. Je ne les ai jamais rappelés!
Des exemples comme celui-ci, j’en ai vu des centaines même si j’ai tout fait pour les éviter (voir point 8). J’en ai ras le bol d’entendre des gens se plaindre constamment et sans cesse de la qualité ou du prix de la semoule de couscous (remplacer «semoule de couscous» par n’importe quel produit qui vous est cher) que l’on trouve sur les étalages ou la piètre qualité des services dans un secteur ou dans un autre. Si votre pays d’origine est l’Eldorado que vous voulez faire croire aux autres, pourquoi vous n’y êtes pas resté? Vous continuez comme jusqu’au jour où quelqu’un vous lancera cette phrase meurtrière: «Retournez-vous en ben vite dans votre île!» -
Accepter d’apprendre de nouveau, de réapprendre de nouveaux codes sociaux (incluant ceux du marché de
l’emploi). Ne vous enflez pas la tête avec vos diplômes ou expériences professionnelles précédentes obtenus à l’étranger. Un employeur québécois ne fait pas la différence entre HEC Montréal, SupdeCo Paris ou Marrakech! Erreur très très très fréquente chez nos amis Français et Maghrébins, et ça tape sur les nerfs de se faire dire que c’est « la plus meilleure » école de gestion ou d’ingénieurs de France ou d’ailleurs, c’est l’individu qui compte; les diplômes et l’expérience valorisent l’individu, et non l’inverse. Revenez à l’école si nécessaire, c’est même fortement suggéré même si vous avez un diplôme d’ingénieur ou un master car ils ne veulent rien dire. Ce qui compte, c’est l’actualisation de ses connaissances, c’est d’en avoir des actuelles, récentes, car tout évolue, sans considérer que plusieurs façons de faire au Québec sont différentes d’ailleurs. -
Apprendre à se valoriser sans exagération, avoir confiance en soi. Je n’en reviendrai jamais, moi qui ai recruté ou participé au recrutement de plusieurs candidats dans mes différentes fonctions au Québec, à quel point les candidats d’origine francophone, européens et maghrébins, malgré leur élégance distinctive, parlaient avec une voix si basse que ça frisait le ridicule. En Amérique du Nord, de manière générale, on déteste les « quêteux de jobs » et on apprécie grandement la confiance en soi raisonnée, la mise en valeur des aptitudes de l’individu en regard au poste postulé et à l’entreprise concernée,
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Faire ses devoirs: connaître les entreprises dans laquelle on postule (je vous invite fortement à consulter la définition du verbe «connaître» dans le Petit Robert, vous serez surpris même si votre compréhension du français est plus qu’excellente!). Tout employeur nord-américain apprécierait d’un candidat des propositions de solutions à ses problématiques propres ou à celles de son industrie, une direction, une vision. Rappelez-vous qu’un employeur vous recrutera pour votre valeur ajoutée, pour ce que vous lui apporterez dans le futur, et non pour ce que vous avez été par le passé! Faire ses devoirs, c’est se renseigner en profondeur sur l’entreprise, ses cadres dirigeants, le secteur de l’industrie, la concurrence locale, nationale et étrangère (s’il y a lieu), les particularités régionales (Gaspé, ce n’est pas Montréal!), etc. J’ai vu tellement d’immigrants répéter qu’ils ne comprenaient pas pourquoi ils n’ont pas été admis après une entrevue alors que «ça a bien été»… Ils n’avouent pas qu’ils étaient un peu trop «Joe connaissant» ou qu’ils ont péché par arrogance, par manque ou par excès de confiance en eux.
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Être un éternel optimiste, c’est un des secrets les mieux gardés de l’immigration réussie. Je fais référence à l’optimisme dans l’action, et non le rêve dans l’inaction. Se préparer au pire mais toujours agir pour le mieux. Une recherche d’emploi, c’est un travail à temps plein en soi. Et très peu d’immigrants francophones le réalisent à temps: une recherche d’emploi, ce n’est pas de s’accouder sur la section «Emplois» d’un journal quelconque avec un stylo et un expresso, c’est autre chose! C’est le point 4 ci-dessus, combiné avec les points 6 et 7 ci-dessous avec quelques autres ingrédients essentiels en plus de remuer la marmite presque 24 heures sur 24. Vous allez faillir si vous faites 2-3 appels téléphoniques par semaine et/ou si vous vous contentez d’envoyer des CV au gré des vents. Vaut mieux fourbir ses armes car 99% des postes à combler ne sont pas annoncés, pire, il faut provoquer le «désir» et créer le besoin chez des employeurs qui ne savent même pas encore qu’ils ont besoin de votre contribution, il faut donc les convaincre. En bon entrepreneur, il va falloir quasiment que vous créez votre propre poste! Un minimum, selon mon expérience, c’est de réussir de manière continue à obtenir au moins trois à quatre rencontres par semaine avec des décideurs (par «cold call»: appel téléphonique puis rencontre sans forcément qu’un poste soit affiché) et leur supérieur s’il le faut. De plus, si on a à envoyer des CV, il faut le faire de manière ciblée en s’assurant de se constituer des fiches de suivi et d’en faire un suivi rigoureux, bien sûr.
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Planifier sa recherche d’emploi: Combien d’immigrants bien intentionnés planifient pour un appartement, l’achat de meubles et diverses babioles, l’achat d’une voiture, l’école des enfants etc., mais oublient un poste budgétaire bien important: «La recherche d’emploi»! Ce poste inclue les coûts potentiels liés à la reconnaissance de diplômes étrangers, l’adhésion à une association ou un ordre professionnel, l’acquisition d’une carte de compétences, la formation ou mise à niveau, l’apprentissage de l’anglais, etc., ainsi que les coûts d’acquisition d’un PC et d’une imprimante s’il le faut, d’une connexion Internet, etc., sans oublier des déplacements en dehors de la ville ou de la région dans laquelle on vient de s’établir…
Faites des concessions sur tous les autres «postes budgétaires» mais jamais sur celui de l’emploi. Identifiez, bien avant d’arriver au Québec les employeurs potentiels, analysez les problématiques spécifiques à votre secteur, la réglementation en vigueur, les questions de l’heure. Développez un nouveau référentiel lié à votre industrie et à votre profession. De même que vous vous intéressez au pays bien avant d’y arriver, à sa géographie, son climat, ses attraits son histoire, etc., intéressez-vous activement à TOUT ce qui se rattache de près ou de loin à la profession que vous pourrez y exercer. Abonnez-vous bien à l’avance à des bulletins d’information par email ou via des sites Web, à des publications dans le secteur, à des comptes rendus d’associations professionnelles, nationales, provinciales, régionales, etc. -
Se constituer un réseau.
On ne vous le dira jamais assez. Je n’ai rien contre le bénévolat social, j’en ai fait des années durant et j’en fait encore, mais je vous conseille mieux: Le bénévolat professionnel. Soyez membre d’au moins deux associations professionnelles, une spécialiste (avec un lien avec votre domaine d’activités) et une généraliste (comme la Chambre de commerce, la Jeune chambre de commerce, une association de cadres ou d’entrepreneurs, par d’exemple). Les frais d’adhésion sont parfois minimes et même s’ils avoisinaient une centaine de dollars, c’est un investissement à long terme que vous allez amortir très rapidement, croyez-moi! Et soyez un membre actif, vous n’aurez pas de difficultés à occuper un poste de responsabilités ou en tant que membre d’un comité. Assistez à toutes les rencontres, vous ne le regretterez pas, car en plus de pouvoir l’inscrire sur votre CV, vous allez vous familiariser avec la vie active et vous faire des contacts, et ça, c’est le meilleur tremplin vers le marché du travail, dans votre profession. Il n’y a aucun mal à se trouver des jobbines tant que l’on vise haut et que l’on s’active pour le réaliser, mais une jobbine pour une jobbine, ça va finir par vous miner et par semer le doute dans votre esprit!
Voici une liste non exhaustive d’associations professionnelles canadiennes et provinciales ici (à titre d’exemples seulement, il y’en a des milliers et des milliers d’autres!)
Centre d’information canadien sur les diplômes internationaux (CICIC) http://www.cicic.ca/fr/profess.aspx
Liste des ordres professionnels de l’Office des professions du Québec https://www.opq.gouv.qc.ca/Rapports
Conseil interprofessionnel du Québec (CIQ) et sa liste des ordres professionnels http://www.professio…ent/listeOrdres
Et un exemple des associations de professionnels à Montréal: http://www.toutmontr…ociationsp.html -
S’entourer de gens résolument positifs: Adopter une attitude gagnante. Se plaindre, pleurnicher sur son sort, critiquer ses employeurs précédents, critiquer sans cesse la société d’accueil, et d’autres traits culturels français et maghrébins de la sorte, sont des attitudes à bannir dans le monde professionnel. Entourez-vous de gens d’action, qui pourraient vous tirer vers le haut et vous faire découvrir de nouveaux horizons, et pas des gens paumés dans l’âme, négativistes, névrosés sans raison apparente. Vous en trouverez pleins de paumés si vous cultivez la ghettoïsation à outrance. Partez à la découverte d’anglophones, d’allophones, de francophones d’ailleurs que votre patelin d’origine. Cherchez la qualité plutôt que l’affinité culturelle, c’est source d’enrichissement.
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Cultiver le goût de l’aventure. Quand vous faîtes 4,000 ou 5 000 km pour vous retrouver au Canada, pourquoi ne pas en faire 500 de plus et vous retrouver ailleurs, peut-être même sous des cieux plus cléments. Montréal n’est pas le nombril de l’Amérique du Nord, malgré toute l’affection que je lui porte et les merveilleuses années que j’y ai passé, c’est une ville parmi d’autres. Si vous souhaitez rester dans un environnement principalement francophone, Québec, Sherbrooke ou Hull/Gatineau sont également d’excellentes alternatives (pour ne mentionner que celles-ci, je pourrais ajouter Rimouski, Trois-Rivières et Drummondville, chaque destination ayant ses particularités). Et pourquoi pas Ottawa (Ontario) ou le Nouveau-Brunswick? Allez ailleurs si ça ne marche pas àvotre goût là où vous êtes actuellement.
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Se fixer des objectifs réalistes… et trouver le moyen de les atteindre! L’Eldorado ou le Klondike, ça existe, mais pour une élite seulement, la catégorie des investisseurs, et là encore, la Chine et quelques pays du sud-est asiatique et d’Amérique du Sud attirent davantage d’investisseurs que l’Amérique du Nord. Votre réussite est propre à vous, selon les objectifs et les standards que vous vous êtes fixé. Vous visez trop haut, vous allez être déçu à coup sûr. Vous êtes modestes et raisonnables dans vos projections, il y a de fortes chances que vous réussissiez. Mais dans tous les cas, il est possible de réussir et de bien gagner sa vie pour peu que l’on sache ce que l’on veut vraiment et que l’on travaille fort pour l’obtenir. Vos objectifs sont les vôtres, et ceux des autres leur appartiennent, difficile de comparer autant de situations extrêmement différentes.
J’ai rencontré ces 35 dernières années plusieurs immigrants français, belges, maghrébins, sud-américains, asiatiques, etc., qui étaient soient terriblement malheureux, ou diamétralement à l’opposé: en extase devant tant d’immensité et de nouveautés. Et pratiquement dans tous les cas, il n’y avait pas de corrélation évidente entre le montant de leur portefeuille ou la qualité des postes qu’ils ont décroché et leur bonheur ou leur malheur. On traine sa tête partout où l’on va, si on est travailleur et bosseur dans son pays d’origine, on va apprendre à travailler davantage et bosser plus et mieux au Canada. Et si l’on est foncièrement paresseux, on va le devenir davantage au Canada, ne cherchant que l’occasion d’abuser du système. Et si on est de nature optimiste, curieux, altruiste, la différence renforce ces qualités. Et à l’inverse, l’égocentrisme et l’ethnocentrisme font obligatoirement tomber dans le banal et l’exclusion.
Vaut mieux donc se fixer des objectifs progressifs et non un objectif majeur, qui nous tombera dessus dès le premier échec. Une pizza à l’américaine se mange pointe par pointe, impossible de l’avaler d’un coup. Il faut être souple, s’autocritiquer constamment et réajuster le tir.
Bonne chance à tous,
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